Thor Heyerdahl

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Archéologue et aventurier norvégien (1914-2002)

 

Né en 1914 à Larvik (Norvège, Thor Heyerdahl a étudié la zoologie et la géographie à l’Université d’Oslo. Dans les années 1937-198 , il séjourne en Polynésie française. Il passe notamment une année sur l’île de Faru Hiva, aux marquises.

 

« Dans sa jeunesse, il manifesta un attrait particulier pour le monde extérieur et les merveilles de la nature. Tout naturellement il choisit d’étudier la zoologie à l’Université d’Oslo. Comme il s’intéressait à la biogéographie insulaire des plantes, des animaux et des hommes et recherchait une expérience de vie plus proche de la nature. Heyerdahl débarqua avec sa jeune épouse sur l’île de Fatu Hiva aux Marquises pour un séjour d’un an, afin d’y réunir des spécimens zoologiques et faire l’expérience de la Polynésie. C’est pendant ce séjour, en 1937, que Thor Heyerdahl fut frappé par l’impact des forces naturelles des vents et des courants océaniques se dirigeant d’est en ouest. Parallèlement, il eut connaissance de contes indigènes suggérant que les ancêtres des Marquisiens seraient arrivés sur ces îles poussées d’est en ouest par les vents et les courants, un scénario en contradiction complète avec les thèses scientifiques prédominantes de l’époque. » (Extrait d’un article de Donald P.Ryan, Bulletin de la société des Etudes Océaniennes, septembre 1997)

 

Il est connu pour sa théorie affirmant que la Polynésie aurait été peuplée par des populations venant du continent Américain, via à l’île de Pâques et non de l’Asie du Sud-Est. En 1947, il se lance sur un radeau, le Kon-tiki, à travers le Pacifique afin de prouver ses théories. C’est cette expédition qui le rendra célèbre.

 

« Sa traversée de l’océan Pacifique en 1947, sur un radeau de balsa, avait à l’origine un défi : prouver, contre l’ensemble de la communauté scientifique, que les îles polynésiennes ont été peuplées par des Indiens venus d’Amérique du Sud, et pas seulement d’Asie du Sud-est. À l’arrivée, si des sceptiques demeurent, l’expédition prit une dimension populaire planétaire. Pensez donc, cent un jours à dériver sur un radeau pour rallier la Polynésie, il y avait là matière à une rêverie renouvelée. Quelques rameurs forcenés ou adeptes de la lente dérive maritime en solitaire lui doivent sans doute quelque chose. Le livre de l’expédition fut traduit en soixante-sept langues, le film obtient l’oscar du documentaire en 1950, tous deux ont insufflé à plusieurs générations la passion de l’exploration et de l’histoire humaine. » (L’Humanité, 18 avril 2002)

 

en 1955, Thor Heyerdahl arriva à l’île de Pâques, avec un groupe de 23 chercheurs, pour réaliser les premières fouilles systématiques.

 

« Les expéditions se succédèrent. Dans les années 50, il organisa une aux Galapagos pour démontrer que ces îles avaient été habitées avant l’arrivée des Européens. Il en fut de même avec son voyage à l’île de Pâques où il trouva les traces d’une civilisation pré polynésienne. Dans les années 1960, avec les radeaux de papyrus Râ et Râ II, il organisa deux voyages qui le conduisirent du Maroc aux Barbade afin de prouver que l’on pouvait traverser l’Atlantique sur de telles embarcations. Dans les années 1970, il récidiva et traversa l’Océan Indien, sur le Tigris, depuis l’Irak jusqu’en Somalie. » (Extrait d’un texte d’Aviso Légal

 

En 1970, à bord d’un autre radeau de papyrus, le Râ II, il traversa l’Atlantique. En 1977, à bord d’un bateau de type sumérien, le Tigris, il tenta de prouver que les Sumériens, par la seule force du vent et des courants, auraient pu partir de Basra (aujourd’hui Bassora) et atteindre l’Inde et l’Afrique.

 

Dans les années 1990, il avait installé sa résidence aux Canaries. Son dernier travail le conduisit en Azerbaïdjan, où il se rendit pour essayer de trouver une relation entre les Vikings et les anciens habitants de la région. Il est mort, terrassé par un cancer, en Italie en 2002.