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Et après
le pétrole?
Un avion géant A380 de
Airbus
réalise
un premier vol d'essai, partiellement alimenté d'un carburant de
synthèse liquide dérivé du gaz, reliant en trois
heures le site du
constructeur européen de Filton à son siège de
Toulouse. Le très gros porteur, mis en service l'an
passé, a été choisi pour ces
tests car il est l'avion de ligne dont la consommation de carburant est
la plus faible du marché, a indiqué Airbus.Pour cet
essai, seul l'un des quatre réacteurs Trent 900 du motoriste
britannique Rolls-Royce est alimenté au gaz, les trois autres
fonctionnant au kérosène classique. Le carburant de
synthèse a été fourni par le pétrolier
anglo-néerlandais Shell. En revanche, en terme
d'émissions de dioxyde de carbone, très
polluantes, il ne présente aucun avantage par rapport au
kérosène
classique. Les moteurs alimentés avec ce type de carburant sont
également tout aussi bruyants que les autres.En
développant cette nouvelle technique, Airbus affirme vouloir
réduire
la dépendance des compagnies aériennes à la
cherté du pétrole. Le coût
de ce carburant alternatif reste encore toutefois très
incertain. Dès 2009, la compagnie veut utiliser des appareils
alimentés à 50% avec
un carburant de synthèse liquide dérivé du gaz,
provenant d'une petite
usine pilote en Malaisie. L'un des représentants du
transporteur,
Stephen Vella, n'était toutefois pas en mesure de
préciser sur quelle
ligne voleraient ces avions. Et à partir de 2011, une fois
l'usine achevée, tous les appareils de
Qatar Airwyas devraient en partie être alimentés par cette
nouvelle
source. Les essais avec le carburant de synthèse liquide
dérivé du gaz pourraient ouvrir la voie aux
biocarburants. Airbus table sur un premier test de vol avec un avion
alimenté au
biocarburant en 2009. En 2025, il est possible que 25% du
carburant
utilisé par les avions soit du carburant alternatif, et qu'en
2030, 30%
soit du biocarburant.