Qui dit « Landes » suscite à l'esprit l'image de ces océans de pins aux troncs desquels sont accrochés d'étranges petits pots remplis de résine . Cette activité qui remonte à l'Antiquité, consistait à récupérer de la résine en faisant une large saignée dans le tronc. La perte de la résine était considérable, alors il y eut l'invention du pot à résine par M. Hugues, au siècle dernier. Depuis lors, deux types de gemmage se sont succédés : le gemmage au hapchot et la méthode à l'américaine. Après trois mois d'hiver la préparation des pins commençait vers le 20 janvier. Le premier geste de la campagne consistait en mettre en place sur le tronc une lame de zinc ou crampon et une pointe pour maintenir le pot destiné à recueillir la résine. Cette opération s'effectuait à l'aide du pousse-crampon, outil au tran |
chant courbe qui, frappé à l'aide d'un maillet en bois, réalisait dans l'arbre en travers de la care une fente dans laquelle on engageait le crampon. Après cela, il y avait la pelaison qui s'effectuait autrefois avec des outils variés : le bridon, le rasclet et le rapetout. |
La 1ère pique se donnait fin février début mars (tout bon résinier pique en février, disait le proverbe patois). La largeur de care était en moyenne de 7 à 8 centimètres. Un pin produisait 1,5 à 2 litres de résine dans les régions de dunes. Ce travail était celui des hommes mais il y a eu à Sanguinet 2 résinières, dans le nord de les Landes. Avec l'escouarte Le ramassage était souvent le travail des femmes, parfois celui d'une famille entière. Les instruments utilisés pour l'amasse étaient l'escouarte (récipient cylindrique). L'amasse avait lieu tous les mois au rythme de sept par an. L'escouarte fut remplacée par une sorte de brouette équipée parfois d'un appareil à vider les pots. Ensuite, on récupérait toute la résine dans des barriques pouvant contenir de 250 à 340 litres (la barrique du Marensin) et on l'amenait à l'usine au moyen d'un bros, charrette à deux roues Cédric G. César C. Mickaël L. Mickaël M.. |