Centre François Mauriac de Malagar, Collège Jacques Prévert Bergerac
                                                   Projet pédagogique 2000-2001

 
François Mauriac
Personnages et maladies

 
 

Destins 
 

*Elisabeth Gornac
- Elle peinait comme si ses jambes, fines encore, ses pieds petits, n'eussent plus eu la force de soutenir un corps presque obèse.
… son corps lui annonçait longtemps à l'avance, par des douleurs, les changements de temps.
-La graisse gêna les mouvements de son coeur.

*La femme de Jean Gornac (une Péloueyre) meurt après la naissance de son second fils.

*Jean Gornac a une attaque.

*Deux des fils d'Elisabeth Gornac meurent en bas âge:
- Lui d'une bronchite capillaire soignée avec du thé tiède.
- L'autre à 6 mois mangeait de la soupe comme père et mère et périt de dysenterie.

*Robert Lagave
Il souffre d'une pleurésie.



Le Sagouin 

Paule avait une tumeur de mauvaise nature.



Le mystère Frontenac

A deux kilomètres de la petite ville ( Langon), sur la route nationale, aux abords de Preignac, la voiture franchissait un portail et Xavier reconnaissait l'amertume des vieux buis(...) Un cocher, une cuisinière, une femme de chambre demeuraient au service de tante Félicia , soeur cadette du père Frontenac, idiote depuis sa naissance (le médecin s'était, disait-on, servi du forceps avec trop de vigueur).Xavier se mettait d'abord en quête de Sa tante qui, à la belle saison, tournait sous la marquise, et l'hiver somnolait au coin du feu de la cuisine. Il ne s'effrayait ni des yeux révulsés dont n'apparaissait que le blanc veinulé, entre les paupières en sang, ni de la bouche tordue, ni, autour du menton, de l'étrange barbe adolescente. Il la baisait au front avec un tendre respect, car ce monstre s'appelait Félicia Frontenac(...) Et quand sonnait la cloche pour le dîner, il allait vers l'idiote ,et, lui ayant pris le bras, la conduisait à la salle à manger, l'installait en face de lui, nouait autour de son cou une serviette. Voyait-il la nourriture qui retombait de cette bouche horrible ? Entendait-il ces éructations ?

La lente vie de l'enfance coulait. (...)La maladie même ( faux croup d'Yves, fièvre muqueuse de José, scarlatine de Danièle ) prenait sa place, servait de repère au souvenir.


Un adolescent d'autrefois.

Les Duport avaient eu une fille unique, Thérèse (...) Thérêse fût emportée en quelques jours. Par une méningite?



Thérèse Desqueyroux

*La nuit, un râle réveillait Thérèse en sursaut: la main de Bernard prenait sa main et il l'appuyait contre son sein gauche pour qu'elle se rendît compte des intermittences. Elle allumait la bougie , se levait, versait du valérianate dans un verre d'eau.(...)
- Et ton coeur?
- Ne me parle pas de mon cœur. Il suffit que tu m'en parles pour que je le sente de nouveau
Evidemment, ça~prouve que c'est nerveux... Tu crois aussi que c'est nerveux?» Elle ne lui donnait jamais la réponse qu'il désirait:
«On ne sait jamais ; (...)Ce n'est pas une raison parce que ton père est mort d'une angine de poitrine... surtout à ton âge ... Evidemment le coeur est la partie faible des Desqueyroux.»

*Bernard, sur le seuil, guettait le retour de Thérèse : « Je n'ai rien Je n'ai rien !cria-t-il(...) Crois-tu que, bâti comme tu me vois, je suis anémique ?(...) Je vais suivre un traitement... le traitement Fowler: c'est de l'arsenic ; l'important est que je retrouve l'appétit. »(...)Au début de décembre, une reprise de son mal terrassa Bernard : un matin, il s'était réveillé grelottant, les jambes inertes et insensibles.(...) Le pharmacien avait montré deux de ses ordonnances falsifiées ; à la première une main criminelle avait ajouté Liqueur de Fowler; sur l'autre figuraient d'assez fortes doses de chloroforme, de digitaline, d'aconitine.

*«Elle ( Thérèse ) ne quitte plus son lit, elle laisse son confit et son pain (...)Mais je te jure qu'elle vide bien toute sa bouteille .(.. .)Et après ça, elle brûle les draps avec sa cigarette. »