Dans le cadre des Parcours
diversifiés , des élèves de 5° dont les noms apparaîtront
dans le
sommaire, ont écrit un
recueil de nouvelles policières . Cela a permis de mettre en oeuvre
les
compétences indispensables
à acquérir en expression écrite française mais
sur le mode ludique.
Ce fut un travail de longue
haleine qui nécessita la répartition en groupes .Le travail
s’est effectué
pendant 6 séances de
2h. Chaque séance avait pour objectif d’écrire un étape
du récit et cela, en
tenant compte des consignes
d’écriture qui étaient les mêmes pour tous.
Ce parcours qui a débuté
en décembre a pris appui sur le travail réalisé en
cours de français.
En effet, les élèves
avaient travaillé sur des extraits de récits policiers afin
de comprendre les lois
du genre et avaient étudié
en oeuvre intégrale La Face jaune ( nouvelle de Sir Arthur Conan
Doyle)
Il est à noter que la
classe qui a réalisé ce travail est en très grande
difficulté.
Il y eut peut-être beaucoup
de fautes d’orthographe, beaucoup d’angoisses devant la tâche à
accomplir , mais l’imagination
et la motivation ne firent jamais défaut.
L’organisation des séances fut la suivante:
SEANCE 1
La première séance fut consacrée
au décor. L’action était censée se dérouler
dans une maison
bourgeoise, isolée, à la campagne.
Cette première étape du récit
réutilisait la leçon sur le texte descriptif et il était
légitime d’attendre
des élèves qu’ils utilisent des
adjectifs variés ainsi que des verbes de perception.
SEANCE 2
La seconde séance permettait de passer
du texte descriptif au texte narratif puisque priorité était
donnée à l’action. Il s’agissait
donc de raconter le drame propement dit . Les elèves ont choisi
le
meurtre. Les quatre groupes avaient à
leur disposition une liste de mots de vocabulaire à utiliser
impérativement . Il était impératif
d’éviter les répétitions et d’utiliser des substituts.
SEANCE 3
Cette troisième séance a misé
sur le travail d’équipe et sur la répartition des tâches.
A
l’intérieur de chaque groupe il fallait
décrire la victime, les témoins et bien évidemment
les
suspects en essayant de respecter le début
du récit et sa cohérence.
Toute la difficulté consistait à
une bonne communication au sein de chaque groupe afin de
conserver une unité de sens et de style.
SEANCE 4
Cette quatrième séance etait entièrement
organisée autour du détective qui mène l’enquête.
Il
s’agissait de le décrire mais aussi de
le montrer en pleine situation en train de relever les différents
indices. Le plus difficile fut de ne pas donner
encore de solutions.
SEANCE 5
Cette cinquième séance était
destinée à démasquer le coupable qui ne pouvait être
qu’ un
personnage déjà évoqué
dans l’histoire . C’est en interprétant les indices que le détective
démasque
le coupable. Ce fut une brève initiation
au discours argumentatif où l’on doit prouver ce que l’on
avance pardes exemples précis.
cette séance fut aussi l’occasion de travailler
sur la sentence finale.
SEANCE 6
Cette ultime séance fut consacrée
aux bilans et relectures . L’accent a été mis sur la nécessité
de
travailler les enchaînements afin d’offrir
aux lecteurs un texte cohérent.
AMERE VENGEANCE :
Dridi Naïma ; Godbille Christopher ; Malek Touria ;
Hazoume Anthony ; Valle Julien ;INITIALE “L” :
Dumas Magali ; Rabier Gaëlle ; Taillurat Tanguy ;
Zaatout Yacine ; Doche Mickaël ; Lacoste Stéphanie ;
AMOUR A MORT :
Passie Alexandre ; Angelot Marylène ;
Kousonsanong Vithoune ; Happillon Florélia ;
Pagnin Jade .
Fournière Julia ; Essadki Hakim ; Arnouil Aurélie ;
Mangphakone Somchaï ; Boizard Elsa ;Gonat Damien ;
A dix-neuf kilomètres de la ville, près de la forêt, se trouvait uneAMERE VENGEANCE !
Par une
nuit de pleine lune, un drame se produisit. Des coups de feu
retentirent aux
alentours de 23 h 45, dans cette splendide demeure.
Le lendemain,
on retrouva la victime dans une mare de sang . La victime
n‘était
pas morte sur le coup. En effet, on pouvait voir quatre impacts de balle
au niveau de
la colonne vertébrale.L‘assassin lui avait tiré dans le dos
et la
victime était
morte d‘hémorragie interne, sans doute dans d‘affreuses et
longues souffrances.Le
cadavre était allongé, le visage contre le sol de
marbre de la
salle à manger.Les plaies occasionnées par les balles étaient
très profondes.
La victime
se nommait Mary Baker ; c‘était la maîtresse de maison.
C‘était
une vieille femme âgée d‘environ soixante-quinze ans. Elle
mesurait
1m60 et pesait
à peu près 55 kg. Elle avait de beaux yeux bleu turquoise
et
portait toujours
ses longs cheveux blancs à la manière d‘un chignon très
strict.Elle était
très cruelle envers tout le monde depuis la mort de son mari
Jean Baker. Elle
traitait ses domestiques comme des moins que rien. Sans
doute la douleur
lui était-elle montée à la tête !
Le soir
du drame, il y eut deux témoins.Le premier était un employé
de
Madame qui avait
la charge de s‘occuper de ses vignes. C‘était un homme
vétu en
permanence d’un bleu de travail et chaussé de grosses bottes
boueuses. Il
oubliait par sa bonne volonté et par l ‘ amour de son travail les
blessures
douloureuses qu’il avait aux jambes . Celles-ci avaient été
occasionnées
par un très grave accident de voiture, quelques années
auparavant.
Comme chaque
soir ( mais celui-ci fut différent ) il rentrait lentement
chez lui en prenant
le chemin des vignes. Il entendit une détonation. Affolé,
il accourut alors
vers la maison. Quand il ouvrit la porte, il vit une ombre sortir
par la fenêtre.
Etant donné que la pendule se trouvait juste à côté,
il vit qu‘elle
indiquait 23h
50. Bien-sûr, il était trop tard, puisqu‘il vit sa patronne
étalée par
terre, morte.
Le second
ne connaissait pas la victime et c‘est par hasard qu‘il fut
témoin
du drame.C‘etait un représentant de commerce. Alors qu‘il etait
sur la
route, sa voiture
tomba en panne. En marmonant de colère, il se gara sur le
bord de la route
et décida d‘aller demander de l‘aide. Dominique Systhème
( c‘était
son nom ) avait une trentaine d‘années, possédait des
cheveux
bruns et bouclés
et avait des yeux marron foncé. Alors qu‘il s‘approchait de la
grande demeure
bourgeoise, il entendit lui aussi le bruit
de plusieurs
coups de feu.
Immédiatement
les soupçons se portèrent sur les domestiques de Mary
Baker comme par
exemple la femme de ménage. Celle-ci, toujous de
mauvaise humeur
ne cessait de se disputer avec la victime. Elle était âgée
de
soixante-cinq
ans et avait beaucoup de mal à obéir vite et bien à
sa patronne
qui la traitait
si mal.
Mais, il
y avait aussi un autre suspect qu‘il ne fallait pas négliger. C‘était
le fils de Mary
Baker. Il s‘appelait John, avait trente-deux ans et un physique
qui faisait des
ravages . Il mesurait à peu près 1m75 et était plutôt
mince. Il
avait des cheveux
bruns coupés très courts et son regard semblait
mystérieux.
Ses dents très blanches contrastaient avec ses lèvres rouge
vif.
Lui non plus
ne s’entendait pas très bien avec sa mère et depuis quelques
semaines la mère
et le fils ne se parlaient même plus.
Le lendemain
du crime, les domestiques inquiets firent appel à un
détective
privé qui devait se charger de résoudre l‘affaire. Il se
nommait
Guillaume Raoul
et était âgé de vingt-neuf ans. Plutôt bel homme
( brun aux
yeux verts ),
le regard perçant, il était doté d‘un esprit malin
et d‘une
intelligence
incroyable. Rien ne lui échappait jamais.
Cependant
dans cette affaire, il allait devoir faire preuve de beaucoup
de talent car
les indices n‘étaient pas forcément faciles à interpréter.
Près du
canapé, il trouva un mouchoir égaré ainsi qu‘un bijou
; mais après
analyse, il se
rendit vite compte qu‘ils appartenaient à la victime. C‘étaient
donc des indices
qui ne servaient pas à grand chose. Heureusement, il y en
avait d‘autres.
C‘est ainsi
qu‘il découvrit quelques cheveux accrochés à la poignée
de
la porte, mais
ils étaient synthétiques et appartenaient à une perruque.
Que
pouvait-on faire
d‘une telle information ? Pourtant Guillaume Raoul ne
désespérait
pas de trouver un élément concluant.
Au cours
de ses investigations, il découvrit des traces de sang ( qui
n‘était
pas celui de la victime ) sur un bout de vitre brisée.
L‘assassin était
sans doute rentré par effraction. Mais le plus étrange c‘est
que ces mêmes
traces menaient jusqu‘à la salle de bains et certaines gouttes
étaient
encore visibles sur le rebord du lavabo.
L’assassin s‘était-il
blessé ? Que de questions pour Guillaume Raoul ?
Pourtant, après
réflexion, la majorité des réponses semblait se trouver
dans
une des chambres.
On pouvait y voir des traces de pas sanglantes qui se
dirigeaient vers
une commode dont le tiroir supérieur qui contenait des bijoux
était
encore fermé à clé.
Notre détective
fut cependant très attentif lorsqu‘il vit des traces de
boue sur la moquette.
Qu‘est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?
Cela signifiait
que l’assassin portait des chaussures boueuses et le seul
qui semblait
en posséder était M.Bernard, l’employé responsable
des vignes.
Après
des tests chimiques permettant de faire un moule en plâtre avec les
empreintes Guillaume
Raoul constata qu’elles étaient bien celles de
l’employé.
Evidemment
le détective l’interrogea sur son alibi, mais il n’en avait pas
! Il ne pouvait
pas nier car toutes les preuves l’accusaient. D’ailleurs , on
trouva chez le
vieil homme l’arme du crime qui était un révolver et Guillaume
Raoul put constater
qu’il y manquait quatre balles.
Mais, pourquoi
l’avait-il tué ? Tout le monde se posait la question.ce
n’est que quelques
jours plus tard, au tribunal que l’on apprit que le mobile
était
la vengeance. Oui ! Rappelez-vous ! M.Bernard avait eu un grave
accident de voiture
quelques années auparavant, et il en souffrait encore.
Il se trouve
que la personne responsable de cet accident pour cause d’excés
de vitesse était,
vous l’avez deviné, Mary Baker elle-même.
Voila donc l’explication.
Après
un long procés, le juge déclara M.Bernard coupable de meurtre
avec préméditation
et l’envoya en prison pour vingt ans.
La vengeance
est un plat qui se mange froid, mais il n’a pas toujours bon
goût !
En pleine campagne, sur une colline abandonnée, se trouvait une jolieInITIALE “L”
Un drame
se produisit dans cette grande maison bourgeoise.
C ‘ était
un vendredi 13 !La maîtresse de maison fut assassinée, poignardée
en plein coeur
, aux environs de 5 h du matin . Son mari était absent à
ce
moment-là.
Le cadavre fut retrouvé dans la chambre, allongé sur le lit.
C‘était
une vraie boucherie
! Les draps étaient imbibés de sang. La pièce était
sinistre et le
lit faisait penser à un cercueil prêt à recevoir un
cadavre.
L‘assassin n‘avait
rien dérobé et rien cherché. Il avait tué sa
victime sans que
personne ne s‘en
aperçoive. Mais, le plus horrible, c‘est que le tueur avait
apparamment utilisé
une hache pour trancher la tête, les mains et les pieds
de sa victime,
que l‘on retrouva dissimulés dans un sac poubelle au fond du
jardin .
Les coups
de hache avaient fait gicler le sang sur les murs .
C‘est la bonne
qui découvrit le corps le lendemain matin au moment
d‘apporter à
sa patronne son petit-déjeuner. L‘horrible spectacle la fit hurler
et
son cri retentit
dans toute la maison. Apparamment, le tueur avait dû fuir très
vite car il avait
laissé échapper le couteau qui lui avait servi à poignarder
sa
victime. En revanche,
on ne retrouva pas la hache, pas plus dans la chambre
que dans la poche
poubelle.
La victime
qui se nommait Mathilde Scott n‘était apparamment pas
appréciée
de tous. Physiquement, elle avait beaucoup de charme. Elle était
âgée
de vingt-huit ans. Elle était plutôt grande ( environ 1m 70
) et mince
( à peu
près 55 kg ).C’était une jolie brune avec de grands yeux
bleus.
Elle avait l‘habitude
d‘occuper ses soirées à jouer aux cartes avec ses amies
et lorsqu‘elle
était seule, elle regardait souvent la télévision.
Ce soir-là,
alors que le meutrier s‘apprêtait à tuer, par hazard, un vieux
moustachu nommé
M.Bernard, qui avait trop bu à cause de ses problèmes
familiaux se
trouvait tout près de la maison lorsqu‘il entendit des cris
d‘horreur. Il
s‘était approché pas à pas et avait aperçu
une ombre avec un
sac poubelle
sur le dos qui allait le poser derrière un tas de fumier au fond
du
jardin. L‘homme
encore un peu ivre avait hésité avant d‘aller au commissariat
pour livrer son
témoignage car il avait une mauvaise
vue. Finalement
il y était allé mais, le prenant pour un fou, on ne l‘avait
pas
cru.
Cependant
, un second témoin parfaitement sobre était venu
donner
raison au vieil
homme. Il s‘agissait d‘une femme qui était tombée en panne
juste devant
la grande maison de la victime. Cette grande femme blonde
avait entendu
des cris d‘horreur comme M.Bernard et avait vu de la lumière à
4h 58, autrement
dit deux minutes avant le meurtre.
Ce qui parut
étrange, c‘est que cette nuit-là, le mari de la victime,
Lucas
Scott, s‘était
absenté pendant que tout le monde dormait. Ce fut donc l‘un des
premiers suspects.
Âgé d‘une quarantaine d‘années , c‘était un
homme
robuste d‘à
peu près 1m 95. Il était blond aux yeux bleus.
C‘était
un homme jaloux qui avait une force de caractère remarquable .
Seulement, il
était si dur qu‘il en méprisait tout le monde et surtout
ses
domestiques.
Quand il était en colère, il devenait même violent
au point de
tout casser dans
la maison .
Mais la
victime avait aussi d‘autres enemis comme Etienne Langevin
son ex mari,
qu‘elle avait épousé, ruiné, puis laissé tomber.
Encore très
amoureux d‘elle,
ce grand brun aux yeux bleus faisait lui aussi un parfait
suspect.
Le lendemain
matin, la bonne reçut le fameux détective Charles
Church. C‘était
un homme un peu étrange. Il mesurait à peu près 1m
60,
avait les cheveux
grisonnants et les yeux noirs. Il était, il faut le dire assez
gros. C‘était
un détective très sérieux et il ne divulgait aucun
indice à
personne tant
qu‘il n‘était pas certain d‘avoir résolu l‘énigme.
De caractère , il
était
plutôt agréable et il avait la réputation d‘avoir beaucoup
d‘humour . Mais
il avait un gros
défaut, il enfumait tout le monde avec sa pipe qui semblait
dater de la préhistoire.
Pendant
près de quatre heures, il analysa tout à la loupe et ne dit
pas
un seul mot pendant
ce temps-là. Les mains dans les poches de son long
imperméable
blanc, il réfléchissait et sous son crâne un peu dégarni,
son
cerveau fonctionnait
à cent à l‘heure. Il découvrit beaucoup d ‘ indices
intéressants
au cour de son inspection des lieux.
Tout d‘abord,
il trouva sous le lit une chaîne en or avec un pendentif qui était
un “L“. Comme
c‘était étrange ! L comme Lucas.
Peut-être
la victime l‘avait-elle accroché en tentant de se défendre.
Mais tout n‘était
pas si simple ! puisque Charles Church trouva également
une touffe de
cheveux qui après analyse se révélèrent appartenir
à Etienne
Langevin.
Il y avait
de quoi s‘y perdre... mais Charles Church restait parfaitement
calme. Très
maniaque, il continua à relever les indices, et
d‘ ailleurs ,
il repéra dans un coin de la pièce une lampe de poche encore
allumée.
Celle-ci pourrait sûrement comporter des empreintes intéressantes
pour la suite
de l‘enquête. Fatigué par ses observations, il
s‘approcha de
la fenêtre et là, il vit une cendre de cigarette au bas du
rideau.
Il en déduisit
donc que le mégot ne se trouvait guère loin.
Par conséquent,
il le chercha et finit par le trouver auprès du lit.
En l‘examinant
de plus près, il constata que c‘était une marque de cigarettes
anglaise “Benson&Edge“.
Cela pourrait sûrement mener à une piste sérieuse.
Mais ce n‘était
pas tout ! Le détective croulait sous les indices qui en auraient
égaré
plus d‘un car chacun semblait le mener sur une piste différente.
Evidemment, certains
indices comme des éclats de verre, un tableau
manquant, le
coffre-fort ouvert pouvaient faire croire au vol. Mais n‘était-ce
pas trop gros
?
Ne cherchait-on
pas à égarer Charles Church vers des fausses
pistes ?
La police, elle,
pouvait se tromper... mais, lui, il en avait vu d‘autre.
Après
quelques temps, M.Church se dit que tous ces indices prouvaient
trop de choses.
Ils avaient été fabriqués volontairement. Une personne
ne
pouvait pas être
aussi bête pour laisser autant de preuves en
évidence.Charles
Church comprit très vite que c’étaient de faux indices.
L’assassin ne
faisait qu’enfoncer Lucas Scott.
Se souvenant
alors du pendentif , le détective en déduisit qu’il pouvait
très bien
appartenir à Etienne Langevin puisque “L” était aussi l’initiale
de
Langevin. Il
refit alors dans sa tête la liste de tous les indices et c’est à
ce
moment-là
qu’il comprit tout. Il se souvint du mégot de cigarette d’origine
anglaise...Etienne
Langevin n’habitait-il pas Londres? Ne fumait-il pas cette
marque de cigarette
? Bien-sûr que oui ! Il l’avait constaté au cours de
l’interrogatoire.
Le coupable
était donc trouvé et malgré les efforts d’Etienne
Langevin
pour faire accuser
Lucas Scott, notre célèbre détective n’était
pas tombé
dans le piège.
Le mobile était simple: la jalousie. L’assassin fut donc
condamné
à perpétuité et le juge ne fit preuve d’aucune indulgence
étant
donnée
l’horreur du crime. Qui pourrait pardonner à celui qui avait découpé
sa victime en
morceaux ?
Cependant
, lorsque le coupable entendit la sentence, il se saisit de
l’arme d’un policier
qu’il prit en otage pour tenter de s’enfuir.
Alors qu’il
se retrouvait sur les marches du palais de justice, voyant qu’il
n’avait plus
aucune chance, il retourna son arme contre lui et se tira une balle
dans la tempe.
Le jugement fut donc vite rendu. Hélas Lucas Scott était
désespéré
et il devrait vivre désormais avec cet horrible souvenir.
Au bord d‘une rivière, en plein milieu de la campagne, on pouvait voirAMOUR A MORT !
Par une
belle soirée d‘hiver, vers 19h10, un meurtre fut commis dans
cette magnifique
maison bourgeoise. Le crime eut lieu dans la salle de bain.
La victime se
fit tuer au moment où elle prenait son bain. L‘assassin était
arrivé
devant le portail, avait pénétré à l‘intérieur
du jardin, ce qui avait affolé
les animaux.
Ensuite il s‘était introduit dans la maison. La victime
n‘avait rien
entendu et lorsque le meurtrier était rentré dans la salle
de bains,
elle n‘avait
pas eu le temps de réagir. Le meutrier avait procédé
en deux
temps ; d‘abord,
il avait assomé sa victime avec un chandelier, ce qui lui avait
fracassé
le crâne et pour être bien sûr de l‘achever, il lui avait
tranché la
gorge avec un
couteau. Lorsque le mari arriva, l ‘ assassin avait déjà
pris la
fuite, emportant
avec lui l‘arme du crime.
L’ époux
horrifié à la vue du cadavre appela aussitôt la police.
Au milieu
d‘une mare de sang, on reconnaissait la jeune femme brune
aux longs cheveux
bruns. Elle, qui en prenait si grand soin
d’habitude aurait
été horrifié de voir qu‘ils étaient plein de
sang. Elle avait de
grands yeux bleus
qui maintenant étaient sans vie. Son existence
s‘était
donc arrêtée à trente ans. Plus personne ne regarderait
son mètre
soixante-dix
et ses 55 kg. Elle ne sortirait plus le samedi soir avec son mari
pour aller danser.
Elle était très aiméé car elle venait souvent
en aide aux
pauvres gens,
ce qui énervait beaucoup son mari. Et bien maintenant , elle
n‘aurait plus
l‘occasin de le faire.
Une grande
dame venait de mourir et certains criminels allaient
sûrement
souffler puisqu‘elle était juge et qu‘elle en avait déjà
condamné
quelques-uns.
lI n‘y avait
qu‘un seul témoin à l‘horrible drame. Il s‘agissait d‘un
homme
qui était
tombé en panne ce soir-là. Ayant garé sa voiture sur
le bord de la
route, à
environ cinq kilomètres du lieu du crime, il avait marché
jusqu‘à la
demeure des Benzit
qui étaient considérés comme les plus riches du
département.
Comme c‘était l‘hiver, il faisait froid et il avait marché
vite afin
de se réchauffer
car il n‘était vêtu que de vêtements légers (veste
grise,
pantalon noir,
chapeau brun et grandes bottes). L‘esprit plutôt calme, il était
arrivé
devant la maison aux environs de 19 h et là, écarquillant
ses grands
yeux verts, il
avait aperçu quelqu‘un qui sortait en claquant la porte et qui s‘
enfuit très
vite lorsqu‘il vit le conducteur malchanceux.
Ce dernier,
pensant toujours à sa voiture rentra dans la maison et
appela mais personne
ne lui répondit. Il refit donc le chemin inverse et alla
dormir dans sa
voiture. Le lendemain matin, lorsqu‘il se réveilla, il alluma la
radio et entendit
aux informations que Mme Benzit avait été assassinée.
Il
comprit vite
que son témoignage pouvait être utile à la police.
Il attendit donc
qu‘une voiture s‘arrête et il demanda au conducteur de le
déposer
immédiatement à la gendarmerie la plus proche.
Les soupçons
se portèrent très vite sur le mari qui avait soit-disant
découvert
le corps. En effet, celui-ci, très jaloux, avait appris que sa femme
le
trompait. Au
cours d‘une violente dispute, il lui avait dit qu‘elle et son amant le
paieraient très
cher. C‘etait un homme robuste qui mesurait 1m80 pour 78 kg.
Evidemment il
était assez fort pour assommer quelqu‘un avec un chandelier.
C‘était
aussi un très bel homme avec ses cheveux bruns et ses yeux bleus
et
il avait sûrement
mal digéré le fait que sa femme lui ait préféré
quelqu‘un
d‘autre.
Cependant,
il y avait un autre suspect qu‘il ne fallait pas négliger. Il
s‘agissait d‘un
homme que le juge avait condamné à la prison à perpétuité
pour meurtre.
Celui-ci, échappé de prison depuis une semaine, avait
toutes
les raisons de
vouloir se venger. Lui aussi était grand et robuste et avait la
particularité
de porter une cicatrice sous l‘oeil droit. Il avait un physique peu
engageant et
lors du jugement, ses yeux noirs avaient lancé des regards
haineux.
Cette enquête
policière, pleine de mystère, ne pouvait être résolue
que
par le meilleur
de tous les détectives:le célèbre Charly Grant que
l‘on
surnommait “Oeil
de lynx“car jamais rien ne lui échappait. Plutôt grand (1m
85) il avait
une allure sportive et s‘il était si svelte, c‘est parce-qu‘il pratiquait
la musculation
et la boxe. Bien qu‘il fût d‘un caractère très calme,
il avait le
défaut
de toujours vouloir avoir raison... et d‘ailleurs, il avait très
souvent
raison. Il était
très discret mais on le sentait arriver de loin car il était
entouré
d‘un perpétuel
nuage de fumée car il fumait le cigarillo.
Bien-sûr,
il examina les lieux du crime avec beaucoup de soin et il
trouva un paquet
de cigarette de la marque Gitane.Dans la salle à manger, il
remarqua une
alliance sur laquelle l‘inscription “le boxeur“ était gravée.
A
l‘extérieur
de la maison, il constata aussi des traces de pas enfoncées dans
la terre boueuse.
Le détective
examina ses indices et il découvrit une adresse griffonnée
sur le paquet
de cigarettes:27 Route du Périgord. Aussitôt,
il s‘y rendit,
mais c‘était une fausse piste. Il fallait donc se concentrer sur
les
autres éléments
afin de résoudre cette affaire.
Il avait
pensé pouvoir terminer son enquête très facilement
mais c’était
l’une des énigmes
les plus difficiles qu’il eut jamais à résoudre. Ce qui
l’intrigait,
c’était que l’unique témoin nommé Roberto Smith soit
rentré dans la
maison et en
soit ressorti aussi facilement. Pourquoi celui-ci n’avait-il pas
parlé
de M.Benzit ? Quelqu’un mentait, c’était certain !
Alors,
Charly Grant qui faisait toujours preuve de beaucoup de précision
dans son travail
décida d’envoyer l’alliance chez son ami le scientifique
Alexander Graham
qui passa plus de six heures à l’analyser.
C’était
évident, elle permettrait de trouver la solution ; mais aucun des
deux
suspects n’avait
jamais été surnommé “le boxeur”, ni le mari, nile
fugitif.
L’enquête
piétinait. Qui était donc coupable ?
Les trois
indices renvoyaient, hélas, à trois pistes différentes.Tout
d’abord, Charly
Grant découvrit que le paquet de cigarettes appartenait à
M.Benzit ; ensuite,
après analyse, il sut que les traces de pas à l’extérieur
provenaient de
Mme Benzit elle-même .
Enfin,
après maintes réflexions, le détective s’aperçut
que l’alliance
appartenait à
Roberto Smith dont la grande passion était la boxe.
Cela changeait
tout ! Ce dernier avait donc menti. Etait-il coupable ou
complice ? Notre
enquêteur était bien décidé à le découvrir.
Quelques
jours passèrent, et, M.Smith demeurait introuvable. Les deux
autres suspects
furent mis hors de cause car leur alibi était indiscutable. Cela
ne faisait plus
aucun doute, l’assassin était venu voir le résultat de son
crime
et avait même
eu le culot de se faire passer pour un témoin...Mais il avait
cependant commis
une erreur. Jamais sa voiture n’avait eu le moindre
problème
et tous les garagistes des alentours auraient pu le confirmer.
Il ne restait
donc plus qu’à l’arrêter. Selon certains indices, la police
découvrit
qu’il se cachait dans un vieil entrepôt. Charly Grant s’y rendit
immédiatement
mais Roberto n’avait pas dit son dernier mot. Il y eut une
fusillade et
tout ce qu’il réussit à avoir fut une balle en plein ventre.
Avant de
mourir cependant, il expliqua son mobile à Charly. Lorsqu’il
était
jeune, il avait étudié avec Mme Benzit à la faculté
de droit. A cette
époque,
ils étaient tous les deux très amoureux mais la vie les avait
séparé.
Ce n’est que
par le biais de la télévision qui avait annoncé la
fuite du
prisonnier jugé
par son ancienne petite amie, qu’il avait retrouvé sa trace. Fou
d’amour, il s’était
présenté à elle. Mais elle l’avait repoussé
en disant à quel
point elle aimait
son mari.
Roberto
ne l’avait pas supporté, et fou de jalousie, il l’avait tué.
Ainsi,
l’assassin avait
causé la mort de celle qu’il aimait le plus.
C‘était une maison située à l‘orée du bois. Autour de celle-ci, il y avaitL’oeil du dragon
C‘était
un samedi soir. La propriétaire de la maison était en train
de
faire la cuisine
quand tout d‘un coup, elle se rendit compte qu‘elle n‘avait plus
de sel. Alors,
elle partit chez la voisine en chercher et laissa son mari seul à
la maison. Quand
elle revint chez elle, elle vit son mari assassiné. Il avait été
poignardé
au ventre et gisait sur la terrasse, baignant dans une mare de
sang. Juste à
côté de lui, il y avait un couteau plein de sang. Alors,
la femme
poussa un cri
horrible qui alerta les voisins .
Cinq minutes
plus tard, la police arriva.
La victime
était très connue puisqu‘il s‘agissait de Stéphane
Cob, le
premier ministre.
L‘homme était couché sur le dos, les yeux grand-ouverts
par la surprise.
Il avait les yeux bleus et les cheveux châtains. Il était
âgé de
quarante-cinq
ans, mesurait à peu près 1m 76 et pesait environ 73 kg. Ce
soir-là,
il portait une chemise blanche et un pantalon noir. Il portait à
sa main
droite une montre
en or incrustée de diamants qu‘il ne quittait jamais . Il avait
le défaut
de toujours se plaindre pour un rien et cela en énervait beaucoup.
Par son
métier, il avait rencontré beaucoup de gens et tous disaient
de
lui qu‘il n‘avait
aucun sens de l‘humour et qu‘il ne comprenait jamais les
plaisanteries.
Il était très maniaque et avait ses petites habitudes. Tous
les
soirs, il s‘installait
devant la cheminée, un gros cigare à la bouche et un verre
de whisky à
la main. En tant que personnage public il n‘avait pas que des
amis.
Dans cette sombre
affaire,il n‘y avait que deux témoins. Le premier
s‘appelait Richard
et c‘est lui qui s‘occupait de distribuer le courrier dans ce
lieu reculé.
Richard était en train de terminer sa tournée lorsqu‘il vit
un
homme qui sortait
de la maison en courant. Celui-ci semblait assez grand et
Richard crut
voir briller dans sa main une lame de couteau. C’ est du moins
ce qu’ildéclara
plus tard à la police. Selon le facteur, cet homme était
de race
blanche et depuis
le matin, il l‘avait vu rôder aux alentours de la maison,
habillé
à la manière d‘un militaire. Son témoignage était
d ‘ une précision
incroyable compte-tenu
de la distance.
Hélas,
le second témoin qui se nommait Edouard n‘avait pas vu la
même chose.
A quelques minutes d‘intervalle, alors qu‘il promenait son
chien, il avait
vu sortir précipitamment de la maison un homme et une femme
dont il n‘avait
pas pu voir le visage. Ceux-ci s‘étaient enfuis en direction des
bois .
Comment
allait-on résoudre l‘affaire avec deux témoignages aussi
différents
? Lequel des deux mentait ?
Dans l‘immédiat,
les deux premières personnes à être suspectées
furent les voisins
chez qui l‘épouse de la victime s‘était rendus et qu‘elle
n‘avait pas trouvés.
La femme était affreusement jalouse de l‘épouse de
Stéphane
Cob. Elle ne supportait pas ses airs de grande dame, tout
simplement parce-que
son mari était une célébrité. Elle aurait tout
fait pour
faire souffrir
Mme Cob et ce n‘était un secret pour personne.
Son mari
lui non plus ne supportait pas ses voisins. Agé d‘une
cinquantaine
d‘années, les cheveux grisonnants, il acceptait mal les succés
politiques de
Stéphane Cob. Il était furieux parce-que bien que très
riche, il
n‘avait pas pu
racheter les bois qui appartenaient aux Cob. Peu de gens
détestait
la victime autant que lui... mais était-ce assez pour tuer ?
Dés
le lendemain du crime, l‘épouse de la victime, trouvant que la
police ne faisait
pas correctement son travail, engagea un détective privé
du
nom de Bruce
Chang. Celui-ci du haut de son mètre soixante-quinze savait
mener son monde.
Agé de vingt-huit ans, il avait une allure sportive et des
cheveux noirs.
Il était très rusé et il n‘avait pas volé son
surnom :
“Oeil de dragon“.
En effet, il pouvait voir des choses à une distance
phénoménale.
Quand il se trouvait avec assez d‘indices, il s‘asseyait et
entrait dans
une profonde réflexion.
Dés
son arrivée, il se mit à la recherche de quelque chose qui
puisse le
mettre sur la
voie pour retrouver le coupable. Il trouva plusieurs éléments
intéressants
comme une écharpe parfumée, une carte téléphonique
et
surtout un mégot
de cigarette écrasé. Mais l‘indice qui retint le plus son
attention était
une chaîne en argent .
Quel était
donc le rapport avec le crime ? Bruce Chang était bien
décidé
à le découvrir.
Il observa
donc le bijou de plus près et lorsqu’il ouvrit le pendentif, il
put
y voir les initiales
MC qui étaient celles de Marie Cob. Il décida alors, sûr
de
lui, d’aller
interroger la veuve car celle-ci commençait sérieusement
à éveiller
ses soupçons.
Quand il
pénétra dans le bureau de cette dernière, il reconnut
immédiatement
le même parfum fruité que celui qui était resté
sur l’écharpe.
Pour s’assurer
qu’il n’était pas sur une fausse piste, bien que ne fumant pas,
il demanda une
cigarette à Mme Cob. Celle-ci, ne se méfiant pas, lui en
tendit
une de marque
identique à celle du mégot trouvé près du cadavre.
Le doute
n’était
plus possible. C’était Mme Cob la meurtrière. Mais, elle
n’avait pas agi
seule et les
témoignagessi différents firent penser à Chang qu’il
y avait
sûrement
des complices.
En effet,
le premier témoin se révéla être l’amant de
Marie qui avait
fourni un faux
témoignage et ce qui avait éveillé les soupçons
du détective,
c’était
la précision avec laquelle le facteur décrivait l’arme du
crime, alors que
celle-ci avait
été trouvée près du cadavre. Comment pouvait-il
savoir qu’il
s’agissait d’un
couteau à moins d’être complice ou coupable ?
Le second
témoin, quant à lui, n’avait fait que dire la vérité.
Il avait bien
vu un couple
s’enfuir vers les bois. Il s’agissait des voisins qui étaient
accourus en entendant
les
cris de Mme Cob. S’ils avaient fui, c’est tout
simplement parce-qu’ils
avaient eu peur d’être accusés du meurtre du
premier ministre
puisque tout le monde savait leur haine pour ce personnage
public.
Le mobile
était à la fois la cupidité et l’amour et lorsque
le juge
démeurtriers
avaient essayé de faire accuser des innocents, il fut sans pitié.
Les amants furent
donc condamnés à vingt ans de réclusion.
Mais, les journalistes,
pourtant si curieux, ne purent jamais savoir lequel des
deux avait tué
Stéphane Cob et la tombe emporterait leur secret avec eux.
Seul Bruce
Chang semblait connaître la solution mais il sut rester
impénétrable
et aucun son ne sortit plus de sa bouche au sujet de cette
affaire .couvrit
à quel point le crime avait été préméditéet
de quelle façon les
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