Ecriture de nouvelles policières réalisées dans le cadre des Parcours
Diversifiés
en classe de 5°E
au College Jacques Prévert
 

  Dans le cadre des Parcours diversifiés , des élèves de 5° dont les noms apparaîtront dans le
sommaire, ont écrit un recueil de nouvelles policières . Cela a permis de mettre en oeuvre les
compétences indispensables à acquérir en expression écrite française mais sur le mode ludique.
Ce fut un travail de longue haleine qui nécessita la répartition en groupes .Le travail s’est effectué
pendant 6 séances de 2h. Chaque séance avait pour objectif d’écrire un étape du récit et cela, en
tenant compte des consignes d’écriture qui étaient les mêmes pour tous.
Ce parcours qui a débuté en décembre a pris appui sur le travail réalisé en cours de français.
En effet, les élèves avaient travaillé sur des extraits de récits policiers afin de comprendre les lois
du genre et avaient étudié en oeuvre intégrale La Face jaune ( nouvelle de Sir Arthur Conan Doyle)
Il est à noter que la classe qui a réalisé ce travail est en très grande difficulté.
Il y eut peut-être beaucoup de fautes d’orthographe, beaucoup d’angoisses devant la tâche à
accomplir , mais l’imagination et la motivation ne firent jamais défaut.

L’organisation des séances fut la suivante:

SEANCE 1
La première séance fut consacrée au décor. L’action était censée se dérouler dans une maison
bourgeoise, isolée, à la campagne.
Cette première étape du récit réutilisait la leçon sur le texte descriptif et il était légitime d’attendre
des élèves qu’ils utilisent des adjectifs variés ainsi que des verbes de perception.

SEANCE 2
La seconde séance permettait de passer du texte descriptif au texte narratif puisque priorité était
donnée à l’action. Il s’agissait donc de raconter le drame propement dit . Les elèves ont choisi le
meurtre. Les quatre groupes avaient à leur disposition une liste de mots de vocabulaire à utiliser
impérativement . Il était impératif d’éviter les répétitions et d’utiliser des substituts.

SEANCE 3
Cette troisième séance a misé sur le travail d’équipe et sur la répartition des tâches. A
l’intérieur de chaque groupe il fallait décrire la victime, les témoins et bien évidemment les
suspects en essayant de respecter le début du récit et sa cohérence.
Toute la difficulté consistait à une bonne communication au sein de chaque groupe afin de
conserver une unité de sens et de style.

SEANCE 4
Cette quatrième séance etait entièrement organisée autour du détective qui mène l’enquête. Il
s’agissait de le décrire mais aussi de le montrer en pleine situation en train de relever les différents
indices. Le plus difficile fut de ne pas donner encore de solutions.

SEANCE 5
Cette cinquième séance était destinée à démasquer le coupable qui ne pouvait être qu’ un
personnage déjà évoqué dans l’histoire . C’est en interprétant les indices que le détective démasque
le coupable. Ce fut une brève initiation au discours argumentatif où l’on doit prouver ce que l’on
avance pardes exemples précis.
cette séance fut aussi l’occasion de travailler sur la sentence finale.

SEANCE 6
Cette ultime séance fut consacrée aux bilans et relectures . L’accent a été mis sur la nécessité de
travailler les enchaînements afin d’offrir aux lecteurs un texte cohérent.
 
 
 

SOMMAIRE :
 


 

AMERE VENGEANCE :
  Dridi Naïma ; Godbille Christopher ; Malek Touria ;
 Hazoume Anthony ; Valle Julien ;

       INITIALE “L” :
  Dumas Magali ; Rabier Gaëlle ; Taillurat Tanguy ;
  Zaatout Yacine ; Doche Mickaël ; Lacoste Stéphanie ;

          AMOUR A MORT :
  Passie Alexandre ; Angelot Marylène ;
  Kousonsanong Vithoune ; Happillon Florélia ;
   Pagnin Jade .
 
 

                   L’OEIL DU DRAGON :

  Fournière Julia ; Essadki Hakim ; Arnouil Aurélie ;
  Mangphakone Somchaï ; Boizard Elsa ;
  Gonat Damien ;

 
 


AMERE VENGEANCE !
 A dix-neuf kilomètres de la ville, près de la forêt, se trouvait une
immense maison bourgeoise. Ses volets fermés avaient une couleur violette
et de longues branches de vigne vierge cachaient la couleur beige de ses
murs.La demeure était entourée d‘hectares de vignes et il n‘y avait aucun
voisin dans les parages. A l‘intérieur de celle-ci se trouvaient des objets
inestimables et des tableaux de grande valeur. Même le sol était fait de
marbre.Tout le décor donnait une impression de luxe et de richesse.

 Par une nuit de pleine lune, un drame se produisit. Des coups de feu
retentirent aux alentours de 23 h 45, dans cette splendide demeure.
Le lendemain, on retrouva la victime dans une mare de sang . La victime
n‘était pas morte sur le coup. En effet, on pouvait voir quatre impacts de balle
au niveau de la colonne vertébrale.L‘assassin lui avait tiré dans le dos et la
victime était morte d‘hémorragie interne, sans doute dans d‘affreuses et
longues souffrances.Le cadavre était allongé, le visage contre le sol de
marbre de la salle à manger.Les plaies occasionnées par les balles étaient
très profondes.

 La victime se nommait Mary Baker ; c‘était la maîtresse de maison.
C‘était une vieille femme âgée d‘environ soixante-quinze ans. Elle mesurait
1m60 et pesait à peu près 55 kg. Elle avait de beaux yeux bleu turquoise et
portait toujours ses longs cheveux blancs à la manière d‘un chignon très
strict.Elle était très cruelle envers tout le monde depuis la mort de son mari
Jean Baker. Elle traitait ses domestiques comme des moins que rien. Sans
doute la douleur lui était-elle montée à la tête !

 Le soir du drame, il y eut deux témoins.Le premier était un employé de
Madame qui avait la charge de s‘occuper de ses vignes. C‘était un homme
vétu en permanence d’un bleu de travail et chaussé de grosses bottes
boueuses. Il oubliait par sa bonne volonté et par l ‘ amour de son travail les
blessures  douloureuses qu’il avait aux jambes . Celles-ci avaient été
occasionnées par un très grave  accident de voiture, quelques années
auparavant.
 Comme chaque soir  ( mais celui-ci fut différent ) il rentrait lentement
chez lui en prenant le chemin des vignes.  Il entendit  une détonation. Affolé,
il accourut alors vers la maison. Quand il ouvrit la porte, il vit une ombre sortir
par la fenêtre. Etant donné que la pendule se trouvait juste à côté, il vit qu‘elle
indiquait 23h 50. Bien-sûr, il était trop tard, puisqu‘il vit sa patronne étalée par
terre, morte.
 Le second ne connaissait pas la victime et c‘est par hasard qu‘il fut
témoin du drame.C‘etait un représentant de commerce. Alors qu‘il etait sur la
route, sa voiture tomba en panne. En marmonant de colère, il se gara sur le
bord de la route et décida d‘aller demander de l‘aide.  Dominique  Systhème
( c‘était son nom ) avait  une trentaine d‘années, possédait des cheveux
bruns et bouclés et avait des yeux marron foncé. Alors qu‘il s‘approchait de la
grande demeure bourgeoise, il entendit lui aussi le bruit
de plusieurs coups de feu.

 Immédiatement les soupçons se portèrent sur les domestiques de Mary
Baker comme par exemple la femme de ménage. Celle-ci, toujous de
mauvaise humeur ne cessait de se disputer avec la victime. Elle était âgée de
soixante-cinq ans et avait beaucoup de mal à obéir vite et bien à sa patronne
qui la traitait si mal.
 Mais, il y avait aussi un autre suspect qu‘il ne fallait pas négliger. C‘était
le fils de Mary Baker. Il s‘appelait John, avait trente-deux ans et un physique
qui faisait des ravages . Il mesurait à peu près 1m75 et était plutôt mince. Il
avait des cheveux bruns coupés très courts et son regard semblait
mystérieux. Ses dents très blanches contrastaient avec ses lèvres rouge vif.
Lui non plus ne s’entendait pas très bien avec sa mère et depuis quelques
semaines la mère et le fils ne se parlaient même plus.

 Le lendemain du crime, les domestiques inquiets firent appel à un
détective privé qui devait se charger de résoudre l‘affaire. Il se nommait
Guillaume Raoul et était âgé de vingt-neuf ans. Plutôt bel homme ( brun aux
yeux verts ), le regard perçant, il était doté d‘un esprit malin et d‘une
intelligence incroyable. Rien ne lui échappait  jamais.
 Cependant dans cette affaire, il allait devoir faire preuve de beaucoup
de talent car les indices n‘étaient pas forcément faciles à interpréter.
Près du canapé, il trouva un mouchoir égaré ainsi qu‘un bijou ; mais après
analyse, il se rendit vite compte qu‘ils appartenaient à la victime. C‘étaient
donc des indices qui ne servaient pas à grand chose. Heureusement, il y en
avait d‘autres.
 C‘est ainsi qu‘il découvrit quelques cheveux accrochés à la poignée de
la porte, mais ils étaient synthétiques et appartenaient à une perruque. Que
pouvait-on faire d‘une telle information ? Pourtant Guillaume Raoul ne
désespérait pas de trouver un élément concluant.
  Au cours de ses investigations, il découvrit des traces de sang ( qui
n‘était pas celui de la victime ) sur un bout de vitre brisée.
L‘assassin était sans doute rentré par effraction. Mais le plus étrange c‘est
que ces mêmes traces menaient jusqu‘à la salle de bains et certaines gouttes
étaient encore visibles sur le rebord du lavabo.
L’assassin s‘était-il blessé ? Que de questions pour Guillaume Raoul ?
Pourtant, après réflexion, la majorité des réponses semblait se trouver dans
une des chambres. On pouvait y voir des traces de pas sanglantes qui se
dirigeaient vers une commode dont le tiroir supérieur qui contenait des bijoux
était encore fermé à clé.
 Notre détective fut cependant très attentif lorsqu‘il vit des traces de
boue sur la moquette. Qu‘est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?

 Cela signifiait que l’assassin portait des chaussures boueuses et le seul
qui semblait en posséder était M.Bernard, l’employé responsable des vignes.
Après des tests chimiques permettant de faire un moule en plâtre avec les
empreintes Guillaume Raoul constata qu’elles étaient bien celles de
l’employé.
 Evidemment le détective l’interrogea sur son alibi, mais il n’en avait pas
! Il ne pouvait pas nier car toutes les preuves l’accusaient. D’ailleurs , on
trouva chez le vieil homme l’arme du crime qui était un révolver et Guillaume
Raoul put constater qu’il y manquait quatre balles.
 Mais, pourquoi l’avait-il tué ? Tout le monde se posait la question.ce
n’est que quelques jours plus tard, au tribunal que l’on apprit que le mobile
était la vengeance. Oui ! Rappelez-vous ! M.Bernard avait eu un grave
accident de voiture quelques années auparavant, et il en souffrait encore.
Il se trouve que la personne responsable de cet accident pour cause d’excés
de vitesse était, vous l’avez deviné, Mary Baker elle-même.
Voila donc l’explication.
 Après un long procés, le juge déclara M.Bernard coupable de meurtre
avec préméditation et l’envoya en prison pour vingt ans.
La vengeance est un plat qui se mange froid, mais il n’a pas toujours bon
goût !
 


InITIALE “L”
 En pleine campagne, sur une colline abandonnée, se trouvait une jolie
demeure. Elle était au bord d‘un lac réservé à la pêche et était bordée d‘un
jardin rempli d‘arbres et de fleurs qui se penchaient lorsque le vent soufflait.
La bâtisse possédait des murs en pierres apparentes. Ses volets étaient gris
et ses portes marrons. Derrière, on pouvait apercevoir une mare avec des
canards et des grenouilles ainsi qu‘une écurie avec des chevaux de course,
et bien-sûr, une superbe piscine !
Les habitants de cette maison étaient plutôt riches.

  Un drame se produisit dans cette grande maison bourgeoise.
C ‘ était un vendredi 13 !La maîtresse de maison fut assassinée, poignardée
en plein coeur , aux environs de 5 h du matin . Son mari était absent à ce
moment-là. Le cadavre fut retrouvé dans la chambre, allongé sur le lit. C‘était
une vraie boucherie ! Les draps étaient imbibés de sang. La pièce était
sinistre et le lit faisait penser à un cercueil prêt à recevoir un cadavre.
L‘assassin n‘avait rien dérobé et rien cherché. Il avait tué sa victime sans que
personne ne s‘en aperçoive. Mais, le plus horrible, c‘est que le tueur avait
apparamment utilisé une hache pour trancher la tête, les mains et les pieds
de sa victime, que l‘on retrouva dissimulés dans un sac poubelle au fond du
jardin .
 Les coups de hache avaient fait gicler le sang sur les murs .
C‘est la bonne qui découvrit le corps le lendemain matin au moment
d‘apporter à sa patronne son petit-déjeuner. L‘horrible spectacle la fit hurler et
son cri retentit dans toute la maison. Apparamment, le tueur avait dû fuir très
vite car il avait laissé échapper le couteau qui lui avait servi à poignarder sa
victime. En revanche, on ne retrouva pas la hache, pas plus dans la chambre
que dans la poche poubelle.

 La victime qui se nommait Mathilde Scott n‘était apparamment pas
appréciée de tous. Physiquement, elle avait beaucoup de charme. Elle était
âgée de vingt-huit ans. Elle était plutôt grande ( environ 1m 70 ) et mince
( à peu près 55 kg ).C’était une jolie brune avec de grands yeux bleus.
Elle avait l‘habitude d‘occuper ses soirées à jouer aux cartes avec ses amies
et lorsqu‘elle était seule, elle regardait souvent la télévision.

 Ce soir-là, alors que le meutrier s‘apprêtait à tuer, par hazard, un vieux
moustachu nommé M.Bernard, qui avait trop bu à cause de ses problèmes
familiaux se trouvait tout près de la maison lorsqu‘il entendit des cris
d‘horreur. Il s‘était approché pas à pas et avait aperçu une ombre avec un
sac poubelle sur le dos qui allait le poser derrière un tas de fumier au fond du
jardin. L‘homme encore un peu ivre avait hésité avant d‘aller au commissariat
pour livrer son témoignage car il avait une mauvaise
vue. Finalement il y était allé mais, le prenant pour un fou, on ne l‘avait pas
cru.
 Cependant , un second témoin  parfaitement sobre  était venu donner
raison au vieil homme. Il s‘agissait d‘une femme qui était tombée en panne
juste devant la  grande maison de la victime. Cette grande femme blonde
avait entendu des cris d‘horreur comme M.Bernard et avait vu de la lumière à
4h 58, autrement dit deux minutes avant le meurtre.

 Ce qui parut étrange, c‘est que cette nuit-là, le mari de la victime, Lucas
Scott, s‘était absenté pendant que tout le monde dormait. Ce fut donc l‘un des
premiers suspects. Âgé d‘une quarantaine d‘années , c‘était un homme
robuste d‘à peu près 1m 95. Il était blond aux yeux bleus.
C‘était un homme jaloux qui avait une force de caractère remarquable .
Seulement, il était si dur qu‘il en méprisait tout le monde et surtout ses
domestiques. Quand il était en colère, il devenait même violent au point de
tout casser dans la maison .
 Mais la victime avait aussi d‘autres enemis comme Etienne Langevin
son ex mari, qu‘elle avait épousé, ruiné, puis laissé tomber. Encore très
amoureux d‘elle, ce grand brun aux yeux bleus faisait lui aussi un parfait
suspect.

 Le lendemain matin, la bonne reçut le fameux détective Charles
Church. C‘était un homme un peu étrange. Il mesurait à peu près 1m 60,
avait les cheveux grisonnants et les yeux noirs. Il était, il faut le dire assez
gros. C‘était un détective très sérieux et il ne divulgait aucun indice à
personne tant qu‘il n‘était pas certain d‘avoir résolu l‘énigme. De caractère , il
était plutôt agréable et il avait la réputation d‘avoir beaucoup d‘humour . Mais
il avait un gros défaut, il enfumait tout le monde avec sa pipe qui semblait
dater de la préhistoire.
 Pendant près de quatre heures, il analysa tout à la loupe et ne dit pas
un seul mot pendant ce temps-là. Les mains dans les poches de son long
imperméable blanc, il réfléchissait et sous son crâne un peu dégarni, son
cerveau fonctionnait à cent à l‘heure. Il découvrit beaucoup d ‘ indices
intéressants au cour de son inspection des lieux.
Tout d‘abord, il trouva sous le lit une chaîne en or avec un pendentif qui était
un “L“. Comme c‘était étrange ! L comme Lucas.
 Peut-être la victime l‘avait-elle accroché en tentant de se défendre.
Mais tout n‘était pas si simple ! puisque Charles Church trouva également
une touffe de cheveux qui après analyse se révélèrent appartenir à Etienne
Langevin.
 Il y avait de quoi s‘y perdre... mais Charles Church restait parfaitement
calme. Très maniaque, il continua à relever les indices, et
d‘ ailleurs , il repéra dans un coin de la pièce une lampe de poche encore
allumée. Celle-ci pourrait sûrement comporter des empreintes intéressantes
pour la suite de l‘enquête. Fatigué par ses observations, il
s‘approcha de la fenêtre et là, il vit une cendre de cigarette au bas du rideau.
Il en déduisit donc que le mégot ne se trouvait guère loin.
Par conséquent, il le chercha et finit par le trouver auprès du lit.
En l‘examinant de plus près, il constata que c‘était une marque de cigarettes
anglaise “Benson&Edge“. Cela pourrait sûrement mener à une piste sérieuse.
Mais ce n‘était pas tout ! Le détective croulait sous les indices qui en auraient
égaré plus d‘un car chacun semblait le mener sur une piste différente.
Evidemment, certains indices comme des éclats de verre, un tableau
manquant, le coffre-fort ouvert pouvaient faire croire au vol. Mais n‘était-ce
pas trop gros ?
 Ne cherchait-on pas à égarer Charles Church vers des fausses
pistes ?
La police, elle, pouvait se tromper... mais, lui, il en avait vu d‘autre.

 Après quelques temps, M.Church se dit que tous ces indices prouvaient
trop de choses. Ils avaient été fabriqués volontairement. Une personne ne
pouvait pas être aussi bête pour laisser autant de preuves en
évidence.Charles Church comprit très vite que c’étaient de faux indices.
L’assassin ne faisait qu’enfoncer Lucas Scott.
 Se souvenant alors du pendentif , le détective en déduisit qu’il pouvait
très bien appartenir à Etienne Langevin puisque “L” était aussi l’initiale de
Langevin. Il refit alors dans sa tête la liste de tous les indices et c’est à ce
moment-là qu’il comprit tout. Il se souvint du mégot de cigarette d’origine
anglaise...Etienne Langevin n’habitait-il pas Londres? Ne fumait-il pas cette
marque de cigarette ? Bien-sûr que oui ! Il l’avait constaté au cours de
l’interrogatoire.
 Le coupable était donc trouvé et malgré les efforts d’Etienne Langevin
pour faire accuser Lucas Scott, notre célèbre détective n’était pas tombé
dans le piège. Le mobile était simple: la jalousie. L’assassin fut donc
condamné à perpétuité et le juge ne fit preuve d’aucune indulgence étant
donnée l’horreur du crime. Qui pourrait pardonner à celui qui avait découpé
sa victime en morceaux ?
 Cependant , lorsque le coupable entendit la sentence, il se saisit de
l’arme d’un policier qu’il prit en otage pour tenter de s’enfuir.
 Alors qu’il se retrouvait sur les marches du palais de justice, voyant qu’il
n’avait plus aucune chance, il retourna son arme contre lui et se tira une balle
dans la tempe. Le jugement fut donc vite rendu. Hélas Lucas Scott était
désespéré et il devrait vivre désormais avec cet horrible souvenir.
 


AMOUR A MORT !
 Au bord d‘une rivière, en plein milieu de la campagne, on pouvait voir
une grande maison bourgeoise. Celle-ci était entourée de champs fleuris
dans lesquels il y avait des moutons blancs comme des cailloux. On
apercevait aussi un grand jardin rempli de plantes. Autour de la maison qui
ressemblait à un château de rêve, il n‘y avait aucun voisin ; et ceci à des
kilomètres à la ronde. Cette immense demeure était constituée de deux
étages avec de grands balcons qui offraient une vue splendide sur l‘eau
turquoise de la gigantesque piscine.
 A l‘intérieur, tout était luxueux et riche. Le sol était en parquet bien ciré,
les murs étaient recouverts de tapisseries de grande valeur et dans la salle à
manger, il y avait une cheminée en marbre et deux canapés en cuir blanc.
Dans la cuisine, la vaisselle était en porcelaine, les verres en cristal, les
couverts en argent pur et bien-sûr, les nappes étaient en dentelles. La salle
de bains était située au premier étage et on pouvait voir que les robinets
étaient en or. Dans toutes les chambres, on dormait dans des lits à
baldaquins et si on voulait lire, on pouvait aller dans l‘immense bibliothèque.
Et si on voulait se détendre, il valait mieux aller dans la salle de billard qui
était éclairée par un gigantesque lustre. Au sous-sol, il y avait un cagibi dans
lequel se trouvaient des vieilleries qui valaient pourtant beaucoup d‘argent.
 Quand on sortait de la maison par le côté droit, on remarquait une
étable, une écurie, un poulailler où dormaient les vaches, les chevaux, les
poules, les canards et les moutons blancs comme des cailloux.

 Par une belle soirée d‘hiver, vers 19h10, un meurtre fut commis dans
cette magnifique maison bourgeoise. Le crime eut lieu dans la  salle de bain.
La victime se fit tuer au moment où elle prenait son bain. L‘assassin était
arrivé devant le portail, avait pénétré à l‘intérieur du jardin, ce qui avait affolé
les animaux. Ensuite il s‘était introduit dans la maison. La victime
n‘avait rien entendu et lorsque le meurtrier était rentré dans la salle de bains,
elle n‘avait pas eu le temps de réagir. Le meutrier avait procédé en deux
temps ; d‘abord, il avait assomé sa victime avec un chandelier, ce qui lui avait
fracassé le crâne et pour être bien sûr de l‘achever, il lui avait tranché la
gorge avec un couteau. Lorsque le mari arriva, l ‘ assassin avait déjà pris la
fuite, emportant avec lui l‘arme du crime.
 L’ époux horrifié à la vue du cadavre appela aussitôt la police.
 

 Au milieu d‘une mare de sang, on reconnaissait la jeune femme brune
aux longs cheveux bruns. Elle, qui en prenait si grand soin
d’habitude aurait été horrifié de voir qu‘ils étaient plein de sang. Elle avait de
grands yeux bleus qui maintenant étaient sans vie. Son existence
s‘était donc arrêtée à trente ans. Plus personne ne regarderait son mètre
soixante-dix et ses  55 kg. Elle ne sortirait plus le samedi soir avec son mari
pour aller danser. Elle était très aiméé car elle venait souvent en aide aux
pauvres gens, ce qui énervait beaucoup son mari. Et bien maintenant , elle
n‘aurait plus l‘occasin de le faire.
 Une grande dame venait de mourir et certains criminels allaient
sûrement souffler puisqu‘elle était juge et qu‘elle en avait déjà condamné
quelques-uns.

 lI n‘y avait qu‘un seul témoin à l‘horrible drame. Il s‘agissait d‘un homme
qui était tombé en panne ce soir-là. Ayant garé sa voiture sur le bord de la
route, à environ cinq kilomètres du lieu du crime, il avait marché jusqu‘à la
demeure des Benzit qui étaient considérés comme les plus riches du
département. Comme c‘était l‘hiver, il faisait froid et il avait marché vite afin
de se réchauffer car il n‘était vêtu que de vêtements légers (veste grise,
pantalon noir, chapeau brun et grandes bottes). L‘esprit plutôt calme, il était
arrivé devant la maison aux environs de 19 h et là, écarquillant ses grands
yeux verts, il avait aperçu quelqu‘un qui sortait en claquant la porte et qui s‘
enfuit très vite lorsqu‘il vit le conducteur malchanceux.
 Ce dernier, pensant toujours à sa voiture rentra dans la maison et
appela mais personne ne lui répondit. Il refit donc le chemin inverse et alla
dormir dans sa voiture. Le lendemain matin, lorsqu‘il se réveilla, il alluma la
radio et entendit aux informations que Mme Benzit avait été assassinée. Il
comprit vite que son témoignage pouvait être utile à la police.
Il attendit donc qu‘une voiture s‘arrête et il demanda au conducteur de le
déposer immédiatement à la gendarmerie la plus proche.

 Les soupçons se portèrent très vite sur le mari qui avait soit-disant
découvert le corps. En effet, celui-ci, très jaloux, avait appris que sa femme le
trompait. Au cours d‘une violente dispute, il lui avait dit qu‘elle et son amant le
paieraient très cher. C‘etait un homme robuste qui mesurait 1m80 pour 78 kg.
Evidemment il était assez fort pour assommer quelqu‘un avec un chandelier.
C‘était aussi un très bel homme avec ses cheveux bruns et ses yeux bleus et
il avait sûrement mal digéré le fait que sa femme lui ait préféré quelqu‘un
d‘autre.
 Cependant, il y avait un autre suspect qu‘il ne fallait pas négliger. Il
s‘agissait d‘un homme que le juge avait condamné à la prison à perpétuité
pour meurtre. Celui-ci, échappé  de prison depuis une semaine, avait toutes
les raisons de vouloir se venger. Lui aussi était grand et robuste et avait la
particularité de porter une cicatrice sous l‘oeil droit. Il avait un physique peu
engageant et lors du jugement, ses yeux noirs avaient lancé des regards
haineux.

 Cette enquête policière, pleine de mystère, ne pouvait être résolue que
par le meilleur de tous les détectives:le célèbre Charly Grant que l‘on
surnommait “Oeil de lynx“car jamais rien ne lui échappait. Plutôt grand (1m
85) il avait une allure sportive et s‘il était si svelte, c‘est parce-qu‘il pratiquait
la musculation et la boxe. Bien qu‘il fût d‘un caractère très calme, il avait le
défaut de toujours vouloir avoir raison... et d‘ailleurs, il avait très souvent
raison. Il était très discret mais on le sentait arriver de loin car il était entouré
d‘un perpétuel nuage de fumée car il fumait le cigarillo.
  Bien-sûr, il examina les lieux du crime avec beaucoup de soin et il
trouva un paquet de cigarette de la marque Gitane.Dans la salle à manger, il
remarqua une alliance sur laquelle l‘inscription “le boxeur“ était gravée. A
l‘extérieur de la maison, il constata aussi des traces de pas enfoncées dans
la terre boueuse.
 Le détective examina ses indices et il découvrit une adresse griffonnée
sur le paquet de cigarettes:27 Route du Périgord. Aussitôt,
il s‘y rendit, mais c‘était une fausse piste. Il fallait donc se concentrer sur les
autres éléments afin de résoudre cette affaire.

 Il avait pensé pouvoir terminer son enquête très facilement mais c’était
l’une des énigmes les plus difficiles qu’il eut jamais à résoudre. Ce qui
l’intrigait, c’était que l’unique témoin nommé Roberto Smith soit rentré dans la
maison et en soit ressorti aussi facilement. Pourquoi celui-ci n’avait-il pas
parlé de M.Benzit ? Quelqu’un mentait, c’était certain !
 Alors, Charly Grant qui faisait toujours preuve de beaucoup de précision
dans son travail décida d’envoyer l’alliance chez son ami le scientifique
Alexander Graham qui passa plus de six heures à l’analyser.
C’était évident, elle permettrait de trouver la solution ; mais aucun des deux
suspects n’avait jamais été surnommé “le boxeur”, ni le mari, nile fugitif.
L’enquête piétinait. Qui était donc coupable ?
 Les trois indices renvoyaient, hélas, à trois pistes différentes.Tout
d’abord, Charly Grant découvrit que le paquet de cigarettes appartenait à
M.Benzit ; ensuite, après analyse, il sut que les traces de pas à l’extérieur
provenaient de Mme Benzit elle-même .
 Enfin, après maintes réflexions, le détective s’aperçut que l’alliance
appartenait à Roberto Smith dont la grande passion était la boxe.
 Cela changeait tout ! Ce dernier avait donc menti. Etait-il coupable ou
complice ? Notre enquêteur était bien décidé à le découvrir.
 Quelques jours passèrent, et, M.Smith demeurait introuvable. Les deux
autres suspects furent mis hors de cause car leur alibi était indiscutable. Cela
ne faisait plus aucun doute, l’assassin était venu voir le résultat de son crime
et avait même eu le culot de se faire passer pour un témoin...Mais il avait
cependant commis une erreur. Jamais sa voiture n’avait eu le moindre
problème et tous les garagistes des alentours auraient pu le confirmer.
 Il ne restait donc plus qu’à l’arrêter. Selon certains indices, la police
découvrit qu’il se cachait dans un vieil entrepôt. Charly Grant s’y rendit
immédiatement mais Roberto n’avait pas dit son dernier mot. Il y eut une
fusillade et tout ce qu’il réussit à avoir fut une balle en plein ventre.
 Avant de mourir cependant, il expliqua son mobile à Charly. Lorsqu’il
était jeune, il avait étudié avec Mme Benzit à la faculté de droit. A cette
époque, ils étaient tous les deux très amoureux mais la vie les avait séparé.
Ce n’est que par le biais de la télévision qui avait annoncé la fuite du
prisonnier jugé par son ancienne petite amie, qu’il avait retrouvé sa trace. Fou
d’amour, il s’était présenté à elle. Mais elle l’avait repoussé en disant à quel
point elle aimait son mari.
 Roberto ne l’avait pas supporté, et fou de jalousie, il l’avait tué. Ainsi,
l’assassin avait causé la mort de celle qu’il aimait le plus.
 


L’oeil du dragon
 C‘était une maison située à l‘orée du bois. Autour de celle-ci, il y avait
un grand jardin avec une immense terrasse. A l‘intérieur, on trouvait de beaux
meubles en bois massif, un sol en marbre, de beaux tableaux et une
cheminée en pierres d‘une dizaine d‘années. Au premier étage, il y avait deux
salons et une bibliothèque ; et, au rez de chaussée, on trouvait un passage
secret. Il existait également un grenier dont le plancher n‘était pas très solide.
La seule habitation voisine était une maisonnette, sinon , il n‘y avait que les
bois.

 C‘était un samedi soir. La propriétaire de la maison était en train de
faire la cuisine quand tout d‘un coup, elle se rendit compte qu‘elle n‘avait plus
de sel. Alors, elle partit chez la voisine en chercher et laissa son mari seul à
la maison. Quand elle revint chez elle, elle vit son mari assassiné. Il avait été
poignardé au ventre et gisait sur la terrasse, baignant dans une mare de
sang. Juste à côté de lui, il y avait un couteau plein de sang. Alors,  la femme
poussa un cri horrible qui alerta les voisins .
Cinq minutes plus tard, la police arriva.

 La victime était très connue puisqu‘il s‘agissait de Stéphane Cob, le
premier ministre. L‘homme était couché sur le dos, les yeux grand-ouverts
par la surprise. Il avait les yeux bleus et les cheveux châtains. Il était âgé de
quarante-cinq ans, mesurait à peu près 1m 76 et pesait environ 73 kg. Ce
soir-là, il portait une chemise blanche et un pantalon noir. Il portait à sa main
droite une montre en or incrustée de diamants qu‘il ne quittait jamais . Il avait
le défaut de toujours se plaindre pour un rien et cela en énervait beaucoup.
 Par son métier, il avait rencontré beaucoup de gens et tous disaient de
lui qu‘il n‘avait aucun sens de l‘humour et qu‘il ne comprenait jamais les
plaisanteries. Il était très maniaque et avait ses petites habitudes. Tous les
soirs, il s‘installait devant la cheminée, un gros cigare à la bouche et un verre
de whisky à la main. En tant que personnage public il n‘avait pas que des
amis.

Dans cette sombre affaire,il n‘y avait que deux témoins. Le premier
s‘appelait Richard et c‘est lui qui s‘occupait de distribuer le courrier dans ce
lieu reculé. Richard était en train de terminer sa tournée lorsqu‘il vit un
homme qui sortait de la maison en courant. Celui-ci semblait assez grand et
Richard crut voir briller dans sa main une lame de couteau. C’ est du moins
ce qu’ildéclara plus tard à la police. Selon le facteur, cet homme était de race
blanche et depuis le matin, il l‘avait vu rôder aux alentours de la maison,
habillé à la manière d‘un militaire. Son témoignage était d ‘ une précision
incroyable compte-tenu de la distance.
 Hélas, le second témoin qui se nommait  Edouard n‘avait pas vu la
même chose. A quelques minutes d‘intervalle, alors qu‘il promenait son
chien, il avait vu sortir précipitamment de la maison un homme et une femme
dont il n‘avait pas pu voir le visage. Ceux-ci s‘étaient enfuis en direction des
bois .
 Comment allait-on résoudre l‘affaire avec deux témoignages aussi
différents ? Lequel des deux mentait ?

 Dans l‘immédiat, les deux premières personnes à être suspectées
furent les voisins chez qui l‘épouse de la victime s‘était rendus et qu‘elle
n‘avait pas trouvés. La femme était affreusement jalouse de l‘épouse de
Stéphane Cob. Elle ne supportait pas ses airs de grande dame, tout
simplement parce-que son mari était une célébrité. Elle aurait tout fait pour
faire souffrir Mme Cob et ce n‘était un secret pour personne.
 Son mari lui non plus ne supportait pas ses voisins. Agé d‘une
cinquantaine d‘années, les cheveux grisonnants, il acceptait mal les succés
politiques de Stéphane Cob. Il était furieux parce-que bien que très riche, il
n‘avait pas pu racheter les bois qui appartenaient aux Cob. Peu de gens
détestait la victime autant que lui... mais était-ce assez pour tuer ?

 Dés le lendemain du crime, l‘épouse de la victime, trouvant que la
police ne faisait pas correctement son travail, engagea un détective privé du
nom de Bruce Chang. Celui-ci du haut de son mètre soixante-quinze savait
mener son monde. Agé de vingt-huit ans, il avait une allure sportive et des
cheveux noirs. Il était très rusé et il n‘avait pas volé son surnom :
“Oeil de dragon“. En effet, il pouvait voir des choses à une distance
phénoménale. Quand il se trouvait avec assez d‘indices, il s‘asseyait et
entrait dans une profonde réflexion.
 Dés son arrivée, il se mit à la recherche de quelque chose qui puisse le
mettre sur la voie pour retrouver le coupable. Il trouva plusieurs éléments
intéressants comme une écharpe parfumée, une carte téléphonique et
surtout un mégot de cigarette écrasé. Mais l‘indice qui retint le plus son
attention était une chaîne en argent .
 Quel était donc le rapport avec le crime ? Bruce Chang était bien
décidé à le découvrir.

 Il observa donc le bijou de plus près et lorsqu’il ouvrit le pendentif, il put
y voir les initiales MC qui étaient celles de Marie Cob. Il décida alors, sûr de
lui, d’aller interroger la veuve car celle-ci commençait sérieusement à éveiller
ses soupçons.
 Quand il pénétra dans le bureau de cette dernière, il reconnut
immédiatement le même parfum fruité que celui qui était resté sur l’écharpe.
Pour s’assurer qu’il n’était pas sur une fausse piste, bien que ne fumant pas,
il demanda une cigarette à Mme Cob. Celle-ci, ne se méfiant pas, lui en tendit
une de marque identique à celle du mégot trouvé près du cadavre. Le doute
n’était plus possible. C’était Mme Cob la meurtrière. Mais, elle n’avait pas agi
seule et les témoignagessi différents firent penser à Chang qu’il y avait
sûrement des complices.
 En effet, le premier témoin se révéla être l’amant de Marie qui avait
fourni un faux témoignage et ce qui avait éveillé les soupçons du détective,
c’était la précision avec laquelle le facteur décrivait l’arme du crime, alors que
celle-ci avait été trouvée près du cadavre. Comment pouvait-il savoir qu’il
s’agissait d’un couteau à moins d’être complice ou coupable ?
 Le second témoin, quant à lui, n’avait fait que dire la vérité. Il avait bien
vu un couple s’enfuir vers les bois. Il s’agissait des voisins qui étaient
accourus en entendant les cris de Mme Cob. S’ils avaient fui, c’est tout
simplement parce-qu’ils avaient eu peur d’être accusés du meurtre du
premier ministre puisque tout le monde savait leur haine pour ce personnage
public.
 Le mobile était à la fois la cupidité et l’amour et lorsque le juge
démeurtriers avaient essayé de faire accuser des innocents, il fut sans pitié.
Les amants furent donc condamnés à vingt ans de réclusion.
Mais, les journalistes, pourtant si curieux, ne purent jamais savoir lequel des
deux avait tué Stéphane Cob et la tombe emporterait leur secret avec eux.
 Seul Bruce Chang semblait connaître la solution mais il sut rester
impénétrable et aucun son ne sortit plus de sa bouche au sujet de cette
affaire .couvrit à quel point le crime avait été préméditéet de quelle façon les



 

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