La Caulerpa Taxifolia a une vitesse d'expansion très importante En effet, le mètre
carré découvert en 1984 à l'aplomb du Rocher de Monaco est devenu un hectare
en 1989, 30 hectares en 1991.
|
Fin 1992, les prairies formées par l'algue s'étendaient au moins sur 427 hectares
du littoral sous-marin de la Méditerranée (dont 73 totalement recouvert). En 1993,
1300 hectares étaient touchés de la Riviera italienne à Saint Cyprien, port des
Pyrénées orientales proche de Perpignan. Portée par les courants dominants, la jolie
"fougère" vert fluo a essaimé vers l'ouest, tout le long de la côte. On en signalait
en Corse, aux Baléares, en Italie à cette période. En 1994, la Caulerpa a débarqué
à Hyères dans le parc naturel de Port-Cros et à Cannes.
|
En 1995, elle avait colonisé plus de 1500 ha sur tout le littoral de façon plus ou
moins continue. A Monaco et au Cap Martin, terre de ses premières conquêtes,
l'intruse formait d'épaisses prairies entre 5 et 20m de profondeur. Dans les ports
et les criques alentours, sa surface avait doublé et parfois même triplé en un an.
|
Elle progresse par tâches le long des côtes. En 1996, on répertoriait 3000 ha
colonisés, en 1997 4600 en 99 endroits différents.
|
A la veille de l'été 1999, la Taxifolia s'était approprié près de 5000 hectares de
petits fonds sous-marins sur la côte d'azur, en Croatie, en Sicile et aux Baléares.
|
La Caulerpa Taxifolia peut couvrir 100% des fonds de 1 à 35m de fond au-delà, on
a observé une présence clairsemée de la Caulerpa jusqu'à 100m.
|
Une seule souche peut coloniser une zone de dix mètres carrés de façon
extrêmement dense (1400 feuilles au m²). Chaque année la surface recouverte par
cette algue est multipliée par 6 au moins. De plus la vitesse d'expansion de l'algue
est très régulière.
|
Pour quelles raisons cette algue prolifère-t-elle si rapidement ?
|
En raison des poisons qu'elle sécrète, la Caulerpa n'a pas de prédateur, pour cela,
elle peut se reproduire autant qu'elle le peut et s'installer partout où elle en a
envie.
|
La preuve est désormais faite que la Taxifolia qui se reproduit par bouturage est
disséminée par les ancres des bateaux avec lesquelles elle est entrée en contact.
L'expansion de cette espèce envahissante introduite en 1984 continue. Cette
tendance ainsi que les impacts ainsi que les impacts constatés sur les milieux
envahis confirment que la Caulerpa Taxifolia représente un risque majeur pour les
écosystèmes littoraux de la Méditerranée.
|
|
|