Réciproques n°6, mai 1998

Les mathématiques, un plaisir qui ne s’explique pas


Merci à tous les collègues qui ont répondu à l’enquête du numéro 4. Quelle participation ! Nous avons recueilli les réponses de 8171 élèves (85 classes de lycée et 243 classes de collège).

   

Tout à fait d’accord

D’accord

Pas
d’accord

Pas du tout d’accord

1

J’aime bien les mathématiques.

25 %

53 %

15 %

7 %

2

Les mathématiques sont faciles à comprendre.

8 %

40 %

43 %

9 %

3

Pour mes parents, il est important que je réussisse en mathématiques.

50 %

39 %

8 %

3 %

4

Pour réussir en mathématiques, le travail est indispensable.

60 %

33 %

5 %

2 %

5

J’accepte de chercher longtemps la réponse à une question difficile.

20 %

55 %

20 %

5 %

6

Pour faire des mathématiques, il faut de l’imagination.

12 %

29 %

35 %

24 %

7

Pour résoudre les problèmes, il suffit de savoir utiliser une calculatrice.

5 %

7 %

35 %

53 %

8

Les qualités développées en mathématiques m’aident dans d’autres matières.

19 %

52 %

20 %

9 %

9

J’aimerais connaître l’histoire des mathématiques.

16 %

36 %

26 %

22 %

10

En mathématiques, tout a déjà été découvert.

5 %

11 %

45 %

39 %

Pour certaines questions, quelques évolutions nous ont semblé significatives.

De la 6ème à la terminale, une forte majorité d’élèves déclare aimer les mathématiques, y compris dans les séries autres que S, où 66 % ont une opinion positive. On note cependant une baisse de 82 % à 71 % entre la 5ème et la 4ème : le fossé entre ces deux niveaux est-il dû aux exigences de rédaction ? " Ce qui est pénible en géométrie, c’est la nécessité de copier les propriétés : il faut écrire alors qu’on a compris du premier coup d’œil " dit un élève de 3ème.

Mais si les élèves aiment bien les mathématiques, ils les trouvent de plus en plus difficiles au cours de leur scolarité. Ici encore, une baisse importante de 61 % à 41 % entre la 5ème et la 4ème.

histo

Dans leur majorité, les élèves reconnaissent que le travail est indispensable pour réussir. Ils disent accepter de chercher longtemps la réponse à une question difficile : 82 % en 6ème, 57 % dans les terminales autres que S et 79 % en terminale S. On peut se demander cependant si " longtemps " a le même sens pour l’élève et le professeur...

Seulement 41 % des élèves estiment que faire des mathématiques exige de l’imagination. Le pourcentage décroît régulièrement tout au long du premier cycle : il passe de 50 % en 6ème à 31 % en 3ème. Il semble que, pour les élèves de collège, l’imagination soit surtout nécessaire en arts plastiques et en rédaction : " Il ne faut pas énormément d’imagination contrairement au français " (5ème). Mais, si en seconde ce pourcentage est toujours de 37 %, une très grande disparité apparaît ensuite entre les scientifiques et les autres : 61 % en TS contre 35 % dans les terminales non scientifiques ; " J’aime la rigueur, la clarté, et en même temps l’imagination " lit-on en TS tandis que dans une 1ère non scientifique on trouve : " Trop rationnel, il faut tout justifier, l’imagination ne sert à rien ".

En ce qui concerne l’histoire des mathématiques, les jeunes élèves sont plus curieux que leurs aînés. Cette évolution semble surprenante : est-elle due aux intérêts et aux préoccupations qui évoluent avec l’âge, au cloisonnement des matières... ?

histo

 

" Aimez-vous les mathématiques ? " : morceaux choisis