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Dossier
1 - La division du travail chez Adam Smith et Karl Marx
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DOSSIER
DOCUMENTAIRE |
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Document
1 - (recensement de 1990) |
Document
2 : le marché du travail |
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Document
3
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Le
travail, ainsi que toutes choses que l'on peut acheter ou vendre et
dont la quantité peut augmenter ou diminuer, a un prix naturel
et un prix courant.
Le prix naturel est celui qui fournit aux ouvriers, en général,
les moyens de subsister. Les ressources qu'a l'ouvrier pour subvenir
à son entretien et à celui de sa famille, nécessaire
pour maintenir le nombre de travailleur, ne tiennent pas la quantité
d'argent qu'il reçoit pour son salaire, mais à la quantités
de subsistances et autres objets nécessaires ou utiles, dont
l'habitude lui a fait un besoin et qu'il peut acheter avec l'argent
de ses gages. Le prix naturel du travail dépende donc du prix
des subsistances (...).
Le prix courant du travail est le prix que reçoit réellement
l'ouvrier d'après les rapports de l'offre et de la demande
; le travail étant cher quand les bras sont rares, et bon marché,
lorsqu'ils abondent. Quelque puisse être la déviation
du prix courant relativement au prix naturel, il tend, ainsi que pour
toutes les denrées, à s'en rapprocher ".
Source : D. RICARDO, Des principes de l'économie politique...,
pages 81-82 |
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Document
4
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Le
plein-emploi existe toujours, ce terme étant interprété
au sens large, comme l'emploi de tous les gens désireux d'être
salariés, moins ceux qui sont empêchés de l'être,
en raison d'une insuffisante mobilité et d'autres frictions
semblables (...). Le plein-emploi n'existe certes pas toujours, mais
il tend à s'instaurer (...) si le système économique
[n'est ] pas sujet à des influences modificatrices. Si la libre
concurrence parfaite joue entre les travailleurs et que le travail
soit parfaitement mobile, il y aura toujours une forte tendance en
action pour mettre le taux de salaire dans un rapport tel avec la
demande que tout le monde sera embauché. Donc, dans des conditions
stables, tous le monde le sera effectivement. Ceci implique que tout
chômage quelconque a uniquement sa cause dans le fait que des
changements dans des conditions de la demande ont lieu sans cesse,
et que des résistances de frictions empêchent que l'ajustement
des salaires appropriés ne s'effectue instantanément.
Lorsque le pourcentage de chômage est élevé, la
concurrence entre les salariés en vue de se faire employer,
entravée et retardée comme elle l'est par des frictions
et des éléments de politique monopolistique, tend alors
à leur faire accepter des salaires en monnaie moins élevés.
D'autre part ; lorsque le pourcentage est faible, la concurrence entre
les employeurs en vue de se procurer une main d'uvre rare, tend
à relever lesdits salaires (...) . S'il n'y avait ni frictions,
ni immobilité, mais concurrence parfaite entre les salariés,
ces ajustements correctifs ne feraient que, pratiquement, toute la
main d'oeuvre disponible serait toujours employée.
Source : A .C. PIGOU, Theory of unemployement, 1905 |
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Document
5 - Le chômage de longue durée en France
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Le
salaire d'efficience
Ces analyses visent à montrer que si le salaire est supérieur
à la productivité marginale, le phénomène
est lié à un comportement rationnel des firmes vis-à-vis
de leurs salariés. Entre salariés et la firme, il y
a une asymétrie de l'information, car la firme ne connait pas
exactement la qualité des la personne embauchée, ni
l'intensité de son travail. En offrant un salaire plus élevé,
la firme peut alors espérer attirer les meilleurs candidats
et une offre excédentaire sur le marché du travail ne
l'incitera pas à baisser ce prix. Si la pratique se généralise,
le prix du marché devient alors supérieur à la
productivité marginale et le marché est déséquilibré.
Le travailleur sait qu'il aura du mal à trouver un emploi s'il
se retrouve à la porte. En outre, le coût élevé
de l'apprentissage incite les entreprises à garder un certain
temps leur main d'uvre, une fois formée.
Le contrat implicite
Les travailleurs ont une aversion plus grande pour les risques que
les employeurs. Ils préfèrent des salaires rigides avec
un risque de chômage à une situation de salaires fluctuants
et d'emploi assuré. Ils acceptent donc d'être au départ
un peu moins payés que le salaire d'équilibre du marché.
Le salaire peut donc être différent de la productivité
marginale : s'il lui est supérieur, la réalisation du
plein emploi ne peut se faire, et un chômage involontaire devient
possible.
Source : " Le travail ", CRDP, Paris, 1993 |
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Document
6
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Ancienneté
moyenne |
1990
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1993
|
1995
|
1998
|
93/98
|
Hommes |
14.1
|
11.9
|
14.3
|
15.5
|
|
Femmes |
14.8
|
13.7
|
14.9
|
16.4
|
|
Ensemble |
14.5
|
12.8
|
14.6
|
16.0
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Source
: INSEE, TEF 1994 et 1999
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Document
7 - Circonstances d'entrée au chômage
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(en
milliers et en %) |
1993
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1998
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1993
en %
|
1998
en %
|
93/98
|
Fin
d'emploi précaire |
853
|
1187
|
|
38.9
|
|
Licenciement |
800
|
869
|
|
28.5
|
|
Fin
d'étude, reprise d'activité |
256
|
573
|
|
18.8
|
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Démission |
218
|
171
|
|
5.6
|
|
Autres |
370
|
250
|
|
8.2
|
|
Total |
2479
|
3050
|
|
100
|
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Document
8 |
 |
En
d'autre termes, il est possible que dans une certaine limite, les
exigences de la main d'uvre porte sur un minimum de salaire
nominal et non sur un minimum de salaire réel. Les économistes
classiques ont supposé tacitement que ce fait ne changeait
pas grand chose à leur théorie. Mais ce n'est pas exact.
Car, si les salaires réels ne sont pas la seule variable dont
l'offre de travail dépend, leur raisonnement s'écroule
tout entier (
) Que le chômage, caractéristique
d'une période de dépression, soit dû au refus
de la main d'uvre d'accepter une baisse des salaires nominaux,
c'est une thèse qui n'est pas clairement démontrée
par les faits. Il n'est pas très plausible que le chômage
aux Etats-Unis en 1932 ait été dû à une
résistance opiniâtre de la main d'uvre à
la baisse des salaires nominaux, ni à sa volonté irréductible
d'obtenir un salaire réel supérieur à celui que
le rendement de la machine économique pouvait lui procurer.
Le volume de l'emploi connaît d'amples variations, sans qu'il
y ait de changements apparents, ni dans les salaires minima exigés
par la main d'uvre, ni dans sa productivité. L'ouvrier
n'est pas plus intransigeant en période de dépression
q'en période d'essor, bien au contraire. Il n'est pas vrai
non plus que sa productivité physique diminue en période
de crise.
Source : KEYNES (J.M.), Théorie générale ...,
(1936) |
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Document
9 |
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Keynes
substitue à la logique simultané de tous les marchés,
qui est celle de la vision néo-classique, une logique de circuit
qui rends possible divers niveaux de l'activité économique.
Les anticipations des entrepreneurs jouent ici un rôle déterminant,
car cette catégorie d'agent, par ses choix de dépenses
et de production est au cur du circuit : si les entrepreneurs
sont optimistes, ils investiront et embaucheront, et les revenus distribués
permettront d'absorber la production correspondante. Inversement,
le pessimisme des entrepreneurs se traduira par de faibles dépenses
d'investissement, peu d'embauches et donc de faibles débouchés.
Cette auto validation des prévisions des entrepreneurs est
ce qui rend possible des cercles vicieux déflationnistes, où
le bas niveau d'activité s'auto entretient.
La demande effective, opposée à la demande potentielle,
est ainsi celle qui est prévue par les entrepreneurs, et Keynes
établit qu'elle a tendance, dans le capitalisme moderne, à
s'essouffler parce que les consommateurs tendent à consommer
moins à mesure qu'ils s'enrichissent.
Source : Gazier (B.), Economie du travail et de l'emploi, Dalloz,
1992 |
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