Sport

Interview de Yannick Noah

Ecole Paul Gauguin PAU
Bonjour Monsieur, nous sommes heureux de vous accueillir à Ousse des Bois. Nous voulons vous poser quelques questions.

Quand vous êtes arrivé la première fois en France sans vos parents, comment avez-vous réagi ? Est-ce que c’était dur ?

Oui, c’était dur parce que mes parents étaient en Afrique et moi en pension : ma famille me manquait. J’avais aussi beaucoup de copains et j’aimais beaucoup le tennis. J’étais dans un lycée tennis-études; on allait à l’école le matin et une partie de l’après-midi; en fin d’après-midi, on jouait deux, trois heures au tennis : c’était ma passion et mon rêve était de devenir professionnel de tennis.

Qu’est-ce que la pratique d’un sport vous a appris ? Est-ce que la cela vous a aidé dans votre vie ?

Quand tu es sportif professionnel, tu apprends plein de choses sur toi-même, sur tes qualités et tes faiblesses. Pour être un athlète de haut niveau, il faut développer les qualités dont tu as besoin. Pour être un champion, il faut avoir un peu de courage. Comme vous à l’école, il faut être discipliné, courageux, il faut respecter les gens autour de soi.

Avez-vous imaginé une carrière sportive pour vos enfants ?

J’ai quatre enfants. Deux ont onze mois et deux ans et demi. Même si la petite aime bien se promener dans la maison avec une raquette, je ne sais pas si elle va faire du tennis. Elle aime bien sauter sur le lit ; je ne sais pas si elle va faire du trampoline. J’ai une fille qui a 11ans, qui fait de l’athlétisme. J’ai un garçon de 13 ans qui fait du basket. Je pense que c’est important de pouvoir faire du sport. Vous avez de la chance si vous pouvez faire du sport une ou deux fois par semaine.

Pourquoi vous installez vous à New-York ?

Parce que j’ai deux enfants qui vont a l’école a New York. Je vais passer plus de temps avec eux, mais je reviendrai…

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Avez-vous des projets professionnels ? Allez vous continuer à mener des actions en faveur des enfants ?

Je m’occupe tout d’abord des enfants de la terre. Je suis également président de l’association « Fête le mur », et on ouvre des sites comme ici. Nous allons en ouvrir huit cette année, une dizaine l’année prochaine ; cela fera entre quinze et vingt au total et bien sûr il faut s’en occuper. Il faut aussi retourner sur les sites existants.

Parlez-nous des enfants de la terre.

Il y a 11 ans, ma mère et moi nous avons monté l’association « Enfants de la terre ». On achète des maisons pour accueillir  des petits gamins qui sont malades ou qui viennent de subir une grave opération. Pour récupérer, quand il n’ont pas la possibilité de rentrer chez eux, ils viennent dans nos maisons. Il y a des enfants qui y vivent à l’année, on s’occupe d’eux. Au total, nous avons six maisons et 3000 enfants; je pense qu’il y en a une près d’ici, à Castet, une du côté de Font Romeu, deux aussi en Normandie, et une à Eyne…

Nous aimerions aider votre association.Nous savons qu’elle vit grâce à des dons. Nous avons donc imaginé de fabriquer des calendriers que nous vendrons au profit de votre association. Acceptez-vous de les dédicacer ? Que pouvons-nous faire d’autre ?

C’est une très bonne chose et bien sûr, je peux te les dédicacer. Un jour, si tu en as la possibilité avec ta classe, tu pourras venir visiter des maisons « Enfants de la terre », et rencontrer d’autres enfants. Je pense que cela serait une bonne expérience pour vous…