Société | Les pokémons |
Ecole Gauguin Pau |
Une
mode de plus ? Après les Tamagoshi, qui ont aujourd’hui disparu, les
billes, les pogs, les Pokémon ont envahi les cours de récréation, les bureaux
de tabac et même Internet avec un nombre considérable de sites consacrés à
ces petites bestioles. Mais qui sont les Pokémons ?
Les « Pokémon » sont nés
au Japon en 1996 avec la sortie du jeu « Pokémon » sur la Game Boy
de Nintendo, origine de cette mode. Un jeu de cartes, une série télévisée,
un film sur grand écran ont suivi avec des tas de produits dérivés et c’est
la Pokémania.
Le mot « Pokémon » vient de « pocket monster » (monstre de poche). Il y a 151 pokémons de noms différents. Les plus connus sont Pikachu (une star, au Japon où il a été élu « héros national » en 98), Raichu, Bulbizarre et Dracaufeu. Ce sont des être colorés qui ressemblent à des animaux familiers. Ils donnent envie de les câliner. Ils ont plusieurs signes particuliers : feu, glace, spectre psy leur permettant d’attaquer, de se transformer, de se défendre. Le 151ème Pokémon, Mew, est légendaire. Il est insaisissable, mystérieux. On en parle mais on ne le trouve pas.
Les pokémon c’est aussi un
vocabulaire inventé à partir de jeux sur les mots : Herbizarre vient de
la contraction de herbe+ bizarre, Reptincelle, reptile+étincelle.
Le
but du jeu est de devenir comme Sacha, un petit garçon, le plus grand dresseur
de Pokémon du monde. Les recettes du succès de ce jeu viennent du fait qu’il
reprend des jeux traditionnels avec les duels qui ressemblent aux défis que se
lancent des joueurs de billes, du principe de la collection qui passionne tout
le monde (petits et grands). Les signes particuliers des pokémon (eau, feu,
foudre…) rappellent le jeu de main très ancien caillou, eau, ciseaux, papier.
Le
jeu de carte officiel a des règles très compliquées. Il se joue à deux et
chacun récupère ses cartes à la fin de la partie. Mais la plupart des enfants
ignorent ce jeu et inventent leurs règles : avoir le maximum de cartes, en
avoir plus que les autres. Une carte sur cent est rare et représente un pokémon
évolué. Le problème c’est qu’il n’y en a qu’une par « deck »
(un jeu de 60 cartes sur un thème donné). Le contenu des « boosters »
(une recharge de 11 cartes) est aléatoire. Mais à 75F le « deck »
et 25F le « booster », pour avoir la collection complète, il
faudrait acheter au minimum 150 « decks » soit une dépense de
11250F. Une collection qui n’est pas donnée !
On
joue avec les cartes de l’album (un paquet de 6 vaut 3,50F).
1er
jeu : plus près du mur
On
se met à la même distance d’un mur et on lance les cartes. Celui qui a sa
carte le plus près du mur remporte toutes les autres.
2ème
jeu : la pierre
Toujours
contre un mur, on adosse les cartes contre le mur. Chacun son tour lance une
pierre sur les cartes. But du jeu, faire tomber les cartes.
3ème
jeu : brillant et noir
Jeu
à deux. Chaque joueur tient une carte dans la main et choisit le côté
« brillant » ou le côté « noir ». Les joueurs lancent
les cartes. Si la carte tombe sur le côté choisi, on la gagne.
Certaines
écoles ont décidé d’interdire ces jeux pendant les récréations car cela
occasionnait parfois des bagarres : à Laval, un garçon de 12 ans a
poignardé un grand de 14 ans venu lui reprendre une boîte de cartes !