Le bio-carburant se met en route 

Le ministre délégué à l'industrie a donné hier son feu vert à l'utilisation expérimentale en France d'un nouveau carburant vert d'origine agricole, le bio-éthanol E85 (85% d'éthanol, 15% d'essence), une étape sur la longue route de l'après pétrole. Les éthanols sont issus de la betterave à sucre, du blé, du maïs ou de la canne à sucre. Jusqu'à maintenant, seuls 5% d'éthanol sont permis dans les bio-carburants disponibles dans les stations services. "Nous aurons toujours besoin de pétrole, mais nous en réduisons la quantité, le coût et l'émission de gaz à effet de serre", a dit le ministre. Sept voitures du conseil général de la Marne rouleront à l'E-85 pendant 1 an. Pour développer l'E-85, les constructeurs devront fabriquer un nombre significatif de véhicules avec un moteur "flex fuel" qui permet le mélange essence/bio-carburant. Renault semble intéressé par l'E-85 mais en revanche, pour le PDG de PSA (Peugeot Citroën), "la solution de l'E-85 est stupide". Des pompes spécifiques seront nécessaires pour distribuer l'E-85 mais pour les distributeurs, "tant que l'horizon n'est pas clair sur le prix de ce carburant, les constructeurs ne vont pas s'y mettre massivement". 

Lundi férié? 

Instaurée en 2004, allégée en 2005, la loi faisant du lundi de Pentecôte une "journée de la solidarité" est très diversement appliquée. Cette année, la quasi-totalité des services publics béarnais prolongeront leur week-end jusqu'à lundi comme près de 45% des personnes employées dans le secteur privé. La tendance nationale semble montrer que la Pentecôte redevient peu à peu ce qu'elle avait toujours été, un jour férié. Tandis que la quasi-totalité des administrations resteront fermées, 56% des entreprises du privé travailleront normalement. Les élèves de la maternelle à la terminale resteront à la maison. Dans le département, les enseignants des écoles avaient contribué à la journée de solidarité nationale avec une journée supplémentaire le mercredi 15 mars dernier.

La fête des cerises

Dimanche, la commune basque d'Itxassou accueille sa traditionnelle fête des cerises, fête qui remonte loin dans le temps qui a lieu en principe 50 jours après la floraison du cerisier. On y attend 4000 visiteurs. La cerise d'Itxassou est un symbole: 4000 cerisiers ont été plantés ces dernières années par fidélité à une tradition. L'essentiel est que dans un monde où la biodiversité disparaît, on sache conserver des espèces qu'on ne trouve plus qu'ici. Des pionniers ont relancé la "peloa", cerise noire excellente en confiture qui s'harmonise avec le fromage de brebis. Cette année, les acheteurs pourront se ruer sur la Xapata, excellente en bouche qui vient à point pour la kermesse. Il faudra éviter de croquer la petite beltxa, très noire et sauvage, acidulée mais irremplaçable en confiture. Cette année, la saison a été excellente. Les conditions climatiques ont donné une récolte abondante et de qualité. Trois tonnes de cerises seront proposées pour la seule journée de dimanche.

La phrase du jour:

En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées! Alors, j'ai troqué ma deux chevaux contre une deux boeufs! 

Raymond Devos (Sketch Ma deux boeufs)