Mort
de l'Abbé Pierre L'abbé
Pierre, fondateur de compagnons d'Emmaüs et apôtre des sans-abri, s'est
éteint hier à l'âge de 94 ans à l'hôpital parisien du Val-de-Grâce.
Né en 1912 à Lyon, l'abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, a
été ordonné prêtre en 1938. En 1942, il rejoint la Résistance dans le
Vercors. Il est élu député MRP de 1945 à 1951. EN 1949, il fonde les
"Chiffonniers d'Emmaüs". "Mes amis, au secours! Une femme
vient de mourir gelée cette nuit à 3H00", c'est ainsi qu'avait
commencé l'appel de l'abbé Pierre le 1er février 1954, lancé sur les
ondes de Radio Luxembourg, appel en faveur des sans-abri. Un appel qui
allait devenir le symbole du combat de toute sa vie, la défense des
mal-logés. A 17 reprises, il a été élu le "Français préféré
des Français", avant de demander à ne plus figurer dans ce
classement. En 1992, il refuse la légion d'honneur car le gouvernement
refuse d'attribuer des logements vides aux sans-abri.
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 Emmaüs,
réseau mondial La première
communauté de "chiffonniers" en 1949 a été le départ d'une
belle aventure fondée sur une idée simple mais nouvelle à l'époque, la
revente d'objets récupérés. Aujourd'hui, Emmaüs est devenu une galaxie
avec des ramifications internationales qui s'est développée sur des
valeurs comme un accueil inconditionnel et la reconnaissance de la
capacité de chacun à se prendre en charge. Emmaüs France chapeaute 115
communautés, toutes laïques, où vivent en permanence ou de passage
quelque 4000 compagnons mais aussi deux autres branches, une dédiée à
l'action sociale et au logement, l'autre à l'économie solidaire et à
l'insertion. Grâce à ses activités de récupération et de recyclage,
Emmaüs France réalise un chiffre d'affaire annuel de près de 118
millions d'euros auquel viennent s'ajouter dons et subventions. Au fil des
ans, le mouvement est devenu une société d'entraide aux multiples
visages, le point commun étant le logement et l'aide aux plus
marginalisés, qu'ils soient sans logis, drogués, alcooliques, anciens
détenus... Le mouvement a essaimé dans une quarantaine de pays, en
particulier en Afrique et Amérique latine.
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La
délinquance dans le département
Après quatre années de baisse, 2006 a
été marquée par une augmentation de 1,6% de la délinquance dans les
Pyrénées Atlantiques. Le bilan global a toutefois baissé de 13,6% en 4
ans alors qu'au niveau national, la baisse est de 1,3% pour 2006 et de
9,4% depuis 2002. Sur 96 départements, les Pyrénées Atlantiques se
situent au 57ème rang en ce qui concerne le taux de criminalité. Si les
vols avec violence, les vols de 2 roues, à la roulotte et de véhicules
sont à la baisse, en revanche, les vols à la tire, les cambriolages et
les dégradations sont à la hausse. Comme au niveau national, les
violences aux personnes sont en progression. 145 délits supplémentaires
ont été constatés soit plus 7,6% contre 5,6% sur le plan national. Les
violences physiques crapuleuses ont diminué de 11,3% contrairement à la
tendance nationale.
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La
phrase du jourVivre,
c'est apprendre à aimer.
Abbé Pierre
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