Des déserts médicaux

Alors qu’une pénurie de généralistes menace, le Conseil de l’Ordre réclame des mesures incitatives pour les jeunes médecins. Seul un ensemble de mesures favoriserait l’installation des jeunes médecins dans les zones rurales et en banlieue a estimé le Conseil de l’Ordre alors que tous les acteurs du système de santé s’accordent sur la menace proche d’une pénurie de généralistes. Selon un étude présentée hier par le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), les étudiants en médecine sont convaincus à 88% que les pouvoirs publics ont raison de vouloir réduire les disparités territoriales en matière de répartition des médecins. Selon l’assurance maladie, la France compte en effet des zones "sous-médicalisées", situées dans 4500 communes de zones rurales et dans des banlieues défavorisées. Elles sont définies comme ayant une densité de médecins inférieure d’au moins 30% à la moyenne nationale, avec un nombre d’actes médicaux supérieur de plus de 30% à cette moyennes. Aujourd’hui, 300 millions d’actes sont dispensés chaque année par 54000 généralistes: dans 20 ans, il y aura 50 millions de consultations supplémentaires pour 23000 généralistes de moins

Au travail lundi?

Instituée en 2005 par le gouvernement Raffarin, le journée de solidarité se décline de multiples façons. Le lundi de Pentecôte reste un jour férié pour les élèves, écoles maternelles, primaires, collèges lycées et université sont fermés. Les personnels du premier degré avaient travaillé le mercredi 21 mars et dans le second degré le chef de chaque établissement avait fixé ses propres dates. Les service préfectoraux, les services de l’Etat, les services fiscaux, l’ANPE, les Assedic, la Poste et le Mairies seront fermés et des journées de RTT sont retenues aux personnels. Par contre les services de la CAF et de la Sécurité Sociale sont ouverts normalement. Le service des bus de l’agglomération paloise sera celui des dimanches et jours fériés. La plupart des grandes surfaces seront ouvertes à Pau.

La journée de solidarité

L’argent collecté dans le cadre de la journée nationale de solidarité travaillée, initialement fixée au lundi de Pentecôte, est versé à une caisse nationale de solidarité, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) qui finance l’aide aux personnes âgées et handicapées. La CNSA, créée en 2005, perçoit le produit de cette journée de solidarité, la contribution de solidarité pour l’autonomie, soit environ 1,9 milliard d’euros. Le montant perçu grâce au jour férié travaillé a été en 2006 à 40% destiné à la prise en charge des personnes âgées en établissement (800 millions d’euros) . La CNSA a également contribué au financement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) destinée aux personnes âgées indépendantes à hauteur de 400 millions d’euros. Elle a participé au financement de l’accueil des personnes handicapées dans des structures collectives à hauteur de 254 millions d’euros. Quelques 550 millions d’euros ont également servi à financer des maisons départementales du handicap et des aides individuelles. Le fruit de cette journée aide au financement de créations de places d’accueil de jour dédiées aux malades d’Alzeimer, à des services de soins infirmiers à domicile, aux travaux de médicalisation d’établissements ou de places en centres d’aide par le travail (CAT).

La phrase du jour

Ce n'est pas les médecins qui nous manquent, c'est la médecine.

Montesquieu (Cahiers)