Société
École de Gelos Bourg

Le Jugement et la Crémation


Voici le moment tant attendu du jugement .
San Pançard grimpe sur l'estrade accompagné des juges habillés d'une grande robe noire, d'un chapeau noir rayé de blanc et d'une cravate blanche.

Un nos camarades, Robin, accuse en béarnais San Pançard des maux ou griefs que  nous avons retenus à l'école : (texte phonétique)

Qu'én abén proù dé béde mounde praoube mouré de hàmi , dé ret sus terre.
Né boulém pas méi béde soufri gouyàtots é gouyates escamats per abé sautàt sus ue mine.
Tout aco quéi dé la toue faoute ! »

« Tout ça c'est de ta faute!
Tu seras brûlé!… »

Ce qui se traduit par :
« Nous en avons assez de voir des gens pauvres mourir de faim, de froid sur terre.
Nous ne voulons plus voir souffrir des garçons et des filles amputés pour avoir sauté sur une mine.
Tout ça, c'est de ta faute ! »

A l'unanimité et sous les vivats de la foule, les juges décident que San Pançart sera brûlé immédiatement sur la place .

Tous les San Pançard des différentes écoles s'enflamment doucement puis une grande flamme jaillit et en quelques minutes les mannequins sont réduits en cendres avec tous nos malheurs. Ainsi nos soucis sont brûlés et s'envolent avec les débris du feu.

Mais attention, ne marchons surtout pas sur les cendres puisque elles sont faites de tous les maux qui pourraient se coller à nouveau à nos chaussures. Nous aurions les mêmes soucis cette nouvelle année; cela porte malheur!

Quel immense brasier!
Adieu malheurs!...

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