Palois, d'où vient et où va l'eau que tu bois ?

 

 

 

 

L'eau potable

 

Les eaux usées

an-lamp.gif (1183 octets) Historique an-lamp.gif (1183 octets) Les égouts
an-lamp.gif (1183 octets) L’origine an-lamp.gif (1183 octets) La station d’épuration
an-lamp.gif (1183 octets) Le captage an-lamp.gif (1183 octets) Le traitement des eaux usées
an-lamp.gif (1183 octets) L’adduction    
an-lamp.gif (1183 octets) Station de production d’eau potable    
an-lamp.gif (1183 octets) Traitement et distribution    
an-lamp.gif (1183 octets) Consommation    

 

L’eau potable

 

HISTORIQUE

Jusqu’au 19ème siècle, la Ville de PAU ne disposait d'aucune adduction d'eau.
Quelques puits privés et quelques sources servaient à l'alimentation partielle des habitants.

Cependant, le plus gros des besoins était satisfait par des porteurs d'eau professionnels qui s’approvisionnaient tout simplement au Gave et au Néez et vendaient, d'ailleurs fort cher (5 F or le mètre cube en l800), le précieux liquide qu'ils transportaient dans des tonnes tirées par des attelages de bœufs ou de chevaux.

Malheureusement, comme toute eau de surface, celle qui était distribuée, malgré son apparence limpide, ne manquait pas d'infliger à ses consommateurs, de sérieuses épidémies de typhoïde.
Au surplus, ce procédé apparaissait de plus en plus incommode et insuffisant pour assurer les besoins.
En 1850, il fut donc décidé d’étudier une adduction et une distribution d'eau par conduites.

Trois solutions furent comparées

La première solution fut retenue et le projet correspondant réalisé en l865.

La source fut acquise par la Ville à la suite d'un décret signé le 6 Juillet 1862 par Napoléon III qui déclarait d'utilité publique l’établissement
d'une distribution d'eau par la Ville de PAU.

Le captage comprenait alors une simple digue créant un plan d'eau avec une vanne de régulation d'où partait un aqueduc en maçonnerie à écoulement libre, qui serpente encore à flanc de coteaux, depuis Rébénacq, en direction de PAU, sur une longueur de 24,3 Km.
Il amenait, à l'époque 10.000 m3/Jour environ à Guindalos, petit plateau situé aux portes de Pau, dans la commune de Jurançon, où avait été construit un réservoir en maçonnerie de 1.800 m3.

De ce réservoir, une première artère de distribution en fonte, à joints coulés en plomb, partait en direction de la Ville et aboutissait à la Place Gramont, au pied du château. Cette conduite maîtresse alimenta pendant 20 ans le petit réseau de distribution qui fut progressivement réalisé, et comprenait une trentaine de kilomètres de conduites. En 1885, une seconde conduite de distribution vint renforcer la première et pénétra jusqu’au coeur de la Ville, alors constitué par le carrefour des Sept Cantons.
Telles furent les premières installations, dont la gestion était assurée par la Ville en régie directe.
Malheureusement, la multiplicité des cas de typhoïde demeurait et il devint évident que la mauvaise qualité bactériologique de l'eau du Néez en était la cause principale.
En 1905, l'idée de l'épuration de ces eaux s'imposa. A la suite d'une longue étude des différents procédés employés à l'époque, celui de la filtration sur sable immergé fut adopté et une station filtrante fut réalisée en 1910 sur le plateau de Guindalos.

 

L’ORIGINE

A la fonte des glaces, la moraine frontale, cet amas de roches et de terre, poussée par le glacier barrait la Vallée d’Ossau.

Le Gave qui s’écoulait vers le Nord s’est trouvé barré. Il a dû se chercher une sortie vers l’Ouest en entaillant une gorge étroite dans une barre calcaire et de là, se diriger vers Oloron.

C’est donc au pied de cette moraine que le Gave d’Ossau perd une partie des ses eaux par plusieurs fissures dans son lit et notamment dans un gouffre à hauteur du village d’Arudy (alt. 400m).



LE CAPTAGE
Ces eaux se perdent dans le sous-sol calcaire, traversent la moraine sur un parcours d’une longueur de 4 Km environ , à vol d’oiseau, et ressortent entre 19 à 30 heures plus tard, un peu en amont de Rébénacq en 4 résurgences :

N° Plan

Nom de la résurgence

Altitude

Débit moyen

t° hiver

t° été

2

Liets - Ancien moulin

345 m

0,3 à 0,6 m3 /s

8.6°

10°

3

Balagué - Houn der Naz

312 m

0,1 à 0,3 m3 /s

9.8°

11°

4

Œil du Neez

315 m

2.7 à 5 m3 /s

8.4°

10°

5

Pisciculture

302 m

0.8 à 1 m3 /s

10.1°

12.4°

L’actuelle station de captage de l’œil du Neez à Rébénacq fut construite entre 1952 et 1954.

Elle comprend un déversoir créant un plan d’eau d’une superficie de 265 m2 et les départs du vieil aqueduc et de la conduite de 600mm.
Des déversoirs en amont de chaque canalisation permettent d’enregistrer les débits prélevés.
Un système de vannes assure la régulation du plan d’eau et l’interruption des débits dans les conduites.
L’eau non prélevée constitue le Neez.
L’ensemble est protégé par un bâtiment en béton armé à voûte elliptique et surveillé de façon permanente.
Un truitoscope déclenche une alarme lors de la moindre pollution.

 

L’ADDUCTION

L’eau est conduite de l’œil du Neez à Rébénacq (alt : 315 m) jusqu'à la station de traitement et de distribution (alt : 240 à 260 m) située sur les coteaux de Guindalos (commune de Jurançon) qui dominent la ville de Pau.

A l’origine (1865), l’eau s’écoulait dans un aqueduc en béton à écoulement libre qui serpente à flanc de coteau sur 22,4 Km pour arriver à la station après 7h de cheminement. Son débit moyen était de 10 000 m3 par jour.

En 1952, par suite de l’accroissement démographique de l’agglomération paloise, il fut décidé de construire une conduite forcée en fonte (diamètre 60 cm) de 16,3 Km amenant l’eau jusqu'à Guindalos en 4 h .

Son débit de 25 000 m3 par jour peut aller jusqu'à 40 000 m3 par jour.

 


STATION DE PRODUCTION D'EAU POTABLE



Pour la rendre potable, l’eau y est filtrée puis légèrement chlorée.
La station de Guindalos se compose de :

La ville est alimentée en eau potable par 4 canalisations principales en fonte de diamètre 350 à 900 mm.

TRAITEMENT ET DISTRIBUTION






La salle de contrôle

L’eau arrive de Rébénacq gravitairement. L’extrémité de la canalisation est située en contrebas de l’usine de traitement des eaux de Guindalos .L’eau est aérée dans un premier bassin puis pompée vers l’usine située 20 m plus haut où elle sera traitée en différentes étapes :

-1- La pré-chloration

La pré-chloration est effectuée dans la bâche de contact où le produit stérilisant est mélangé à l’eau grâce à 2 agitateurs rapides.

-2- La floculation :

Après la pré-chloration, la première étape de traitement de l’eau est la floculation. On ajoute à l’eau du polychlorure d’aluminium : ce produit a pour effet de faire agglomérer les matières en suspension pour qu’elles précipitent sous forme de flocons. Pour aider ce phénomène, une grande hélice entraîne l’eau, contenue dans ces bassins, en rotation (les flocs vont se déposer au fond du bassin).

-3- La filtration

L’eau circule ensuite sur 2 étages de bassins filtrants qui sont garnis de graviers pour la pré-filtration et de sable fin pour le dernier étage de filtration. La hauteur de la couche de gravier et de sable est de 1 mètre et le tout est supporté par un plancher poreux en béton. A la sortie de ces bassins, toutes les impuretés contenues dans l’eau ont été retenues.

L’eau n’est toujours pas potable. Il y a encore des microbes et des virus.

-4- La désinfection

On ajoute du chlore : le rôle du chlore est de désinfecter l’eau en tuant les microbes et les virus car dans le monde 30% des maladies sont transmises par une eau de mauvaise qualité. On peut aussi injecter de l’ozone.

L’eau est devenue potable et prête à être stockée puis consommée.

Production annuelle : 9 500 000 m3
Production journalière moyenne : 25 750 m3
(mini : 19 600 m3 ; maxi 32 200 m3)

Le stock et la distribution

On stocke l’eau potable dans deux énormes réservoirs semi enterrés de 5 000 000 litres chacun. On ne garde pas l’eau plus de 48 h car le chlore n’agit plus : il n’est plus actif et il pourrait y avoir à nouveau des microbes et des virus .
L’eau est utilisée dans les 10 heures qui suivent son traitement. Elle parvient gravitairement vers la ville de Pau car elle descend des réservoirs. Ensuite on la distribue par les canalisations souterraines

Les quatre canalisations
Il y a quatre canalisations qui partent de l’usine de traitement des eaux de Guindalos vers la ville de Pau

La longueur totale du réseau sur la ville de Pau est de 300 Km.

 

CONSOMMATION

La consommation en eau d’une population donnée varie suivant la situation géographique du pays mais aussi suivant le niveau de vie de ses habitants :

Exemples :en litres par jour et par habitant
(tout confondu : industrie, agriculture, besoins ménagers, voirie)

Mali (Afrique) : 10
France : 1 500
Etats-Unis : 4 000

France : Consommation d’eau par secteurs d’activités

42%

Consommation
domestique

45%

Consommation
agricole

13%

Consommation
industrielle

France : Répartition des besoins domestiques :

A

Cuisiner (3%)
Boisson (1%)

A

B

 

C

D

 

B : Vaisselle et linge (26%)

C : Chasse d’eau (26%)

D : Toilette (44%)

75 litres
pour un lave-linge

10 litres
pour une chasse d’eau

25 à 100 litres pour une douche
75 à 200 litres pour un bain

CONSOMMATION EN EAU DE LA VILLE DE PAU :

Nombre d’habitants : 88 500
Nombres d’abonnés : 12 000
Volume d’eau distribuée par an :

Volume d’eau vendue (Lescar, Jurançon) : 1 200 000 m3
Consommation globale : 205 litres par jour et par habitant
Consommation domestique : 170 litres par jour et par habitant

DEBIT D’UNE CANALISATION DE DISTRIBUTION :
Exemple sur les 3 jours d’un week-end du mois de juin








 

 













 



 

 

 

 

 

 

Les eaux usées

 

LES EGOÛTS

La construction des égouts de la ville de Pau débuta le 22 ventose an 8, lorsque le citoyen Elie se plaignit de l’envasement progressif du Hédas.
Jusqu’en 1851, il resta un ruisseau et commença à servir d’égout : on y déversait les eaux usées, les excréments, …
La population s’en émut et envoya une pétition à M. CASTETNAU, maire de Pau, le 6 juillet 1851 : elle parlait " d’exhalaisons néphétiques " et demandait à ce que le ruisseau soit recouvert.
Ces travaux d’encaissement du Hédas qui traversait la ville d’est en ouest, de la rue Henri-Faisans jusqu’au Gave, soit 1 600 mètres, débutèrent lentement et ne se terminèrent qu’en 1878.
Par la suite, le réseau s’agrandit, notamment dans le quartier nord, qui, à l’époque commençait aux Sept-Cantons.
Au début du siècle, tout le Centre-ville était équipé.
Actuellement, le sous-sol de la ville est sillonné par 300 Km de canalisations qui recueillent les eaux usées mais aussi les eaux de ruissellement.

Une vingtaine d’agents de salubrité sont chargés de l’entretien des égouts

Les égouts, ce sont aussi :
7000 regards de visite ou trous d’homme ou tampons qui, sous leur couvercle de fonte, donnent accès aux égouts.
5000 avaloirs ou bouches d’égouts qui trouent les trottoirs.
58 km d’égouts visitables, hauts de 1,75m et larges de 1,6 m.


STATION D'EPURATION


Installée à Lescar, la station d’épuration a été créée à partir de 1982 ; les études ont été faites de 1975 à 1980
De 1980 à 1983, on a fabriqué le réseau d’égouts et la station d’épuration.
Depuis 1983 elle a été agrandie plusieurs fois et est encore actuellement en extension
Elle peut recevoir les eaux usées de 150 000 habitants.
La création et le fonctionnement d’une station d’épuration coûtent très cher aussi les communes de l’agglomération paloise se sont regroupées pour former un syndicat (le SIAMELAP) afin de partager les frais.
Avec la nouvelle loi sur l’eau, toutes les communes de plus de 2500 hab devront être équipées d’une station d’épuration avant l’an 2005.


Ceci est une usine :

Des collecteurs (gros tuyaux) récupèrent les eaux usées de l’agglomération Paloise : Pau, Lons, Billère, Gelos, Jurançon, Bizanos, Mazères Uzos, Narcastet et. Rontignon Cela représente environ 120 000 habitants.

TRAITEMENT DES EAUX USEES

1. Le traitement primaire

Les dégrilleurs :
Dès leur sortie du collecteur les eaux usées passent à travers des grilles qui retiennent les plus groséchets (les bâtons, les plastiques, les boites de conserves, etc. …) . Un peigne passe sur la grille et retire les déchets qui sont ensuite vidés dans une caisse puis brûlés à la déchetterie toute proche.

Les vis d’Archimède :

Leur rôle est de transporter l’eau vers le haut pour qu’ensuite elle descende toute seule dans différents bassins. Les vis fonctionnent suivant l’importance du débit des eaux collectées. La grande vis à elle seule remonte 2 800 m3/h .

Toutes les vis ensemble remontent 7 500 m3/h soit 7 500 000 litres par heure.

Les petits dégrilleurs : Ces grilles qui sont beaucoup plus fines arrêtent les petits déchets qui sont ensuite rassemblés avant d’être brûlés.

Les dégraisseurs et dessableurs

Ce sont des bassins dont le rôle est de retirer les graisses et les sables.
Le sable tombe au fond du bassin car il est plus lourd que l’eau ; avec une pompe on l’aspire et on l’envoie dans une benne vers la déchetterie .
L’huile et les graisses sont plus légères que l’eau, donc elles flottent.

Une fois par heure un chariot racle la surface de l’eau, emporte les graisses et les vide dans une benne.

Les décanteurs primaires

Dans ces deux grands bassins l’eau va décanter c’est à dire que la boue va se déposer sur le fond.
Un pont tourne lentement autour du bassin. Sous ce pont, se trouve un système de raclage qui ramène les boues dans une fosse située au centre où elles sont aspirées par des pompes et envoyées dans un concentrateur.
L’eau qui est maintenant plus claire et propre va partir dans le bassin suivant.
A ce stade du traitement 60 % de l’eau est rejetée dans la gave de Pau et 40 % de l’eau est dirigée vers les bassins suivants pour subir la deuxième partie du traitement.

Environ la moitié de la pollution a été éliminée.

    2. Le traitement secondaire ou BIOLOGIQUE

    L’eau arrive ensuite dans six bassins d’aération.

    Dans cette eau se trouvent des micro-organismes ou bactéries (des êtres microscopiques) qui vont dégrader (manger) les déchets.

    Le travail des hommes est ici de veiller à ce que la quantité de bactéries soit suffisante afin de permettre le travail de dégradation des impuretés.

    Pour mieux les faire travailler, on leur fournit de l’oxygène grâce à des surpresseurs. Dans ces bassins arrivent les déchets des abattoirs . Les micro-organismes regroupent les déchets en boules qui tomberont plus facilement au fond de l’eau. L’eau de ces bassins réalise plusieurs fois le circuit.

    Les clarificateurs

    Ces deux bassins circulaires reçoivent l’eau provenant des bassins d’aération. On remarque une ligne crénelée qui ceinture le bassin : l’eau s’écoule ainsi lentement par les interstices et tombe dans une rigole d’où elle sera dirigée vers le gave de Pau. L’eau est propre mais non potable.

    Les boues qui tombent au fond sont aspirées et envoyées dans un concentrateur de boues

    Le traitement complet, de l’arrivée des eaux usées jusqu’au rejet des eaux claires, dure de 7 à 10 heures.

    3 - Le traitement des BOUES

Concentration et déshydratation

Elles sont rassemblées dans des concentrateurs puis traitées par une machine qui les presse entre deux rouleaux au travers d’une toile métallique pour en extraire le maximum d’eau

Fermentation - compostage

Les galettes ainsi obtenues sont mélangées à de l’écorce de pin et à de la sciure puis disposées en tas pendant trois semaines ou un mois. On y insuffle de l’air et elles fermentent (elles sont décomposées par des micro-organismes) en dégageant de la chaleur (jusqu’à 80°).

Utilisation comme engrais

Au bout de cette période on utilisera le compost ou terreau ainsi obtenu pour planter des fleurs et des arbustes dans les ronds-points , les buttes anti-bruit et dans les espaces verts

Les élèves des Cours Moyens de l'école Léon Say à Pau et leurs enseignants Alain Haure et Jean Paul Cauhapé remercient Messieurs Escande, Roméro, Serrano à Rébénacq, Clavéro à Guindalos, Marteles à Lescar pour le sympathique accueil qu'ils leur onr réservé et tous les renseignements qu'ils ont pu leur fournir.