![]() |
Palois, d'où vient et où va l'eau que tu bois ? |
![]() |
Trois solutions furent comparées
La première solution fut retenue et le projet correspondant réalisé en l865.
La source fut acquise par la Ville
à la suite d'un décret signé le 6 Juillet 1862 par Napoléon III qui déclarait
d'utilité publique létablissement
d'une distribution d'eau par la Ville de PAU.
Le captage comprenait alors une simple digue
créant un plan d'eau avec une vanne de régulation d'où partait un aqueduc en
maçonnerie à écoulement libre, qui serpente encore à flanc de coteaux, depuis
Rébénacq, en direction de PAU, sur une longueur de 24,3 Km.
Il amenait, à l'époque 10.000 m3/Jour environ à Guindalos, petit
plateau situé aux portes de Pau, dans la commune de Jurançon, où avait été construit
un réservoir en maçonnerie de 1.800 m3.
A la fonte des glaces, la moraine frontale, cet amas de roches et de terre, poussée par le glacier barrait la Vallée dOssau. |
|
![]() |
Le Gave qui sécoulait vers le Nord sest trouvé barré. Il a dû se chercher une sortie vers lOuest en entaillant une gorge étroite dans une barre calcaire et de là, se diriger vers Oloron. |
![]() |
Cest donc au pied de cette moraine que le Gave dOssau perd une partie des ses eaux par plusieurs fissures dans son lit et notamment dans un gouffre à hauteur du village dArudy (alt. 400m). |
N° Plan |
Nom de la résurgence |
Altitude |
Débit moyen |
t° hiver |
t° été |
2 |
Liets - Ancien moulin |
345 m |
0,3 à 0,6 m3 /s |
8.6° |
10° |
3 |
Balagué - Houn der Naz |
312 m |
0,1 à 0,3 m3 /s |
9.8° |
11° |
4 |
il du Neez |
315 m |
2.7 à 5 m3 /s |
8.4° |
10° |
5 |
Pisciculture |
302 m |
0.8 à 1 m3 /s |
10.1° |
12.4° |
Lactuelle station de captage de lil du Neez à Rébénacq fut construite entre 1952 et 1954.
Elle comprend un déversoir
créant un plan deau dune superficie de 265 m2 et les
départs du vieil aqueduc et de la conduite de 600mm.
Des déversoirs en amont de chaque canalisation permettent denregistrer les
débits prélevés.
Un système de vannes assure la régulation du plan deau et
linterruption des débits dans les conduites.
Leau non prélevée constitue le Neez.
Lensemble est protégé par un bâtiment en béton armé à voûte elliptique et
surveillé de façon permanente.
Un truitoscope déclenche une alarme lors de la moindre pollution.
STATION DE PRODUCTION
D'EAU POTABLE
Pour la rendre potable, leau y est filtrée puis légèrement chlorée.
La station de Guindalos se compose de :
La ville est alimentée en eau potable par 4
canalisations principales en fonte de diamètre 350 à 900 mm.
TRAITEMENT ET DISTRIBUTION
|
Leau arrive de Rébénacq gravitairement. Lextrémité de la
canalisation est située en contrebas de
lusine de traitement des eaux de Guindalos .Leau est aérée dans un premier
bassin puis pompée vers lusine située 20 m plus haut où elle sera traitée en
différentes étapes :
-1- La pré-chloration La pré-chloration est effectuée dans la bâche de contact où le produit stérilisant est mélangé à leau grâce à 2 agitateurs rapides. -2- La floculation : Après la pré-chloration, la première étape de traitement de leau est la floculation. On ajoute à leau du polychlorure daluminium : ce produit a pour effet de faire agglomérer les matières en suspension pour quelles précipitent sous forme de flocons. Pour aider ce phénomène, une grande hélice entraîne leau, contenue dans ces bassins, en rotation (les flocs vont se déposer au fond du bassin). -3- La filtration Leau circule ensuite sur 2 étages de bassins filtrants qui sont garnis de graviers pour la pré-filtration et de sable fin pour le dernier étage de filtration. La hauteur de la couche de gravier et de sable est de 1 mètre et le tout est supporté par un plancher poreux en béton. A la sortie de ces bassins, toutes les impuretés contenues dans leau ont été retenues. Leau nest toujours pas potable. Il y a
encore des microbes et des virus. -4- La désinfection On ajoute du chlore : le rôle du chlore est de désinfecter leau en tuant les microbes et les virus car dans le monde 30% des maladies sont transmises par une eau de mauvaise qualité. On peut aussi injecter de lozone. Leau est devenue potable et prête à être stockée puis consommée. |
Le stock et la distribution
On stocke leau potable dans deux énormes réservoirs semi
enterrés de 5 000 000 litres chacun. On ne garde pas leau plus de 48 h car le
chlore nagit plus : il nest plus actif et il pourrait y avoir à nouveau
des microbes et des virus .
Leau est utilisée dans les 10 heures qui suivent son traitement. Elle parvient
gravitairement vers la ville de Pau car elle descend des réservoirs. Ensuite on la
distribue par les canalisations souterraines
La longueur totale du réseau sur la ville de Pau est de 300 Km.
Mali (Afrique) :
10
France : 1 500
Etats-Unis : 4 000
France : Consommation deau par secteurs dactivités
42% |
45% |
13% |
France : Répartition des besoins domestiques :
A |
Cuisiner (3%) Boisson (1%) |
||
A |
B
|
C |
D
|
B : Vaisselle et linge (26%) |
C : Chasse deau (26%) |
D : Toilette (44%) |
|
75
litres |
10
litres |
25 à
100 litres pour une douche |
CONSOMMATION EN EAU DE LA VILLE DE PAU :
Nombre dhabitants : 88 500
Nombres dabonnés : 12 000
Volume deau distribuée par an :
Volume deau vendue (Lescar, Jurançon) :
1 200 000 m3
Consommation globale : 205 litres par jour et par habitant
Consommation domestique : 170 litres par jour et par habitant
DEBIT DUNE CANALISATION DE DISTRIBUTION :
Exemple sur les 3 jours dun week-end du mois de juin
|
La construction des égouts de la ville de
Pau débuta le 22 ventose an 8, lorsque le citoyen Elie se plaignit de lenvasement
progressif du Hédas. Jusquen 1851, il resta un ruisseau et commença à servir dégout : on y déversait les eaux usées, les excréments, La population sen émut et envoya une pétition à M. CASTETNAU, maire de Pau, le 6 juillet 1851 : elle parlait " dexhalaisons néphétiques " et demandait à ce que le ruisseau soit recouvert. Ces travaux dencaissement du Hédas qui traversait la ville dest en ouest, de la rue Henri-Faisans jusquau Gave, soit 1 600 mètres, débutèrent lentement et ne se terminèrent quen 1878. Par la suite, le réseau sagrandit, notamment dans le quartier nord, qui, à lépoque commençait aux Sept-Cantons. Au début du siècle, tout le Centre-ville était équipé. Actuellement, le sous-sol de la ville est sillonné par 300 Km de canalisations qui recueillent les eaux usées mais aussi les eaux de ruissellement. |
Une vingtaine dagents de salubrité sont chargés de
lentretien des égouts
Les égouts, ce sont aussi :
7000 regards de visite ou trous dhomme ou tampons qui, sous leur couvercle de
fonte, donnent accès aux égouts.
5000 avaloirs ou bouches dégouts qui trouent les trottoirs.
58 km dégouts visitables, hauts de 1,75m et larges de 1,6 m.
STATION D'EPURATION
Installée à Lescar, la station dépuration a été créée à partir de 1982
; les études ont été faites de 1975 à 1980
De 1980 à 1983, on a fabriqué le réseau dégouts et la station dépuration.
Depuis 1983 elle a été agrandie plusieurs fois et est encore actuellement en extension
Elle peut recevoir les eaux usées de 150 000 habitants.
La création et le fonctionnement dune station dépuration coûtent très cher
aussi les communes de lagglomération paloise se sont regroupées pour former un
syndicat (le SIAMELAP) afin de partager les frais.
Avec la nouvelle loi sur leau, toutes les communes de plus de 2500 hab devront être
équipées dune station dépuration avant lan 2005.
Ceci est une usine :
Des collecteurs (gros tuyaux) récupèrent les eaux
usées de lagglomération Paloise : Pau, Lons, Billère, Gelos,
Jurançon, Bizanos, Mazères Uzos, Narcastet et. Rontignon Cela
représente environ 120 000 habitants.
TRAITEMENT DES
EAUX USEES
1. Le traitement primaire
Les dégrilleurs : |
|
Les vis dArchimède : Leur rôle est de transporter leau vers le haut pour quensuite elle descende toute seule dans différents bassins. Les vis fonctionnent suivant limportance du débit des eaux collectées. La grande vis à elle seule remonte 2 800 m3/h . Toutes les vis ensemble remontent 7 500 m3/h soit 7 500 000 litres par heure. |
|
Les petits dégrilleurs : Ces grilles qui sont beaucoup plus fines arrêtent les petits déchets qui sont ensuite rassemblés avant dêtre brûlés. |
Les dégraisseurs et
dessableurs |
|
Les décanteurs primaires Dans ces deux grands bassins
leau va décanter cest à dire que la boue va se déposer sur le fond. |
Dans cette eau se trouvent des micro-organismes ou bactéries (des êtres microscopiques) qui vont dégrader (manger) les déchets.
Le travail des hommes est ici de veiller à ce que la quantité de bactéries soit suffisante afin de permettre le travail de dégradation des impuretés.
Pour mieux les faire travailler, on leur fournit de loxygène grâce à des surpresseurs. Dans ces bassins arrivent les déchets des abattoirs . Les micro-organismes regroupent les déchets en boules qui tomberont plus facilement au fond de leau. Leau de ces bassins réalise plusieurs fois le circuit.
Les clarificateurs Ces deux bassins circulaires reçoivent leau provenant des bassins daération. On remarque une ligne crénelée qui ceinture le bassin : leau sécoule ainsi lentement par les interstices et tombe dans une rigole doù elle sera dirigée vers le gave de Pau. Leau est propre mais non potable. Les boues qui tombent au fond sont aspirées et envoyées dans un concentrateur de boues |
Le traitement complet, de larrivée des eaux usées jusquau rejet des eaux claires, dure de 7 à 10 heures.
3 - Le traitement des BOUES
Concentration et déshydratation Elles sont rassemblées dans des concentrateurs puis traitées par une machine qui les presse entre deux rouleaux au travers dune toile métallique pour en extraire le maximum deau |
|
Fermentation - compostage Les galettes ainsi obtenues sont mélangées à de lécorce de pin et à de la sciure puis disposées en tas pendant trois semaines ou un mois. On y insuffle de lair et elles fermentent (elles sont décomposées par des micro-organismes) en dégageant de la chaleur (jusquà 80°). |
|
Utilisation comme engrais Au bout de cette période on utilisera le compost ou terreau ainsi obtenu pour planter des fleurs et des arbustes dans les ronds-points , les buttes anti-bruit et dans les espaces verts |