Victor Hugo vu par les CM2 |
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Sofia et la classe de CM2 vous présente sa biographie : Cette année nous commémorons le bicentenaire de la naissance de Victor Hugo qui est né le 26 février 1802 à Besançon. Il a deux frères, et passe son enfance à voyager avec sa famille, pour suivre son père qui est Général dans larmée de lempereur Napoléon Bonaparte. Dès lâge de 13 ans, il écrit ses premiers poèmes. Il se marie en 1822 avec Adèle Foucher avec laquelle il aura 5 enfants. Le premier ne vit que 4 mois, le deuxième, une fille, se noie accidentellement dans la Seine. Il perd ses deux autres fils entre 1871 et 1873, sa dernière fille Adèle sombre dans la folie. Durant toutes ces années Victor Hugo ne cesse décrire. En 1830 il devient le chef de file de lÉcole Romantique à loccasion de la représentation de sa nouvelle pièce de théâtre Hernani. Il publie en 1831 son premier roman historique : Notre Dame de Paris. Opposé à lempereur Napoléon III, il est expulsé de France en 1851, et son exil dure 20 ans pendant lesquels il écrit de nombreux recueils de poèmes dont : les Châtiments, la Légende des Siècles, les Misérables, les Contemplations Victor Hugo meurt à Paris le 22 mai 1885 à lâge de 83 ans. |
Nous avons sélectionné pour vous 2 poèmes qui nous ont beaucoup plu, les voici : | |
Sur une barricade, au milieu des pavés Souillés d’un sang coupable et d’un sang pur lavés, Un enfant de douze ans est pris avec des hommes. -Es-tu de ceux-là, toi? l’enfant dit: Nous en sommes -C’est bon , dit l’officier, on va te fusiller. Attends ton tour.- L’enfant voit des éclairs briller, Et tous ses compagnons tomber sous la muraille. Il dit à l’officier : Permettez-vous que j’aille Rapporter cette montre à ma mère chez nous ? -Tu veux t’enfuir ? -Je vais revenir. -Ces voyous Ont peur ! Où loges-tu ? -Là, près de la fontaine. Et je vais revenir, monsieur le capitaine. -Va-t-en drôle ! -L’enfant s’en va—Piège grossier ! Et les soldats riaient avec leur officier. Et les mourants mêlaient à ces rires leur râle ; Mais le rire cessa, car soudain l’enfant pâle, Brusquement reparu, fier comme Viala, Vint s’adosser au mur et leur dit : Me voilà. La mort stupide eut honte et l’officie fit grâce. (Recueil : l’année terrible) |
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin De venir dans ma chambre un peu chaque matin. Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère; Elle entrait, et disait : Bonjour, mon petit père ! Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s’asseyait Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait, Puis soudain s’en allait comme un oiseau qui passe. Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse, Mon œuvre interrompue, et, tout en écrivant, Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent Quelque arabesque folle et qu’elle avait tracée, Et mainte page blanche entre ses mains froissée, Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers. Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts, Et c’était un esprit avant d’être une femme, Son regard reflétait la clarté de son âme. Elle me consultait sur tout à tous moments. Oh! Que de soirs d’hiver radieux et charmants, Passés à raisonner langue, histoire et grammaire, Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère Tout près, quelques amis causant au coin du feu ! J’appelais cette vie être content de peu! Et dire qu’elle est morte! Hélas! Que Dieu m’assiste! Je n’étais jamais gai quand je la sentais triste ; J’étais morne au milieu du bal le plus joyeux Si j’avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux. (Recueil : les Contemplations |