En observant les différentes parties de l'affiche, les élèves ont immédiatement identifié le personnage principal et associé son prénom avec le titre : " comme s'il était écrit à la main ", " par la jeune fille ", de " la même couleur que ses lacets " et de la même couleur que " les critiques de cinéma"...

Ils ont attesté de la qualité de cette image en terme de communication visuelle, en remarquant également le symbole "moderne "et occidental " des converses ", qui dénote par rapport à l' "uniforme".

traditionnellement de mise dans ce " pays arabe ", " pour aller à l'école". Ils ont bien vu que l'héroïne est littéralement "coupée en deux ", "à genoux " entre ces deux espaces symboliques.

Ses lacets violets sont " comme " le fil conducteur vers une typographie comme manuscrite, et tel le point de départ déterminant ( image fixe ) d'un mouvement moderne d'émancipation ( cinématographie ), par raport à des espaces contraignants . Le tout sans dévoiler le contenu du film, mais "pour donner envie d'aller le voir ".

 

 

 

Au cinéma, ce fut le choc des cultures, mais dans un silence" religieux " : La découverte d' une autre coutume, d'une autre langue, d'une pratique religieuse différente, dans un autre Etat de droit : non laïque. La majorité de nos jeunes spectatrices ont été choquées par les inégalités entre les hommes et les femmes, et la plupart des garçons également. Toutes se sont identifiées à cette héroïne au quotidien, déterminée et attachante et tous ont été séduits par son intelligence, sa modernité mais aussi sa volonté de liberté et d'égalité. Lorsque la directrice du cinéma a précisé la prise de risque par la réalisatrice féministe, ils ont manifesté leur conscience du réalisme de cette fiction, qui ressemble à un documentaire en nous plongeant ainsi dans l'intimité de ces femmes. Elles ont également exprimé leur émotion à l'égard de cette oeuvre engagée, leur adhésion à cette démarche " contre les discriminations ", dévoilant une situation tellement d'actualité.

 

Par la suite, l'étude détaillée de la séquence du vélo a mis en valeur les choix de mise en scène effectués par la réalisatrice : au tournage, en extérieur, mais très efficacement. Le plan 17, par exemple, cadré significativement en champ / contre-champ, entre le sujet et l'objet symbolique du film, semblant se déplacer seul.

 

L'analyse des choix de montage, a révélé la volonté de réaliser une oeuvre authentique mais universelle : la plus fidèle possible à la culture dont elle provient, mais aussi la plus affirmatrice des différences entre les humanités. Un plaidoyer féministe vertueux : respectueux des hommes qui se comportent comme le jeune garçon qui soutient Wadjda ; mais aussi un accès objectif et privilégié à l'intimité d'une situation inacceptable, surmontée par la jeune fille en affirmant sa subjectivité.

 

 

 

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