A partir de l'analyse de l'affiche, les enfants ont formulé des hypothèses : Il s'agirait probablement " d'un vieux* film ", " en couleurs ", dont les " personnages principaux " sont représentés " en gros plan," au dessus du titre ". La typographie et la taille des lettres attirent l'attention, selon eux, car " c'est écrit en jaune puis en rouge", " de plus en plus gros "comme si ça venait vers l'avant "... Il serait donc probablement question, d'après certains, " d'un film d'action " car " on le voit en petit ", en équilibre,"accroché à une lettre à droite " ou encore " suspendu " en diagonale, à gauche de l'image. Une remarque a également été formulée quant aux " coups de pinceaux ", qui dessinent un fond dont "l'image est floue", mais dynamique et " colorée " ; tout comme la ville de Rio, d'ailleurs : " Là ou y a eu les Jeux Olympiques cet été ", c'est à dire en Amérique latine...
Au cinéma, les jeunes spectateurs ont immédiatement identifié les personnages interprétés par les magnifiques acteurs Françoise d'Orléac & J.P.Belmondo° ( certains ont reconnus ce dernier dans les médias, la veille de la sortie - en dépit des quelques années écoulées - depuis le tournage* ). Ils ont dès lors remarqué que ce personnage leur avait fait penser à d'autres. Puis ils ont ensuite été captivés par le rythme et le ton décalé du scénario, aux codes familiers empruntés à la bande dessinée Tintin." L'histoire est pleine de cascades°", a remarqué l'un d'entre eux, pour expliquer qu'il a " bien aimé" cette aventure rocambolesque. Elle a aussi été tournée dans des espaces vertigineux : Une jeune spectatrice a d'ailleurs noté la modernité des bâtiments de l'architecte O. Niemeyer, disciple du Corbusier. Ils ont enfin apprécié, à juste titre, cette exotique comédie d'aventures, car le cinéaste a préféré mettre en valeur l'héroïsme des jeunes amoureux, et haut en couleurs la beauté de cette extraordinaire rencontre.
De retour au collège, les élèves ont étudié la séquence du début de la course poursuite. Cela leur a permis de comprendre précisément comment la mise en scène par le réalisateur P.De Broca formalise l'action du scénario. Comment les choix de cadrages, les jeux de hors-champ avec l'architecture ( la fenêtre ) déjouent les dialogues : Un enlèvement, a l’extérieur, déclenche le saut par la fenêtre du héros. L'observation précise des photogrammes, dont l'image est floue, les silhouettes en mouvement, en déséquilibre, dans des positions et des situations périlleuses, puis leur analyse argumentée a mis en évidence le dynamisme du cascadeur. C'est donc aussi la performance de l'acteur d'à bout de souffle, qui explique pourquoi ce film a inspiré les aventures d'Indiana Jones à S.Spielberg.
