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Une guerre comique !

Pam, pam, pam, pam ! Des coups de feu ! Le début de la pièce commence en fanfare !
Brasserie de Koffi Kwahulé nous entraîne avec beaucoup de dérision et d'ironie dans les horreurs de la guerre. La pièce est écrite avec un vocabulaire adapté à tous, elle "brasse" différents niveaux de langue. Elle évoque la guerre et la corruption, dissimulées dans une pièce plus comique que tragique. Elle fait référence à l'esclavage car les chefs sont des Européens et ceux qui sont à leur service sont des Africains.
   Le début de la pièce est tonitruant, avec une excellente mise en scène. Les deux premiers personnages, Caporal Foufafou et Cap'tain-S'en-fout-la-mort, apparaissent dans une allée du théâtre à quelques mètres des spectateurs, lampes torches à la main pour éclairer le public qui joue le rôle d'ombres. L'espace est très bien utilisé car les acteurs sont proches du public et nous font participer à la pièce. Les effets de lumière sont géniaux comme pour les flashs des photos ou pour le jeu entre les deux personnages jouant à la lumière en alternance avec les deux autres personnages immobiles dans l'obscurité, ce qui est une très bonne idée vu qu'elle permet de faire varier une scène plutôt sérieuse et ennuyante qui fait avancer l'action, avec deux personnages pas très bien joués (Magiblanche et Cap'tain-S'en-fout-la-mort), avec une scène hilarante, très bien jouée par les acteurs de Schwämzchen et du Caporal Foufafou.
   Malheureusement je n'ai pas compris la relation entre les chants allemands d'enfants et les deux guerriers qui aiment ces chants. Et la fin de la pièce... assez décevante car elle se termine brutalement sans trop d'espoir, ce qui est pourtant dans les pensées de Koffi. Et le jeu de Magiblanche m'a laissé perplexe, peut-être c’était trop surjoué. 
   Globalement, j'ai quand même bien aimé la pièce et la mise en scène, qui m'ont fait passer un bon moment.
On aimerait bien savoir le secret de cette mise en scène mais... Les Voix du Caméléon sont impénétrables.

Guillaume (2sd5)

Regards sur notre monde

Difficile d'être insensible à la pièce  Brasserie  de l'auteur dramaturge de Koffi Kwahulé.

Elle nous installe avec humour et dérision dans notre monde et nous renvoie à ses images de guerre et de pouvoir.

C'est un conte cruel sur la destinée de l'homme....

La mise en scène initiale est saccadée par l'entrée brusque d'acteurs par les portes à l’arrière de la salle de théâtre.

Les personnages se déplacent à travers les rangs.

Nous, spectateurs, représentons les « ombres », les cadavres de la guerre.

Le spectateur est aussi un acteur de la pièce « vivante ».

Le jeu des personnages, la lumière qui expose la parole des hommes, engendrent des effets mystérieux et angoissants.

Sur la scène se déroule une histoire simple avec des scènes confuses : des chants d'enfants allemands, la rapidité d'un voyage entre l'Afrique et Paris de Magiblanche.

Un mélange de genres et de styles, de langues parfois difficiles à comprendre.

Un monde qui vire au chaos, dans lequel nous avons de plus en plus de mal à nous situer.

Une tragédie, mais une tragédie comique loin des œuvres du XVIIème siècle, pour porter des paroles libres qui parlent à tous.

Comme dans un film d'animation, les personnages défilent, les uns dans la lumière, les autres dans l'ombre.

Certains parlent, d'autres écoutent, les lieux défilent, on ne sait pas exactement où l'action se déroule.

Difficile de tout suivre..

Les rôles alternent tout le temps, certains personnages et objets brouillent la perception de la pièce : un cercueil, une brasserie, une meneuse de revue, un pays détruit, deux clowns sanguinaires.

Dans ce monde étrange, chacun joue un rôle mais peut en changer ou en préparer un autre, comme dans la pièce...

On s'interroge finalement sur notre monde, nos comportements égoïstes et agressifs, sur la confusion des genres entre les forces politiques et économiques....

Cette pièce talentueuse nous installe avec humour dans les rapports complexes de notre temps.

Un vrai succès pour la Compagnie des Voix du caméléon.

Un grand bravo à Christophe Merle pour cette mise en scène originale et décalée.

Audrey ( 2sd5 )

La comédie l’emporte sur la tragédie…

Parce que « Le rire est le propre de l'homme », comme disaient Aristote et Rabelais. Alors mieux vaut rire que pleurer…

Jeudi 15 Novembre, au théâtre Georges Leygues, de nombreux lycéens sont absorbés par un univers peu commun : celui de Koffi Kwahulé. Brasserie, pièce jouée par la Compagnie Les Voix du Caméléon, nous entraîne avec beaucoup de dérision et d’ironie dans les horreurs de la guerre et les dérives de ses lendemains. Tout commence comme cela… L’ambiance est annoncée dès les premières minutes… Le théâtre est plongé dans la plus angoissante des obscurités... L’attente est embarrassante. Soudain, le départ est lancé. Deux hommes, à la lueur d’un spot, surgissent et crachent des paroles résonnantes telles des coups de canon. Les jeux de lumières, très utilisés, renforcent cette ambiance froide, laissant ainsi apparaître une structure métallique et des caisses de boissons symbolisant l’industrie. Le décor, simple et non surchargé, contraste parfaitement avec toutes les subtilités de la pièce à saisir.

Malgré une atmosphère incertaine, c’est bel et bien le comique qui prend le dessus. En effet, l’absurde est au rendez-vous. Les protagonistes sont burlesques, notamment Caporal Foufafou, remarquablement interprété, qui nous fera rire tout au long de cette aventure. Le jeu des personnages est d’une grande puissance dans cette mise en scène de Christophe Merle. Les acteurs jouent leur rôle pleinement. Le spectateur ressent bien cet épanouissement et se laisse même parfois embarqué dans le jeu.

Cependant, la seule pointe négative de ce spectacle pourrait être le final déconcertant ; un show business un peu trop présent dans ce contexte, dépassant ainsi les limites que se fixe le spectateur.

Derrière cette histoire africaine originale, se cache une véritable dénonciation et des remises en causes considérables. Nouveau pouvoir, profit, démocratie, massacre, tueries, détournement d’argent… rien n’échappe à l’auteur. Est-il possible de sortir de cette représentation théâtrale sans se poser la moindre question sur le chaos contemporain qui nous entoure ?

« On peut rire de tout, mais pas pour rien ».

Salomé ( 1ère ES1 )

Une drôle de Brasserie

Peut-on rendre des clowns sanguinaires comiques et même sympathiques ?
Voilà le défi qu'ont relevé les acteurs de la compagnie " Les voix du Caméléon " dans la pièce de Koffi Kwahulé Brasserie.
Dès leur entrée fracassante de part et d'autre de la salle plongée dans le noir, les acteurs incarnant les personnages Cap'taine S'en-fout-la-mort et Caporal Foufafou, munis de lampes torches, éclairent nos visages intrigués. Ce début des plus sombres pourrait nous laisser croire à la noirceur de l'intégralité de la pièce qui relate une guerre civile. Ceci jusqu'aux premières paroles de l'un des personnages, le prénommé Caporal Foufafou, le plus drôle de tous selon moi. S'ensuivent les rires du public qui ne s'arrêteront qu'à la fin de la représentation. Sur une scène sombre et dépouillée, le Cap'tain S'en-fout-la-mort, le Caporal Foufafou, Magiblanche et Schwänzchen se servent de caisses de bière, qui rappellent le thème de la brasserie, en les empilant pour élaborer eux-mêmes le décor dont ils ont besoin : un pupitre pour un discours politique ou un cercueil recouvert d'un drap blanc pour signifier la mort durant la guerre.
Les jeux d'ombres et de lumières participent à l'apparente simplicité générale de la scénographie, tout en laissant le spectateur donner libre cours à son imagination sans que son attention soit retenue par un décor trop chargé.
Cette mise en scène de Christophe Merle, rythmée par les lumières, les chants traditionnels et les rires du public, atteint sans aucun doute son but : nous distraire agréablement.

Cyrielle ( 1ère ES1 )

La Septième Symphonie des Maux

C'est avec le sourire que Christophe Merle, metteur en scène de la compagnie les Voix du Caméléon , a décidé d'aborder Brasserie, de Koffi Kwahulé. Avec le sourire ? Le spectateur s'aperçoit bien vite que ce n'est pas un sourire mais un rictus sardonique qui s'étire sur les lèvres de cette mise en scène. Si les acteurs rivalisent de procédés comiques dans leurs interprétations, c'est pour mieux révéler le tragique profond de leurs personnages. Si leur jeu suscite le rire, c'est le rire de Schwämzchen lorsque ses pieds sont plongés dans l'acide, un rire désespéré, rempart à la résignation et à l'abandon. Cette intensité tragique est d'autant plus forte qu'elle concerne d'abord le spectateur : le chaos de notre monde, l'horreur humaine, la guerre, la corruption... Tous ces maux nous sont jetés au visage avec un cynisme désarmant.

Les personnages évoluent dans un décor métallique, principalement constitué de barres de fer, qui nous rappelle une cage. Cette cellule est bien réelle puisque les acteurs y demeurent toute la pièce, enchaînés les uns aux autres dans cet espace clos. Avec la « prise en otage » de « Meinchouchou », c'est le dernier lien avec le monde extérieur qui est rompu, alors, coupés de toutes contingences extérieures, les « personnages-prisonniers » doivent régler leur problème commun, la remise en route de la brasserie, mais également leurs problèmes plus enfouis et plus personnels.

Mais l'intensité de la pièce atteint son paroxysme lorsque s'élève le second mouvement de la septième symphonie de Beethoven.

Alors que les acteurs s'interrompent, comme hypnotisés par les premiers accords,

Alors que l'onde sonore envahit lentement mais inéluctablement la salle, qu'elle emplit le moindre interstice de vide et subjugue notre conscience,

Alors que ce limpide assemblage de notes court-circuite notre pensée, hérisse nos cheveux et tétanise nos membres,

Deux ombres, amantes, passionnées, gravissent ensemble les pentes du plaisir.

Et là, lorsque tombe, enfin, déjà, la dernière note de cette harmonie, lorsque retentissent ces quelques secondes de silence après le fracas de cette tempête, on est là, simple humain, simple tas d'os et de chair, pétrifié sur son fauteuil rouge,

Vidé, Meurtri, Heureux.

Arnaud ( 1ère ES1 )

« Une bonne bière pour tout faire passer »

L’énergie dégagée dès la première scène de la pièce de Kwahulé, Brasserie, mise en scène par Christophe Merle, incite le spectateur à prêter attention à l’excellent jeu des acteurs du démagogue « Cap’tain-S’en-Fout-La-Mort » et de l’exubérant « Caporal Foufafou » ,interprétés respectivement par Jérôme Bordas et Kader Lassina Touré. Ces deux protagonistes qui se doivent de donner le ton, en tant que personnages phares de la pièce, remplissent parfaitement leur rôle. N’ayant aucune similitude dans leur raisonnement et leur caractère, ils provoquent un certain sarcasme et une ironie tel que le veut Kwahulé dans son écriture. Cependant, ce côté comique, poussé à l’extrême viendra pour nombre de spectateurs masquer les paroles atroces des personnages tout au long de la représentation.

Tandis que l’on avance dans la pièce, on perd peu à peu cette dynamique explosive présente au début, les personnages s’ajoutent, bien que peu nombreux, et leur jeu en devient moins captivant, exceptée la « scène du cercueil ».

Accompagnés cependant par un excellent jeu de lumière, cette baisse de régime ne suffira pas pour lasser le spectateur.

De manière générale, la compagnie Les voix du Caméléon représente avec authenticité l’œuvre de Koffi Kwahulé en passant par le rire, l’ironie et de façon plus complexe par la tragédie. Elle reprend bien ce que l’auteur dénonce dans son texte : la guerre et l’atrocité humaine présentées de manière humoristique en vue de rendre la vie un peu moins morose qu’elle ne l’ait.

Une œuvre qui a donc entièrement sa place dans le genre « tragi-comique » !

Rémi ( 1ère ES1 )

Brasserie : Une mousse qui manque de finesse

Critiquer la suprématie de l’argent, c’est cela mais pas seulement que propose Koffi Kwahulé dans cette comédie pleine d’interrogations sur la dérive de nos sociétés.

Brasserie nous entraîne quelque part en Afrique, au milieu des tentatives de marchandages des vainqueurs d’une guerre fratricide avec la propriétaire de l’usine de bière et son sous-fifre. Ils détiennent les secrets de la remise en marche de cette petite industrie qui permettrait de renflouer les caisses d’un état ravagé par la haine.

C’est dans un décor réaliste, où un éclairage maîtrisé et des caisses de bières permettent d’aménager l’espace scénique, que se joue l’avenir du pays. Dès les premières scènes un comique efficace s’impose, malgré la gravité du sujet traité, grâce à la prestation de Kader Lassina Touré, maîtrisant parfaitement son rôle de clown sanguinaire dépourvu de scrupules et d’intelligence. La pièce est aussi éclairée par les chants interprétés par les acteurs d’une manière remarquable. Mais on pourrait plus aisément apprécier la musicalité et la liberté d’écriture de l’auteur si tout n’était surligné au marqueur : des dialogues lourdement explicites de Schwänzchen et du caporal Foufafou à l’interprétation appuyée d’une Magiblanche à l’accent allemand peu travaillé. Enfin il faut passer outre la mise en scène peu novatrice de Christophe Merle pour mesurer la force burlesque et dénonciatrice de la riche écriture de Kwahulé.

Eloïse ( 1ère S2 )

Le THEATRE ? Restons sérieux

« Un brassage du genre humain pour montrer que l’on peut vivre ensemble malgré nos différences » Koffi Kwahulé 'est dans un fracas que la scène débute ; deux clowns sanguinaires progressent dans les tranchées du théâtre, la guerre est finie et devant eux se dresse l'objet de leurs fantasmes : la asserie. Déguisés comme à l'époque du "Che" et arborant lampes et armes aux poings, el Commandante et le Caporal Foufafou s'emparent de la brasserie sous les yeux des ombres (le public), seules survivantes de la scène. A l'intérieur, Schwänzen incroyablement bien incarné par l'acteur (Roch Amédé Banzouzi), apporte une touche d'humour et de fraîcheur à des passages qui peuvent être lourds. L'entrée en scène de la seule femme de la pièce, Magiblanche (Delphine Alvado) toute de rouge vêtue et revendiquant fièrement l'idée de la femme dominante et frivole, crée une atmosphère burlesque. Ainsi se dessine devant nous deux duos : un duo comique, avec Schwänzchen et le Caporal Foufafou (Kader Lassina Tourré) discutant sans gêne de leurs attributs masculins et un duo plus sérieux avec le Cap'taine S'en-fout-la-mort et Magiblanche, beaucoup plus accès sur la négociation et les affaires.

C'est d'ailleurs le jeu de "pause" qui met en valeur leurs dialogues, comme une mise en abyme. Sur scène, l'accent est mis sur la différence : les ethnies, cultures, personnalités, physiques des personnages témoignent de la richesse de notre monde. La "richesse" semble être le maître mot de cette pièce, les quatre personnages en sont avides, tout comme le pouvoir. Dans un décor industriel modulable tantôt en chaise, en escalier, ou encore en pupitre, la brasserie d'où se dégage une certaine froideur, semble revivre sous nos yeux grâce aux personnages qui s'y activent

La musique est, quant à elle, très présente dans la pièce, et même si le jazz n'intervient pas ici, la mise en scène de Christophe Merle est telle, que musiques classiques et africaines s'allient parfaitement pour créer une belle harmonie. Brasserie de Koffi Kwahulé n'est pas sans rappeler notre monde actuel sous une caricature subtile où mafieux, médias et hommes politiques peignent la dérive de notre monde contemporain. Ainsi tous ces facteurs en font une pièce réussie dans l'ensemble, à noter la lourdeur de certains discours du Cap'taine S'en-fout-la-mort (Jérôme Bordas), qui manquait de vivacité dans son rôle pour espérer conquérir totalement le public.

Lucie ( 1ère S2 )

La ré-pression des clowns

Le silence et les ténèbres règnent, soudain un grand bruit retentit, puis dans une ambiance effrayante un homme puis un second entrent dans la salle qui fait office de scène. A l’aide d’une torche, les personnages découvrent eux aussi le décor : la « Brasserie ».

La compagnie « Les voix des Caméléon »  est venue représenter cette pièce de Koffi Kwahulé, auteur franco-ivoirien, au théâtre Georges Leygues de Villeneuve-sur-Lot.

L‘utilisation que le metteur en scène fait des éléments du décor est surprenante grâce au jeu de mouvement et le rôle multiple des casiers à bouteilles. Dans cette pièce, plusieurs sujets sont abordés tels que la guerre civile en Afrique et la prise du pouvoir par une minorité. C’est dans cette ambiance qu’apparaissent nos deux premiers personnages El Commande et le Caporal Foufafou, les clowns sanguinaires. D’autres acteurs se joignent à eux tout au long de la pièce comme Schwänzchen ou bien Magiblanche, tous plus antipathiques les uns que les autres.

Ce petit monde, par son association, parvient néanmoins à nous faire rire et à paraître attachant malgré la situation grave du thème de la pièce. De nombreux procédés tels que le comique de répétition, de situation sont utilisés, mais celui qui renforce le plus le comique est le comique de caractère comme par exemple la cruauté du Caporal Foufafou, ou bien la stupidité de Schwänzchen.

La présence des doubles scènes en une, associée au jeu d’éclairage, permet de pouvoir capter l’attention de l’auditoire jusqu’à la fin de la représentation.

Si vous souhaitez voir comment le théâtre parvient à tourner en dérision des sujets graves tout en nous faisant rire, courez voir cette pièce.

Pierre S. ( 1ère S2 )

Prends garde à tes armes !

Il ne suffit pas de gagner la guerre, il faut aussi gagner la paix...”

L’écart entre la pièce Brasserie écrite par Koffi Kwahulé et la mise en scène par la compagnie « Les voix du Caméléon » n’est pas des plus minces. L’auteur a l’ingéniosité d’utiliser une mosaïque de cultures et de registres de langue, allant du discours de l’homme de guerre et sa grossièreté à celui de l’homme politique et son discours économique, ce qui reflète le titre même de la pièce : Brasserie, brassage de cultures et de langues. L’euphémisme de la guerre, la dérive de ses lendemains et la critique d’un nouveau monde, plus avide de profits que de démocratie: “ les caisses pleines, on disparaît ” sont créés pas la dérision et l’ironie amenées par Koffi Kwahulé dans ses répliques. Cependant, sur-joué par les acteurs, l’excès d’ironie et de dérision fait tanguer la mise en scène vers le grotesque ! Captivée par l’entrée inhabituelle des acteurs lors de la première scène, l’attention du spectateur se perd au fil de la pièce : la contemporanéité de la pièce, la froideur de l’éclairage et des décors, qui certes rappelle ceux d’une industrie, ainsi que le jeu des caisses de boissons tout au long de la pièce, sont parfois confus.

Faîtes donc attention aux armes de Koffi Kwahulé et à leurs degrés d’utilisation !

Montana ( 1ère S2 )

Brasserie": comédie... vous avez dit comédie?

Confortablement assis dans la "Brasserie" de Koffi Kwahulé, nous espérions y déguster un scénario pimenté accompagné de fines répliques, le tout servi par des acteurs charismatiques. Cette comédie, écrite par l'auteur franco-ivoirien, mise en scène par Christophe Merle et jouée par la troupe "Les Voix du Caméléon" sur les planches du Théâtre Georges Leygues, donne une vision décalée des guerres actuelles en Afrique. 

  Hélas! La dégustation a vite tourné à la désillusion! En effet, c'est à peine le spectacle commencé que le Caporal "Foufafou" et son supérieur "El Commandante" nous ont servi une sorte de cocktail amer, acide, et nauséabond, composé de vulgarité sans nom tournant autour du sexe, de violence guerrière et d'un humour dépourvu d'originalité ! Les décors invraisemblables de cette brasserie et les costumes "abracadabrantesques" des comédiens, caractérisaient la médiocrité de la pièce. L'activité du jeu de scène du caporal essayait de combler la vacuité du propos dont la grossièreté fut à son comble avec le nom d'un personnage "Petite Bite"! Nous n'avions pas l'impression d'être dans la demeure du 6ème art... mais plutôt dans la caserne de la "7ème compagnie"! 

  Lors de sa conférence, Koffi Kwahulé nous révélait qu'il avait réussi à jumeler la musique Jazz et l'écriture... . Où est la musique Jazz dans cette "comédie" ? Où sont les improvisations des acteurs ? D'écriture ? On les cherche encore... . Monsieur Kwahulé a certainement confondu Patrick Sébastien avec Charlie Parker... . 

"Garçon l'addition s'il vous plaît ! Au revoir et merci !" ... À ce rythme-là, la brasserie risque vite de déposer le bilan.

 

Antoine L. ( 1ère S2 )