Fiche 2:Vie de quartier, associations et participation locale



Problématique:
L’exercice de la citoyenneté ne saurait être limité aux espaces de la représentation électorale: commune, département, région, nation, Europe... Le quartier, qui correspond mieux à L’espace vécu, peut être aussi un lieu d’expression démocratique, notamment par L’intermédiaire d’associations de proximité assurant une médiation entre les individus et les institutions.

Démarche:

1-Dans un premier temps, on essayera de définir le quartier où se situe le lycée, d’en donner le nom et d’en repérer les limites. Quoique n’étant ni une institution, ni un territoire de représentation politique traditionnel, le quartier peut devenir un lieu où s’exerce la démocratie participative : c’est le cas, par exemple, si ses habitants, pour améliorer la vie locale, se réunissent pour traiter des problèmes qui les concernent collectivement, ou s’ils forment une association dans ce but, comme le permet la loi de 1901.

2- Dans un deuxième temps, les élèves chercheront à établir la liste des associations qui existent dans le quartier ou auxquelles ils participent, en distinguant les associations à visée généraliste des associations de proximité qui contribuent directement à l’amélioration de la vie quotidienne : aide aux devoirs, activités sportives et culturelles, lutte contre l’exclusion, etc. Le professeur soulignera qu’une association est un groupement de personnes volontaires ayant un projet commun autre que celui de réaliser des bénéfices financiers, et qu’elle se distingue d’un groupe de pression qui agit directement par voie de pétition ou de manifestation.

3- Dans un troisième temps, on fera une enquête dans le secteur où se trouve le lycée pour savoir s’il existe des conseils ou des comités de quartier, et éventuellement des représentants qui interviennent auprès de la municipalité. On invitera les élèves à se saisir de situations locales faisant problème : par exemple celles qui concernent l’entretien des équipements sportifs, l’insuffisance des locaux de réunion, la fermeture des petits commerces, la collecte sélective des déchets, la répartition des heures d’îlotage pour assurer une meilleure sécurité, etc. Par un débat maîtrisé le professeur amènera les élèves à en rechercher les causes, à les mettre en perspective et ainsi à être en mesure de formuler des propositions de réponses à ces situations.


4- Dans un quatrième temps, le professeur montrera que la participation à la vie locale, sous quelque forme que ce soit, suppose le respect de règles élémentaires, et d’abord l’écoute de Vautre dans un cadre démocratique. Il soulignera aussi les limites d’une action municipale encadrée par des lois et par des réglementations nationales, régionales et départementales et mettra en évidence les devoirs qui incombent aux citoyens aussi bien élèves, habitants ou responsables locaux.

Pour prolonger le débat, on pourra s’interroger sur la représentativité des associations locales et sur la manière dont elles peuvent être contournées par le jeu croisé de réseaux invisibles. On remarquera ainsi que, dans une société moderne, tout n’est pas de l’ordre du concret et du visible: avec le développement du téléphone et des nouveaux instruments de communication, les réseaux n’ont-ils pas tendance à influer sur l’organisation des rapports sociaux?.


Conclusion:
Ce travail permet de souligner que la citoyenneté est liée non seulement à l’exercice du droit de vote, mais aussi à la participation active aux affaires de la cité à quelque niveau d’échelle que ce soit, et à l’accomplissement de devoirs.
Il conduit à s’interroger sur certains paradoxes de la modernité urbaine : montée de l’individualisme et progression des réseaux, création de lotissements privés à accès contrôlé et disqualification de quartiers marginaux.

 

 

 

 

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actualisé le 16/09/00