Fiche 4: Etude de l'intégration des immigrés

(classe de seconde)



Problématique
L’intégration est un terme utilisé le plus souvent à propos des immigrés et de leurs enfants. Il importe de souligner que l’intégration sociale, et son contraire l’exclusion, ne concernent pas seulement les immigrés et les enfants d’immigrés, mais tous ceux qui participent à la même société. Le terme ne se réfère pas à un état - la "société intégrée" -mais à un processus: l’intégration se construit par l’action de tous, quelles que soient leurs origines et leurs caractéristiques.. L’exclusion désigne le processus de marginalisation que risquent de connaître ceux qui n’ont plus d’emplois, qui sont dans une grande pauvreté, isolés par l’absence de liens familiaux et d’échanges sociaux.

Démarche
On peut prendre le cas particulier de l’intégration des immigrés et de leurs enfants, en soulignant qu’ils ne constituent pas nécessairement un "problème d’intégration" et qu’ils ne sont pas nécessairement menacés d’exclusion.


1 - Une première étape consisterait à montrer que les enfants des immigrés, qu’ils soient ou non de nationalité française, disposent des mêmes droits que les autres en ce qui concerne l’école, les bourses d’étude, les soins médicaux, etc... Leurs parents qui ont un emploi ont également les mêmes droits que les autres salariés, contrats de travail, indemnités de chômage, retraites.. .Ils sont libres de créer une association et de pratiquer leur religion, à condition de ne pas troubler l’ordre public. Faire réfléchir à ce que ces droits, qui sont des Droits de l’Homme, impliquent sur la pratique d’une société démocratique.


2 - Une deuxième étape de la réflexion pourrait porter sur l’application concrète de ces droits. Qu’en est-il de ces pratiques sociales? Comment comprendre les manquements à ces principes quand ils se manifestent ? La responsabilité est-elle toujours à attribuer à "l’autre"? Comment peut-on et doit-on lutter pour que les "principes républicains" soient effectivement appliqués ? Ce serait l’occasion de montrer la nécessité d’une citoyenneté active.


3 - Une troisième étape pourrait rappeler que les étrangers qui disposent des droits civils, économiques et sociaux n’ont pas de droits politiques au sens étroit du terme : droit de voter et d’être élu. Ces droits sont réservés aux nationaux. Comment acquiert-on la nationalité française qui donne, outre les droits de l’homme, les droits du citoyen ? Sans entrer dans le détail du droit de la nationalité, on pourrait souligner le sens de la vocation universelle de la citoyenneté et de la place faite dans le droit français au droit du sol à côté du droit de la filiation (dit "droit du sang "). L’article 44 du Code de la Nationalité qui accorde la nationalité française aux jeunes étrangers, nés en France et qui y ont été scolarisés, pourrait être présenté, dans ses différentes formules, et analysé. Il implique toute une conception de la citoyenneté.

 

 

 

 

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actualisé le 16/09/00