LES INDICES |
Les grandeurs absolues sont parfois lourdes à manipuler et ne permettent pas une comparaison aisée. Par exemple, si l'on souhaite comparer la croissance démographique de la France et de la Chine, le surcroît de population sera très différent. Le calcul d'un écart absolu ne présente ici aucun intérêt. Il sera alors utile de ramener les évolutions à une base 100 pour savoir dans quel pays la population a le plus augmenté. (en proportion)
Définition -
Un indice est un rapport entre deux valeurs d'une même grandeur dans deux situations différentes.
I1/0 = |
Un indice n'a pas d'unité. Il permet de réaliser des comparaisons dans le
temps (évolution d'une grandeur d'une époque à une autre) mais aussi dans
l'espace (comparaisons géographiques). Par exemple, on peut mettre sous forme
d'indice les populations des quinze pays européens à une certaine date. La
base de référence sera l’un des pays choisi arbitrairement. Sa population
sera alors associée à l'indice 100.
Exemple -
La population de la France était en 1990 de 56,735 millions d'habitants (métropole)
et en 1999 de 58,967 millions d'habitants. Pour présenter cette évolution à
l'aide de la notion d'indice, on considère que la population de départ (1990)
est équivalente au nombre 100. Il s'agit là d'une convention. On applique
ensuite la règle de trois (ou
produits en croix) :
Indice, de 1999 = |
|
= 103,93. |
On
dit alors : L'indice de la
population de la France est de 103,93 en 1999 (base 100 en 1990). Pour
interpréter cette valeur, on dira que la population française a augmenté
de 3,93 % entre 1990 et 1999.
Interprétation -
Si
l'indice de la seconde année est supérieur à 100, le phénomène a
augmenté.
Si
l'indice de la seconde année est égal à 100, le phénomène est resté
stable (les deux valeurs sont identiques)
Si
l'indice de la seconde année est inférieur à 100, le phénomène a diminué.
Par exemple, si l'indice est égal à 50, cela signifie que le phénomène a
diminué de moitié.
Remarque -
Lorsqu'il est demandé dans un exercice d'interpréter un indice, il convient de le transformer en taux de variation (s'il est de l'ordre de la centaine) ou en coefficient multiplicateur (si l'indice est très grand). Par exemple, on dira qu'un indice de 102,5 est équivalent à une hausse de 2,5 %. C'est un peu maladroit (même si c'est exact) de dire qu'il correspond à une multiplication par 1,02. En revanche, un indice de 750 correspond à une hausse de 650 %. Il sera préférable de dire que la grandeur étudiée à été multipliée par 7,5. Voir les règles de conversions.
On peut aussi rencontrer un indice
pondéré. C'est un nombre
exprimant le rapport entre deux valeurs affectées d'une pondération.
L'indice des prix à la consommation est l'indice pondéré le plus utilisé en
économie. Pour calculer l'IPC, on pondère les prix des différents produits
par leur coefficient budgétaire (puisqu'on ne consomme pas tous les biens en même
quantité). Depuis le 1er février 1993, l'INSEE calcule l'IPC à
partir de 265 postes de produits (266 avec le tabac), chaque poste regroupant
plusieurs centaines de biens et services.