Jurançon
Population : 7914 habitants
Habitants : jurançonnais
Historique de Jurançon
Le nom Jurançon remonte au XIIème siècle.
Dénominations historiques:
Jurenco (1263), Juransoo ( 13ème siècle Fors du Béarn ), Duransoo / Duranson ( 1376
Montre militaire ), Juranssoo ( 1385 Recensement ), Juranson ( 1484 Notaires de Pau ),
Guranson / Guiranso ( 1538 Réforme de Béarn ), Juranson ( 1540 Réforme de Béarn ),
Jurançon ( Fin 18ème S. Carte de Cassini ).
Le nom viendrait d'un nom d'homme
gallo-romain Jurantius du gaulois Jurius. Selon Simin Palay les habitants portaient à une
époque le nom de Durancets: originaire, habitant de Jurançon.
La découverte de deux villas gallo-romaines sur le territoire de Jurançon,
témoigne d'une présence romaine voilà plusieurs siècles. Par ailleurs, on sait que
Jurançon fut longtemps, un lieu de passage et d'habitat provisoire avant le XIIème
siècle. C'est à partir de cette époque que Jurançon devint un bourg vicomtal sous la
protection de Gaston IV( en 1117), puis de Gaston Phoebus( en 1144). C'était un tout
petit bourg, enclos de fossés naturels, aux maisonnettes étroites avec leurs jardins
attenants. Les habitants étaient de modestes cultivateurs. Déjà, la vigne s'étendait
au pied des coteaux de Rousse et de Gelos. Lorsque la cour de Béarn s'installa à Pau en
1464, Jurançon (dit la Bielle) et surtout les coteaux (appelés Faget) furent colonisés
par les nouveaux notables. Le village proche de la ville royale était très prisé pour
son vignoble car la vigne était considérée comme une culture noble. En 1772, l'Abbé
Bonnecaze décrivait Jurançon en ces termes :C'est une terre fertile où les
cultures de légumes et fruits abondent. Déjà les vins de Jurançon sont très renommés
et rares, leur notoriété s'étend dans les pays étrangers... Jurançon est un des plus
agréables villages de la province Quand Pau devint ville anglaise, Jurançon bénéficia
de l'affluence de riches parlementaires qui s'y installèrent. Ils bâtirent de
magnifiques villas agrémentées de jardins ou de belles demeures sur les coteaux
(Château de Perpignàa, Domaine de Mont-Plaisir, Domaine Ollé Laprune ). Ces domaines
témoignent de l'élégance architecturale de l'époque. Depuis le XIXème siècle, le
village se transforme et se développe pour devenir la ville que nous connaissons
aujourd'hui.
A lorigine, mars 1850 date de la découverte,
elles sont nommées mosaïques du Pont dOly. Le premier signalement de
lexistence de ces vestiges est fait par, Monsieur Serviez, Préfet des
Basses-Pyrénées dans la statistique publiée en l'an IX( 1801).
En 1807, M. de CASTELLANE, préfet, fait exposer deux fragments découverts, à la
bibliothèque.
En 1830, Le Général LARRIU découvrit de nouveaux fragments et un débris de colonne de
marbre blanc de 1,80m de long et 0,22m de diamètre dans un pré de sa propriété des
ASTOUS.
En 1844 un nouveau fragment de 5 à 6m fut découvert dans une prairie, voisine de la
précédente, appartenant à M.MOUROT.
En 1850 Baring Gould, Bradshaw et Hodgson sur les indications données par la
bibliothécaire de la ville de Pau, Hatoulet, entraînent des fouilles qui, dans la
précipitation amènent des détériorations fâcheuses. Elles sont poursuivies par les
cantonniers de la ville. Ces vestiges indiquent sans aucun doute possible un édifice de
bains romain ou une villa construit au bord du Neez pour le confort des chefs militaires
du camp voisin construit sur le site de Guindalos.
A lépoque, les débris des objets trouvés se composaient de briques, de tuiles
plates et de leurs canaux de recouvrement, dun chapiteau , dun segment de
meule. Ces deux derniers sont conservés à la bibliothèque de Pau.
Les fouilles connurent un engouement important. De nombreux visiteurs sy
succédaient. Devant ce succès, des journaux palois, le Mémorial et la Constitution
ouvrirent une souscription pour financer les fouilles et bâtir un hangar (673 francs de
recette) destiné à protéger les mosaïques ainsi quune cabane pour loger un
gardien. Le Conseil Municipal et son Maire (J.B. Castetnau) avait voté 300 francs
daide et signé un bail avec le propriétaire Monsieur Mourot.
En 1851, les dégradations du site, amenèrent larchitecte de la ville, Dumoulou à
instaurer une surveillance permanente par un gardien.
Ce nest quen 1854 que Jean Arribe, cultivateur à Jurançon en assuma la
charge . La ville lui payait une redevance de 140 francs par an et lautorisait
à prélever 0,10 francs par visiteur. Arnaud Barraqué cultivateur à Jurançon, puis
Madame Mourot assumèrent sa succession jusquen 1879, date de la vente de la
propriété Mourot.
Le site fut délaissé à partir de ce moment là, faute dargent.
En 1886, la Commission des Monuments Historiques avait radié le site de la liste des
monuments classés. La consultation des Maires de Jurançon et de Pau naboutit à
rien de concret pour la reprise et la restauration du site.