Cette école n'a été construite qu'en 1973 seulement. Avant, les enfants allaient apprendre et étudier dans un ancien couvent. Il se situait au début de l'avenue de Lascaux. Il y avait à cette époque, l'école primaire (c'est-à-dire les écoles élémentaire et matrenelle), ainsi que le cours complémentaire appelé aujourd'hui collège. L'école n'était pas encore mixte. Ce couvent a brûlé après la deuxième guerre mondiale, aux environs de 1946. En attendant que de nouveaux bâtiments se construisent, l'école était divisée dans plusieurs lieux de la ville, comme sur la place Tourny par exemple. La nouvelle école construite en 1952, est aujourd'hui le collège que l'on connait. Il y avait l'école des filles d'un côté, l'école des graçons de l'autre et le cours complémentaire au milieu. Il y avait même une piscine devant les bâtiments, c'était un très grand luxe !
       Avec le baby-boum, les bâtiments sont devenus trop petits. Les écoles de filles et de graçons se sont déplacées dans un grand préfabriqué qui se situait à l'endroit où se trouvent le bâtiment annexe du collège actuel et le terrain de sport. Ce préfabriqué portait le nom de "Duquéméry", qui était certainement le nom du constructeur de ce préfabriqué. C'est à ce moment-là que l'école est devenue mixte. Les bâtiments de l'école primaire que l'on connaît actuellement se construisaient pendant ce temps.
       Septembre 1973, date de la toute première rentrée scolaire dans l'école élémentaire que nous connaissons. Il y avait environ 300 élèves répartis dans 14 classes. En réalité, en l'espace de 20 ans, il s'est construit trois écoles primaires.
       Pour la rentrée scolaire 2008-2009, il y avait 169 élèves inscrits. Cette diminution de moitié s'explique par la situation économique qui a énormément changée en 36 ans : les usines ayant disparues petit à petit, les jeunes adultes se sont dirigés vers les grandes villes. L'agriculture a aussi laissé sa place à l'industrialisation des grandes villes, et la population a vieillis. Il y a eu de moins en moins d'enfants inscrits à cette école. Francis DELBOS, qui est un ancien directeur de l'école élémentaire, pouvait compter la moitié des enfants inscrits comme étant fils ou fille d'agriculteurs lors de sa toute première année d'enseignemant dans cette école, alors qu'il n'en restait qu'un seul lorsqu'il la quittée.
      Cependant, entre 1975 et 1980, au fur et à mesure que les effectifs diminuaient, des salles de classe se sont libérées pour laisser place à des salles d'activités, comme la salle d'audiovisuel, la salle de musique et de sport, la salle d'anglais, ou encore la salle d'art visuel, ainsi que la salle d'informatique.
        A part quelques petits aménagements des cours de récréation ainsi que l'agrandissement de la cantine, et quelques rénovations, il n'y pas eu de gros travaux dans l'école. Seulement ceux qui y sont en ce moment pour rattacher la matrenelle à l'école élémentaire.
   
        Le bon point de cette école est qu'elle est très bien placée dans la ville : en face de la maison de retraite. Depuis sa création, il y a une rencontre entre les générations qui apporte énormément à ces voisins attachants. Ils disent d'ailleurs que lorsque les enfants sont absents, car ce sont les vacances scolaires, ils s'ennuient parce que durant le reste de l'année, ils vivent au rythme de l'école et des enfants, ce qui est un réelle bouffée d'oxygène pour eux.

        Quelques petites annecdotes :
             - les fresques que les enfants côtoient tous les jours dans les couloirs de l'école, ont été réalisées dans les années 80, elles ont été réalisées par des élèves et avaient des thèmes précis : le cirque, le moyen-âge, ...
             - il y avait des ateliers d'intégration deux vendredis par mois. Il y avait des intervenants extérieurs qui venaient à l'école et partageaient leur métier, leur savoir-faire avec les élèves. Des artisants, des intervenants en musique, en pêche, en cuisine, en escrime, ... venaient, ainsi que des pompiers et même des parents d'élève. C'était une première ouverture sur le monde extérieur. Les enseignants étaient des maillons indispensables à la commune, ils avaient un autre métier comme médecin, élu, ... l'école était alors le seul lieu de savoir. Il n'y avait pas, comme aujourd'hui, d'autres moyens d'apprendre tels que les bibliothèques publiques, ou Internet ...
             - de 1973 à 1985, il y avait une stabilité dans le corps enseignant. Les enseignants pouvaient se projeter dans l'avenir. Ils restaient toute ou une partie de leur carrière dans la même école. Ils s'impliquaient alors énormément dans les associations car ils habitaient sur place. Cette stabilité était aussi due à une non-variance des effectifs, il n'y avait donc pas de suppression de classe.
             - aujourd'hui, seuls Wiliam LACHAIZE, intervenant sportif, et Yannick GUEDEC, intervenant en musique, sont intervenus régulièrement à l'école tout au long de l'année. Autrefois, il y avait également un intervenant en anglais et en langue occitane. Aujourd'hui, les enseignants sont omnivalents et certains d'entre eux ont l'agrément pour donner des cours d'anglais au sein de l'école.
             - pour permettre aux enfants de voyager et de découvrir le monde avec l'école, des dîners dansants étaient organisés sous le préau pour les financer. Ces classes de découverte s'appelaient "classes transplantées".
             - lorsqu'un enseignant était proche de la retraite, ses collègues lui disaient : "Cela ne te changera pas beaucoup quand tu seras à la retraite, tu n'auras qu'à traverser la rue !".