UN NUMÉRO SPÉCIAL DU JOURNAL
" PAROLES "
Le journal du collège J. Prévert

Juin 1999


VOYAGE DANS LE TEMPS :
BIENVENUE À ATHÈNES AU Ve SIÈCLE AVANT J.-C. !


Monnaie d’argent d’Athènes, Ve siècle av. J.-C.





SOMMAIRE :

Athènes domine la Grèce au Ve siècle
Habitants d’Athènes : qui êtes-vous ?
Athéna, déesse protectrice d’Athènes
L’Acropole, haut lieu d’Athènes
La grande fête des Panathénées
Promenons nous dans Athènes
L'équipe de rédaction
 
 
 
 

ATHÈNES DOMINE LE MONDE 
AU Ve SIÈCLE av. J.-C.

 
 

Combat entre un hoplite grec (debout) et un Perse
Coupe attique Ve av. J.-C.
    C'est grâce aux Guerres Médiques que Athènes domine la Grèce au Ve siècle av. J.-C.

    Les Perses sont les maîtres d'un immense empire qui comprend aussi  les cités grecques de l'Asie Mineure.

LA REVOLTE DE L'IONIE

    En 499 av. J.-C., les Grecs d'Asie Mineure se révoltent. Les Athéniens les aident et incendient Sardes. Mais la révolte est écrasée en 494. Les Perses vont alors se retourner contre Athènes.


 

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LA PREMIERE GUERRE MEDIQUE

    Les Perses attaquent alors les Grecs sous le commandement de Darius. Les Athéniens remportent une brillante victoire à Marathon (490 av. J.-C.).

Une trière

LA SECONDE GUERRE MEDIQUE

    Mais, les Perses reviennent, sous le commandement du fils de Darius, Xerxès, en 480 av. J.-C., avec leur flotte de 1200 navires. Les Grecs remportent pourtant une nouvelle victoire à Salamine, avec leurs trières. Les Perses, qui ont brûlé Athènes, sont définitivement vaincus en 479, à Platées.

LA LIGUE DE DELOS

    Les Athéniens sont très fiers d'avoir vaincu les Perses et proposent aux autres cités grecques de les protéger, en cas de retour des Perses. Mais cette protection sera assurée en échange du paiement d'un tribut (impôt). Si ce tribut est payé, une flotte de 200 trières se tient prête à défendre les alliés d'Athènes. On appelle cette alliance la Ligue de Délos.
Très vite, l'argent de la Ligue ne sert plus à des fins militaires : le tribut contribue à reconstruire et embellir Athènes. Les alliés d'Athènes sont mécontents, et refusent parfois de payer. La colère d'Athènes ne se fait alors pas attendre : les cités rebelles sont détruites.
 
 








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HABITANTS D'ATHÈNES : 
QUI ÊTES VOUS ?


    EPHILOS, CITOYEN

    « Bonjour ! Je m’appelle Ephilos et je suis l’un des 40 000 citoyens d’Athènes. Je suis citoyen athénien car j’ai plus de 20 ans, j’ai fait mon service militaire au service d’Athènes, mais aussi parce que mes parents sont eux-mêmes athéniens.
Je participe, quatre fois par mois, à l’Ecclésia, l’assemblée des citoyens, qui se réunit sur la colline de la Pnyx.
En tant que citoyen, je peux être tiré au sort et devenir l’un des 500 bouleutes de la Boulê. Encore tiré au sort ou élu, je peux devenir magistrat  et participer à l’administration de la cité. Enfin, je peux aussi être tiré au sort pour faire partie du tribunal de l’Héliée. »


Périclès, le plus célèbre des citoyens !

Pour en savoir plus... : le fonctionnement de la démocratie à Athènes au Ve siècle av. J.-C.
 
 


Jeunes femmes faisant la lessive
(fin du Ve s. av. J.-C.)

        ARSINOÉ, FEMME ATHÉNIENNE, MAIS PAS CITOYENNE…


    « Je suis une femme athénienne, mon nom est Arsinoé. Dans ma demeure, je m’occupe des enfants et de la gestion de la maison. J’ai une esclave, qui se nomme Chrysilla et qui s’occupe des tâches ménagères et de la cuisine pour la famille.
Je vis la plupart du temps dans le gynécée, pièce de la maison, à l’étage qui m’est réservée, où je tisse des vêtements, et autres étoffes.
Je participe à la procession des Panathénées, même si je suis exclue de la vie politique.
Ma jeune fille, Hégéso, est, cette année, l’une des Ergastines qui tissent le péplos  qu’elles offrent à la statue d’Athéna, tous les quatre ans. »


 
 

PROXENOS, L'ÉPHÈBE

  « Je m’appelle Proxénos et je viens d’avoir 18 ans. Après avoir été inscrit comme citoyen sur les registres de mon dème , je vais maintenant faire deux ans de service militaire au service de ma cité, Athènes.
Mes aptitudes physiques vérifiées, j’ai prêté serment dans le temple d’Aglaure. Durant ma première année de service, je tiendrais garnison au Pirée , dans les forteresses d’Actê et de Mounychie. Sous la direction d’un pædotribes, j’apprendrai à manier les armes, le tir à l’arc, et le lancer de javelot.Au bout de l’année, je serai passé en revue par le peuple et recevrai la lance et le bouclier rond des hoplites.
L’année suivante, je serai envoyé de nouveau en garnison, mais cette fois aux frontières de l’Attique.

 Ephèbe à sa toilette, après son 
entraînement à la palestre,
coupe attique à figure rouge, 480 av. J.-C.


 

Métèque vendant du thon,
 vase du IVe av. J.-C.

APOLLONIOS, LE MÉTÈQUE

    "Salut à toi, jeune étranger! Je suis Apollonios, le métèque. Originaire de Corinthe, je vis pourtant à Athènes. Je ne suis donc pas un citoyen athénien, mais bien un étranger. Je suis pourtant libre et possède quelques droits (même s'il m'est interdit de participer à la vie politique d'Athènes). Mon prostatès (parrain), Ephilos m'a présenté aux autorités de la cité, ce qui m'a permis d'obtenir le titre de  métèque. En échange de cette reconnaissance, je paie un impôt (Eisphora) et je dois remplir mes devoirs militaires si Athènes est menacée.
Artisan, comme beaucoup de mes semblables, je vis plutôt dans l'aisance. Mais, il m'est interdit d'acheter des terres ou des biens fonciers (maisons, etc.) dans la cité."
 


 
     PHOTINOS, L'ESCLAVE

    « Bonjour, je m’appelle Photinos et je suis un esclave. J’ai été capturé par les Perses et vendu à un citoyen d’Athènes il y a quelques années.
Mais, j’ai de la chance, je suis un esclave domestique : je fais le ménage, la vaisselle et le rangement. Je vous rassure tout de suite : je n’ai aucun droit, mais on me respecte parce que je vaux très cher, presque un kilo d’argent brut (200 drachmes).
     Je suis l’un des 130 000 esclaves d’Athènes, des deux sexes confondus. Le plus pauvre des citoyens me possède, ainsi que ma femme et mes enfants. »


Esclaves travaillant dans une carrière d’argile 
(VIe siècle av. J.-C.)

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ATHÉNA, 
DÉESSE PROTECTRICE D'ATHÈNES



 
 
QUI EST-ELLE ?













     Elle est la déesse de la guerre non sanglante, de la sagesse, des sciences et des arts.
Les Grecs la surnommaient « la Guerrière », « la Victoire », « la travailleuse » et même « la Guérisseuse ».
Elle gagna la dévotion d’Athènes, ville qui porte son nom, en offrant au peuple un cadeau précieux : l’olivier, symbole de la paix, mais aussi de la richesse, puisque c’est l’huile d’olive qui a fait la fortune d’Athènes.

 

Statue d’Athéna

La naissance d’Athèna
(Vase grec du VIe av. J.-C.)

LA LÉGENDE DE
SA NAISSANCE

    Métis, enceinte d’Athèna, fut avalée par son amant, Zeus, qui craignait que l’enfant qu’elle portait ne le détrône.
Plus tard, le dieu commença à avoir de terribles mots de tête. Alors, il fit vite appeler Héphaïstos, qui lui fendit le crâne d’un coup de hache. Athèna sortit alors par la déchirure, toute armée, avec un casque, un bouclier et une lance en poussant un grand cri de guerre.
 
 

Devinette :

    Quel est l’animal-symbole d’Athéna ?

    Indice : cette nocturne hulotte orne l’avers des stratères d’Athènes (qui a dit que l’indice devait être clair ?)

 

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L'ACROPOLE

QU'EST-CE QUE L'ACROPOLE ?
 

     D’abord citadelle fortifiée et lieu de refuge, la colline de l’Acropole est devenue par la suite le domaine des dieux et des cultes, et plus particulièrement celui d’Athéna qui, selon la légende, a offert l’olivier au peuple athénien.
 
 

Réduction romaine de la statue 
chryséléphantine d’Athèna
(Musée National, Athènes)
LE PARTHÉNON

     Le Parthénon est le principal temple de l’Acropole. A l’intérieur, on trouve une statue géante de la déesse Athéna, en or et en ivoire (on dit alors chryséléphantine, de khrusos, or en grec et elephas, ivoire). La statue a disparu de nous jours, mais elle fut décrite par des auteurs antiques. La déesse tient dans l’une de ses mains la Victoire (personnage ailé) et dans l’autre une lance. A ses pieds, est disposé un bouclier.
 

L’Acropole au Ve siècle (Reconstitution)

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LA FÊTE DES PANATHÉNÉES

 
LA PROCESSION

     Les Grandes Panathénées, fêtes en l’honneur d’Athèna, se déroulent tous les quatre ans pendant 8 jours.
On organise alors de nombreux concours, gymniques, mais aussi de poésie et de musique. Le dernier jour, les fêtes s’achèvent par une procession , qui part du quartier du Céramique, traverse l’Agora et se dirige vers l’Acropole, en empruntant la Voie Sacrée.
L’ordre de passage est le suivant : viennent d’abord les athlètes, suivis des hauts magistrats, des membres de la Boulê, des stratèges, entourés de fantassins et des cavaliers (les éphèbes).
Après les citoyens, les représentants des cités alliées de la Ligue de Délos défilent aussi, ainsi que les métèques.
Apparaissent ensuite les Ergastines, portant le péplos destiné à la statue d’Athéna.
En fin de cortège, on trouve les animaux qui vont être sacrifiés à Athèna et des hommes portant les corbeilles d’offrandes pour la déesse.

Frise des Panathénées :
les dieux assistent à la procession

Frise des Panathénées : les porteurs d’offrandes


Plan du Parthénon.
LA FRISE DES PANATHÉNÉES

     Une frise représentant la procession des Panathénées se trouve dans le Parthénon. Elle mesure 160 mètres de longueur sur 1 mètre de hauteur. Tous ceux qui participent à la procession y sont représentés, ainsi que les dieux olympiens qui assistent au défilé, en spectateurs.

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PROMENONS NOUS DANS ATHÈNES

ATHÈNES, CAPITALE DE L’ATTIQUE

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LA CITÉ DE PÉRICLÈS
 
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L’AGORA, LE COEUR DE LA CITÉ

    L'agora est la place centrale d'Athènes. Non seulement d'un point de vue économique (on y trouve les principaux marchés et boutiques de la ville), mais aussi politique. Disposés autour de cette place, on trouve les bâtiments officiels des institutions démocratiques : sièges de l'Héliée, de la Boulé, des stratèges... L'agora est le centre nerveux de la cité. Les Athéniens y déambulent en foule, pour y parler affaires et  politique.

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L’ÉQUIPE DE RÉDACTION

    CARO Alan - CHORT Yoann- COUREAU Guillaume - JEANTY-RUARD Benjamin - LÉGLISE-BLANCHARD Nicolas - LEINER Maël - RAUDE Mikael, élèves de sixième au collège Jacques Prévert de Bergerac.










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