L'aviation à Pau |
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Le séjour des frères Wright à PAU
En 1908, les frères WRIGHT signèrent un contrat avec
des Français pour la construction davions (aéroplanes) en France. Ils
sinstallèrent à côté du Mans, pour effectuer des démonstrations
et former des pilotes. A la fin de lannée, ils avaient accompli plus de 100 vols,
dont 60 avec un passager. Mais les essais étaient perturbés à cause dun vent trop
fort.
Un ami dun des pilotes savait que les conditions météorologiques étaient
meilleures dans le sud de la France que dans le nord...Il se rendit au Mans, emportant
avec lui les relevés météorologiques dun médecin de Pau.
En décembre 1908, les frères Wright arrivèrent dans la région béarnaise (sur le site
du Pont-Long) pour effectuer des essais, avec leur aéroplane et leurs élèves : Paul
Tissandier, Lucas Gérardville et le Conte de Lambert.Le 9 janvier 1909, une foule
enthousiaste acclamait "lhomme-oiseau".
Ce premier vol dura 7 minutes. Il fut aussitôt suivi dun second vol de 4 min.
De nombreuses personnalités vinrent assister aux autres vols des frères Wright : Louis
Barthou (ministre des travaux publics), Alphonse XIII (Roi dEspagne), Edouard VII
(Roi dAngleterre)...
Le 24 mars, les frères Wright, qui avaient formé trois élèves et donc honoré leur
contrat, quittèrent PAU pour se rendre à Rome, en laissant une école daviation
(la première du monde).
Le maire de Pau proposa en décembre 1908 les terrains du Pont-Long pour installer
lécole daviation des frères Wright. Elle occcupait sur cette plaine une
superficie de 40 hectares, sur le territoire la commune de Lescar. Paul Tissandier en fut
le moniteur après le départ des frères Wright.
De nos jours, une stèle en signale lemplacement, à lentrée de lactuelle E.T.A.P. (Ecole des Troupes Aéro Portées).
Le matériel, la fabrication et la mise au point
Les Frères Wright testèrent leur premier
planeur en 1900. En 1901, ils testèrent les effets de la pression de lair sur plus
de 200 formes dailes, grâce à une soufflerie expérimentale.
En 1902, après plus de 1000 vols, ils connaissaient la forme à donner à leurs ailes et
savaient contrôler lavion en tirant sur des câbles qui tordaient les ailes pour
que lavion sincline ou tourne.
Ce système sinspire de celui utilisé par les oiseaux.
En 1903, ils ont
fabriqué une hélice beaucoup plus efficace que toutes celles de lépoque.
Le moteur du Flyer avait une puissance de 12 CV, pour entraîner un avion de 337 kg.
Témoignage dun écolier de
lépoque
M. LABOURDETTE (écolier en 1920 à LESCAR)
«Le jeudi, nous allions "à l'aviation". Un camp d'aviation était là où
se trouve actuellement l'aérodrome. Nous allions y voir voler les avions, parce que nous
avions des champs en bordure de "l'aviation". C'était une lande, la lande du
Pont-Long, plate comme une table, et les avions s'y posaient. Nous allions regarder, tant
que les vaches paissaient tranquillement, gardées par le chien. Nous allions à
l'aviation pour voir voler les avions à moteur de l'époque. Ensuite, en classe, il
fallait raconter ce que l'on avait vu à l'aviation...»
Lécolier est devenu "élève-maître"
«Tous les jeudis après-midis, il y avait une séance de tir et d'autre part, ceux qui se destinaient (pour leur temps darmée), à l'artillerie ou à l'observation, allaient passer l'après-midi à l'aviation pour voir non pas voler les avions, mais leur construction au Parc. Alors on allait au magasin d'entoilure, parce que la voilure des avions était en toile : on l'appelait la toile d'avion. Elle était passée à l'huile de lin, à la peinture vernie et là il y avait des maîtres-monteurs parce que la carlingue des avions était en bois : on travaillait le bois très finement. Il y avait déjà du contre-plaqué, on utilisait des bois d'essences très variées pour faire les longerons, le fuselage, et tout cela était assemblé. Des femmes travaillaient également au Parc, cousaient, découpaient, taillaient. Comme si on vous faisait un costume, elles habillaient l'avion. Alors les maîtres qui se destinaient à l'aviation venaient faire une visite d'instruction.»