COURS
INTERACTIF - LA POPULATION ACTIVE
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En 1998, lINSEE comptait 11,8 % de chômeurs, soit 3 050 000 chômeurs.
Que signifie le nombre 11,8 % ?
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A. Définition et mesure de la population active
1. Définition de la population active
Déduire des exemples ci dessous le critère de classement actif/inactif :
Actifs | Inactifs |
Pierre,
conducteur de bus
Evelyne, secrétaire à temps partiel Jacques, licencié et à la recherche dun emploi de chauffagiste Martin, récemment diplômé, à la recherche de son premier emploi Anne, commerçante Catherine, stagiaire rémunérée |
Sylvie,
mère au foyer de 3 enfants
Bernard, retraité de la SNCF Benoît, élève de seconde Frédéric, bénévole au club de football Gustave, agriculteur retraité, continue délever quelques bêtes pour la consommation du ménage |
Passez votre souris sur cette phrase pour découvrir la réponse
remarques :
Définition de la
population active : (Mesurée chaque année par lenquête emploi
de lINSEE en mars)
La
population active comprend
La
population active occupée :
les
chômeurs :
En 1996, la population totale se décomposait ainsi :
Population totale (58,3 millions) | ||
Population inactive (32,8 millions) | Population active (25,5 millions) | |
Population active occupée (22,4 millions) | Population active non occupée (3,1 millions) |
2. Mesure de la population active
a. Le taux dactivité
Calcul : Rapport entre population active et population de référence (proportion en %) :
PA/PT*100
(population totale)
PA/PAT*100 (population en âge de travailler) PA/PAA*100 (population dâge actif : de 15 à 65 ans) |
Signification économique : Mesure du comportement doffre de travail dune population
Remarques :
b. Taux dactivité par âge et par sexe
Hommes | Femmes | En 1998, sur 100 hommes, 62 sont actifs alors que sur 100 femmes, 47,6 en moyenne recherchent ou exercent une activité professionnelle rémunérée. | |
Taux dactivité | 62 % | 47,6 % |
Ne pas confondre taux dactivité des femmes et proportion de femmes dans la PA (PAF/PA*100).
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*En
1998, sur 100 hommes âgés de 15 à 24 ans, 30,9 sont des actifs.
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1. Le phénomène du chômage
Le nombre des chômeurs augmente depuis le début des années 1970.
Source : INSEE |
Depuis 1974, le taux de chômage a augmenté de près de 10 points, passant d'un peu plus de 2% à 12%. |
Le chômage de longue durée :
Entre mars 94 et mars 98, la durée moyenne de chômage a augmenté de 13 à 16 mois (somme des durées de chômage (en mois) de lensemble des chômeurs à linstant t / nombre total de chômeurs).
La proportion de chômeurs depuis plus de 1 an augmente sur la même période de 35.7 % à 45.1 % (nombre de chômeurs depuis plus de 1 an/ nombre total de chômeurs).
2. Les frontières floues du chômage
Entre emploi, chômage et inactivité, le développement de situations intermédiaires rend les limites incertaines. Voici quelques exemples :
Travail à temps partiel
non choisi : ne peut-on alors parler de chômage à temps partiel ?
Le temps non travaillé et non choisi peut être considéré comme un temps de chômage
partiel.
Travail temporaire (intérim, Contrat de travail à Durée Déterminée) = chômage différé ? Dans la mesure où la période de travail intérimaire ou le CDD ne sont pas prolongés par un contrat de travail à durée indétrerminée, ils ne font que différer la période de chômage.
Femme au foyer non inscrite à lANPE mais disposée à prendre le premier emploi qui se présente.
Personne ayant choisi de travailler à temps partiel. Elle est donc "active" à temps partiel et "inactive" le reste de son temps plein.
Etudiant poursuivant ses études faute de trouver un emploi. Il souhaite travailler et devrait donc être compté parmi les actifs. Mais ayant choisi de poursuivre ses études en attendant une amélioration du marché du travail, il est recensé parmi les inactifs.
Travailleur âgé licencié pour lequel il nexiste plus demploi correspondant à sa qualification.
3. Les inégalités face au chômage
III. Lévolution de la population active
Source : INSEE, recensement de la population |
Accélération de la croissance de la population active à partir du milieu des années 1960. |
Le
niveau de la population active dépend du Taux d'acxtivité globale (TAG) appliqué
à la population en âge de travailler (PAT).
Le TAG dépend du taux dactivité par âge et du taux dactivité par
sexe (comportement doffre de travail selon lâge et le sexe).
La PAT dépend des évolutions démographiques (accroissement naturel et solde
migratoire)
1. Leffet de la démographie
L'effet du baby-boom (fort accroissement du taux de natalité dans la décennie suivant 1946) et le maintien dun nombre élevé de naissances issues de cette génération (malgré une baisse de la fécondité) ont contribué à augmenter la population active à partir du milieu des années 1960, lorsque ces générations ont atteint l'âge de travailler (voir graphique ci-dessus). Cest leffet le plus important.
Effet positif sur la PA jusquen 1975. Depuis, leffet positif(c'est-à-dire contribuant à l'augmentation de la population active) du solde migratoire a diminué (Il devient négligeable aujourd'hui).
En somme, la démographie a dans l'ensemble contribué positivement à l'accroissement de la population en âge de travailler.
2. Laugmentation de lactivité féminine
Source : INSEE, recensement de la population |
Que
pouvons-nous observer sur ce graphique ?
Jusqu'au milieu des années 1960, la population active comprend 2/3 d'hommes et 1/3 de femmes. La poluation active est donc largement masculine. A partir du milieu des années 1960, La part des hommes (65% à 55% environ) tend diminuer tandis que celle des femmes augmente (de moins de 35 % de la popualtion active à presque 40 % en 1990) |
Population active selon le sexe en 1998 :
INSEE Première n° 593, juin 1998 | Hommes | Femmes | Total |
En milliers |
14 088 |
11 667 |
?? |
En % |
?? |
?? |
?? |
Conclusion : depuis la fin des années 1960, on assiste au développement de lactivité féminine. Les comportements des hommes et des femmes en terme d'offre de travail se rapprochent. Les taux d'activité des hommes et des femmes sont de plus en plus proches à tous les âges de la vie active (voir plus bas)
Comment lexpliquer ?
Mais demeure le problème des inégalités de salaires (1/4 de moins que les hommes) et dans laccès à certaines postes (peu de femmes atteignent les postes à hautes responsabilités)
3. Le raccourcissement de la vie active
Que
pouvons-nous observer sur ce graphique ?
Les taux d'activité des 15-24 ans et des 50 ans et plus ne cessent de diminuer depuis 1970. Le taux d'activité des jeunes perd un peu plus de 20 points, passant de 56 % à 33 % entre 1970 et 1996. De même, parmi les plus de 50 ans, la part des actifs, à hauteur de 35% en 1970, perd 11 points pour atteindre environ 24 % en 1996. |
On peut donc parler d'un raccourcissement de la durée de la vie active. Les actifs sont de plus en plus nombreux à entrer tardivement sur le marché du travail et à en sortir plus précocément.
Comment expliquer ces deux phénoménes ?
La baisse du taux d'activité des 15-24 ans s'explique principalement par l'allongement de la durée des études. Etant scolarisée, une personne est considérée comme inactive.
La baisse du taux d'activité des plus de 50 ans a deux causes principales. D'une part, le nombre des inactifs à l'intérieur de cette tranche d'âge a augmenté. Le système des retraites s'est généralisé au cours des trente dernières années et l'âge de la retraite a été abaissé à 60 ans au début des années 1980. D'autres part, la durée de vie a augmenté. L'amélioration des conditions de vie, les progrès dans la médecine permettent d'augmenter l'espérance de vie.
B. Les mutations socioprofessionnelles
1. La nomenclature des PCS
La nomenclature des PCS (Professions et Catégories Sociales) est très largement utilisée, par exemple pour les études de marché, les enquêtes par sondage. Créée en 1954 et modifiée en 1982, la classification socioprofessionnelle repose sur le principe d'homogénéité sociale. Il s'agit regrouper des individus qui sont socialement proches. C'est donc bien une tentative de construction de groupes sociaux.
Les individus sont classés d'après leur profession. Les professions sont alors regroupées en groupes selon plusieurs critères, dont voici quelques exemples :
Exercice de classement dans la nomenclature des PCS
La nomenclature des PCS :
INSEE, enquête emploi mars 1995 |
||||
Actifs |
25 278 769 |
|||
1 | Agriculteurs exploitants | Indépendants | 806 826 | |
2 | Artisans, commerçants et chefs d'entreprise | 1 737 752 | ||
3 | Cadres et professions intellectuelles | 31 Professions Libérales | 338 996 | |
autres cadres et profesionns intellectuelles | Salariés | 2 685 112 | ||
4 | Professions intermédiaires | 4 989 943 | ||
5 | Employés | 7 358 201 | ||
6 | Ouvriers | 6 813 771 | ||
81 | Chômeurs n'ayant jamais travaillé | 324 243 | ||
83 | Militaires du contingent | 223 925 | ||
Inactifs (de plus de 15 ans) | 21 109 471 | |||
7 | Retraités | 9 776 769 | ||
8 | Autres inactifs ( de plus de 15 ans) | 11 332 702 |
2. Lévolution des catégories socioprofessionnelles
Etudiez le document en ligne (n° 434 de la revue INSEE Première) et répondez aux question suivantes :
© Groupe Informatique Disciplinaire de Sciences Économiques et Sociales de l'Académie de Bordeaux - mis à jour le samedi 08 janvier 2000 Laurent Merle