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• Burdigala
• Aliénor d’Aquitaine
• La guerre de Cent Ans
• La Révolution Française

Burdigala

Cinquante ans avant Jésus-Christ, les armées romaines arrivent en Aquitaine et trouvent une tribu gauloise, les Bituriges Vivisques, installés à peu près à l’emplacement de la place Puy-Paulin. Leur nom avait beau signifier « les rois du monde », les Bituriges ne discutent pas et acceptent sans problème l’autorité de Rome. Ils sont spécialistes du travail du bronze et aussi négociants. Comme les affaires sont les affaires, ils vont ajouter au commerce des métaux celui de l’huile d’olive et du vin. Ils vont aussi donner une forme latine au nom gaulois de leur ville. Ce sera Burdigala, qui deviendra Bordeaux au fil des siècles. Au carrefour de l’Atlantique et de la Méditerranée, Burdigala reçoit des marchandises de l’Aquitaine et de toutes les vielles d’Europe. Elle devient un emporium, c’est-à-dire une ville-marché, un « entrepôt ». Grâce à la paix romaine, Burdigala prospère tranquillement jusqu’au IV° siècle de notre ère.

Aliénor d’Aquitaine

Belle, intelligente et cultivée, Aliénor d’Aquitaine n’a que 15 ans lorsqu’elle épouse le futur roi Louis VII de France. Quinze ans plus tard, rien ne va plus : c’est le divorce. Là, coup de théâtre : quelques semaines plus tard, elle se remarie avec Henri Plantagenêt qui deviendra vite roi d’Angleterre. C’est ainsi que l’Aquitaine, Propriété d’Aliénor, a appartenu aux Anglais pendant III siècles, de 1154 jusqu’à la fin de la guerre de Cent Ans. Aliénor aura 8 enfants avec Henri Plantagenêt, parmi lesquels le célèbre Richard Cœur de Lion. Infatigable, elle les enterrera tous, sauf Jean Sans Terre, le petit dernier, qui sera lui aussi roi d’Angleterre. Pour défendre ses intérêts politiques, elle passe son temps à cheval de la Normandie à l’Espagne et prend même part à une croisade. La mort finira par la rattraper à 82 ans, un âge incroyable pour l’époque.

La guerre de Cent Ans

En 1337, Charles V déclare la guerre aux Anglais dans l’espoir de ramener enfin l’Aquitaine à la France. Dès lors, les combats, les chevauchées, et les pillages, même s’ils ne furent pas continus, ravagèrent l’Aquitaine pendant plus de cent ans. Dans un premier temps, Edouard III d’Angleterre eut le dessus. Il faut dire qu’il avait délégué sur place son fils aîné, le Prince Noir, l’un des plus superbes et redoutables guerriers de son temps. Mais des chevaliers français, du Guesclin en tête, n’étaient pas des mauviettes et le roi Charles VII finit par avoir le dessus. La bataille de Castillon, le 17 Juin 1453, fut l’ultime sursaut des Anglais avant la défaite.

La Révolution Française

Lors de la Révolution Française, Bordeaux est le fief des Girondins, groupe de Républicains modérés sévèrement réprimés pendant la Terreur, après l’avènement des Montagnards, notamment de Robespierre et de Saint-Just, au sein du gouvernement révolutionnaire.

Bordeaux accueille le gouvernement français en repli lors de la guerre Franco-Allemande de 1870-1871, puis à nouveau lors de la Première Guerre mondiale. Elle est encore le siège du gouvernement pendant une courte période en 1940, lors de la Seconde Guerre mondiale, mais elle est rapidement occupée par les Allemands, puis libérée par l’armée française en Avril 1945. En 1947, le gaulliste Jacques Chaban-Delmas est élu maire de la ville, poste qu’il ne quittera qu’en 1995, cédant la place à Alain Juppé et depuis Décembre 2004 à Mr Hugues Martin.