THEME  1 : 
EXERCICE DE LA CITOYENNETE, REPRESENTATION 
ET LEGITIMITE DU POUVOIR POLITIQUE. 

 

Fiche exemple 2. Abstentionnisme et légitimité du pouvoir politique

 

Problématique

La démocratie représentative est un régime politique fondé sur la participation des citoyens : le pouvoir politique procède du peuple souverain qui exprime sa souveraineté par le biais d’élections régulières et concurrentielles. Cet idéal démocratique postule l’existence de citoyens informés et actifs. La participation aux activités politiques traduirait ainsi un exercice idéalisé de la citoyenneté. Or de nombreuses études empiriques offrent l’image d’une participation inégale des individus à la vie politique. La passivité de nombreux citoyens et leur manque d’intérêt pour la chose publique qui s’expriment, entre autres, par l’abstentionnisme, manifestent une crise de la représentation. Peuvent-ils donc être interprétés comme un facteur d’affaiblissement de la légitimité du pouvoir politique ?

 

Démarche

1. Dans une première étape, après avoir rappelé que l’abstentionnisme peut être défini à la fois comme le phénomène de non-participation aux élections et comme toute autre forme de passivité politique apparente, on montrera que l’abstention, sur le plan électoral, constitue un trait de la passivité du citoyen exprimant une crise de la représentation. Dans les démocraties modernes, on assiste en effet depuis de nombreuses années à l’érosion de certaines formes de participation politique traditionnelles (la participation électorale, le militantisme dans les partis ou les syndicats). L’essor de l’abstentionnisme remet-il en cause la citoyenneté et affaiblit-il l’intégration sociale ?

 

2. Dans une seconde étape, l’accent pourra être mis sur une autre dimension de l’abstentionnisme : en effet, celui-ci ne doit pas être forcément interprété comme un signe de la passivité du citoyen dans la mesure où l’abstention peut revêtir un caractère actif. L’abstentionnisme de citoyens, intéressés par la vie politique et informés, exprime alors un refus de choisir et constitue un acte politique conscient qui peut signifier une hostilité à l’égard du régime politique, des hommes politiques, voire même une contestation du mécanisme de la représentation ou de l’élection. En ce sens, l’abstention participe également à l’affaiblissement partiel de la légitimité du pouvoir politique.

 

3. Dans une troisième étape, on cherchera à montrer que la crise de la représentation n’est pas, pour autant, une remise en question de la démocratie. Si la délégation du pouvoir à des élus par le biais d’élections libres et régulières est contestée, cette contestation concerne aussi les représentations politique, syndicale et professionnelle. L’évolution de la participation politique ne pourrait-elle alors être analysée comme une mutation ? N’assiste-t-on pas à un essor des formes protestataires de participation politique (manifestations, grèves, pétitions …) qui peuvent déboucher sur de nouvelles pratiques de la citoyenneté ?

 

Autres sujets possibles :

· Les différentes formes de légitimité du pouvoir politique ;

· Les différents niveaux de pouvoir politique ;

· Les institutions politiques de la Ve République ;

· Etude comparée des institutions politiques de divers pays ;

· Elections, représentation et légitimité du pouvoir politique ;

· Modes de scrutin, représentation et légitimité du pouvoir politique.

   

 

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actualisé le 13/09/00