|
|
THEME 2:
Fiche exemple 3 : Grèves, mouvements sociaux et citoyenneté Problématique La
participation des citoyens à la vie politique passe également par des
conflits sociaux et des actions collectives. Grèves et mouvements sociaux ne
peuvent donc pas être analysés comme de simples défauts de fonctionnement
de la vie sociale et politique mais comme des composantes inévitables des démocraties
modernes. Les actions collectives peuvent exprimer les intérêts particuliers
d’un groupe social ou se former autour d’exigences civiques plus larges.
Le cadre légal démocratique garantit les libertés publiques qui permettent
la mobilisation collective : droit d’association, droit syndical, droit de
grève, droit de manifestation etc. Identifier les acteurs et leurs
revendications, les formes légales ou non utilisées par ces actions et les réponses
qui leur sont apportées permet de faire comprendre une des dimensions d’une
démocratie vivante. On peut donc étudier toute mobilisation collective précise,
à caractère national ou local, qui puisse à la fois faire sens et susciter
l’intérêt des élèves. Démarche 1.
Sur l’exemple choisi, commencer par identifier les acteurs en présence,
ceux qui se mobilisent, ceux qui expriment publiquement les revendications,
ceux à qui ils s’adressent, les tiers concernés et leur réaction (par
exemple pouvoirs publics, usagers ou clients concernés par une grève). On
identifiera aussi les associations et organisations engagées dans cette
action. A cette fin, les élèves peuvent recueillir de la documentation dans
la presse ou directement auprès des intéressés, voire mener une enquête
directe. 2.
Analyser l’expression de l’action collective et la représentation qu’on
s’en fait. Quelle
argumentation avancent les acteurs sociaux concernés, autant celle des
acteurs en lutte que celle de ceux à qui ils s‘adressent ? Quelle représentation
publique se fait-on de ce mouvement social ? Comment les médias en
rendent-ils compte ? A quelles formes d’action a-t-on recours dans ce
mouvement social ? Quelles ressources légales ou non légales sont-elles
mobilisées ? 3.
Resituer cette action collective dans son contexte. Dans
son contexte historique, il importe de mesurer les continuités et les évolutions
par rapport à des actions passées similaires ; dans son contexte politique,
on peut clarifier ce qui dans le fonctionnement des institutions politiques a
permis ce mouvement ; dans son contexte social, on cherchera ce qu’il
exprime sur les transformations des rapports sociaux, culturels et idéologiques
en tentant d’apprécier les représentations et perceptions ainsi que leur
évolution manifestées à travers ces événements collectifs.
|
|