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Ce document accompagne le programme d’éducation
civique, juridique et sociale (E.C.J.S.) de la • de
clarifier les orientations majeures de Cet enseignement, • de
suggérer, dans le cadre de leur liberté pédagogique, des pratiques
susceptibles de faire converger les approches dc professeurs issus de
disciplines différentes et amenés à prendre en charge l’E.C.J.S, •
d’illustrer par des exemples les recommandations contenues dans le
programme pour l’organisation de cet enseignement. Comme
dans les autres enseignements, en E.CJ.S., l’essentiel est, à
partir d’un socle de savoirs fondamentaux indispensables, de faire
accéder à la maîtrise d’un raisonnement rigoureux. Cet
apprentissage est d’autant plus nécessaire que les conclusions
doivent ici être tirées par adhésion raisonnée et non imposées au
nom d’une vérité à priori. Deux éléments
doivent donc être systématiquement associés dans les pratiques pédagogiques: • l’élève
doit se sentir « concerné “par l’entrée dans le thème
choisie; • des
références solides doivent pouvoir accompagner sa quête de sens. Les
conditions matérielles de cet enseignement (travail par demi groupes,
séquences de 2h/mois et à défaut lh/quinzaine, attribution de I’E.C.J.S.
à des professeurs de disciplines différentes, ouvrant la possibilité
d’un travail en commun) manifestent sa spécificité et lui donnent
son identité. Plusieurs
facteurs ont influencé la rédaction du programme. La volonté de répondre
aux attentes exprimées par les élèves de pouvoir débattre sur des
sujets de société en est un. Ne pas imposer l’acquisition de
savoirs supplémentaires (même si la formule est forcément
excessive) mais aller rechercher, dans l’ensemble des disciplines
enseignées par ailleurs, l’essentiel des ressources scientifiques
à mobiliser en est un autre; il est incontestable qu’en demandant
au professeur d’avoir une certaine connaissance des programmes des
différentes matières enseignées et de conduire l’élève à
prendre conscience de leur complémentarité. il fait explicitement
reposer sur le maître une responsabilité dont l’exercice représente
un investissement important; il explique l’insistance mise sur un
travail interdisciplinaire et collectif. Enfin, prolonger la démarche
initiée en éducation civique dans les dernières classes du collège
d’une certaine distanciation à l’égard des institutions au
profit d’une réflexion à leur propos est une entreprise certes
difficile mais indispensable à la formation citoyenne des adolescents
d’aujourd’hui. Pour
autant, ce programme n’est pas un produit fini, à supposer encore
qu’un programme puisse satisfaire à cette définition. Ecrit en réponse
aux premières orientations de la réforme des lycées et mis en place
en classe de seconde avant sa généralisation à l’ensemble des
trois classes du lycée, il a pris un caractère expérimental. On a
donc fixé un objectif: contribuer dans le cadre scolaire, à côté
des disciplines enseignées, à la formation du citoyen ; une
progression entre les trois classes a été tracée en fonction de
l’âge et de la maturation des élèves ainsi que de
l’architecture des programmes de ces trois niveaux. L’innovation
que constitue cet enseignement interdisait par avance la confection
d’un programme traditionnel. Elle supposait par contre que soient
mises à la disposition des enseignants des pistes balisées et des
hypothèses de travail leur permettant de s’engager avec leurs élèves. C’est
pourquoi le champ a été laissé très ouvert quant aux moyens de
parvenir au résultat escompté; par exemple, on peut choisir de
travailler sur tous les thèmes qui ne sont que des entrées vers les
notions, ou n’en retenir que certains, voire même un seul ou en
croiser deux en partant d’un événement d’actualité. C’est de
la mise en oeuvre de ce programme de la classe de seconde que
viendront l’arbitrage entre le souhaitable et le possible, ainsi que
la mise en évidence des progressions les plus cohérentes. Le présent
document a donc l’ambition de compléter le programme officiel d’E.CJ.S.
il privilégie la proposition de fiches exemples, permettant aux
professeurs de prendre une meilleure conscience des déclinaisons de
sujets différents, telles qu’elles sont possibles autour des
notions du programme. S’y ajoutent des fiches ressources pour les
professeurs, dont deux fiches sur des notions fondamentales relevant
du droit et une dernière donnant un exemple d’utilisation d’un événement
d’actualité. Chaque
thème donne lieu à une bibliographie sommaire.
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