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COMPTE-RENDU de
l’action de formation sur l’ECJS au lycée Jay de Beaufort
à PERIGUEUX, le 29/03/2000 __________________________________________________________________________________ La rencontre s’est déroulée sans un climat agréable. Les échanges ont été fructueux. La séance a débuté par l’explication des circonstances de cette intervention. Elle s’est ensuite divisée en deux temps. Le premier a été consacré à la présentation de la mise en place de l’ECJS, de la démarche pédagogique, de l’évaluation. Puis dans un second temps, les collègues ont pu confronter leurs expériences, mentionner les difficultés rencontrées. De nombreuses questions ont été soulevées et un bilan dressé. De l’avis général, les élèves semblent manifester beaucoup d’intérêt pour ce nouvel enseignement. Il s’agit pour eux de travailler autrement. Cela permet de valoriser des élèves en difficultés, de diversifier les approches pédagogiques. Les élèves sont capables de se motiver, de prendre des initiatives et de s’écouter. Les collègues reconnaissent l’importance de l’ECJS et apprécient cet espace de liberté. Ils soulignent l’avantage de l’ECJS en terme de formation de l’élève. Ils sont unanimes pour demander que l’ECJS soit enseignée par des professeurs d’histoire et de géographie, ce qui pourtant soulève quelques problèmes, en particulier lorsque le professeur n’enseigne que l’ECJS, ce qui était le cas d’un collègue - problème de l’emploi du temps. Le travail en codisciplinarité est peu pratiqué. Et pourtant, les professeurs se heurtent à des difficultés matérielles. La disponibilité du CDI, l’accès à la salle informatique ne sont pas toujours acquis. Un problème de budget avec l’augmentation des photocopies inquiète certains. Plusieurs intervenants ont joué un rôle actif dans les classes mais les collègues s’interrogent sur l’usure de ce système au fil des années. Le problème de l’évaluation et en particulier de l’évaluation au baccalauréat a suscité le plus long questionnement. Est-il nécessaire d’évaluer ? L’évaluation sera-t-elle juste dans la perspective du baccalauréat ? Les élèves ont bien demandé des débats, une éducation civique mais par une évaluation. A terme, si elle n’est pas évaluée, cela risque de condamner l’ECJS. Les élèves vont-ils dans ce cas, continuer à s’investir ? Tout dépend de la classe, du climat de la classe, de la présentation de l’ECJS faite par le professeur. Les grilles d’évaluation présentées au rétroprojecteur ont suscité de nombreuses réflexions. Leur utilisation semble surprendre. L’évaluation reste le souci majeur des collègues impliqués. Les sujets traités portent
principalement sur les droits et devoirs
du citoyen, la civilité de l’incivilité, le travail des enfants, les
associations. Un débat sur le racisme et la violence a eu lieu à partir d’articles du Monde. Le professeur souligne l’orientation donnée au débat en fonction du choix des documents (ce qui peut être un sujet en terme de critique à soulever avec des élèves). Un thème comme celui de la femme dans la société a été abordé à partir de sondages effectués par les élèves. Cette approche semble des motive davantage. Dans un établissement, le professeur a fait participer les CPE qui ont été trop souvent oubliés pour l’ECJS alors que leur rôle peut être bénéfique. Globalement, les sujets sur le racisme et l’intégration intéressent moins les élèves. La réussite de l’ECJS passe aussi par la motivation du professeur et le choix d’un bon thème. En raison de la réaction des adolescents, certains sujets sur l’adoption ou les liens familiaux semblent plus délicats à traiter. L’ECJS est utile mais demande un investissement personnel de la part de l’équipe pédagogique. La diversification des exercices permet de soutenir la motivation des élèves. Le débat argumenté contribue à former à la citoyenneté. Les professeurs souhaitent une présentation du programme d’ECJS pour la classe de première. Chantal CHARRIE Professeur d’Histoire
et de Géographie Lycée G.De Beaufort 24 PERIGUEUX
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