La conception la plus simple de la déviance est essentiellement statistique : est déviant ce qui s’écarte trop de la moyenne. Quand un statisticien analyse les résultats d’une expérimentation agricole, il décrit les tiges exceptionnellement longues ou courtes comme des déviations par rapport à la moyenne ou à une autre valeur centrale. On peut décrire de même comme une déviation tout ce qui diffère de ce qui est le plus commun. Selon cette conception, les gauchers et les roux sont déviants puisque la plupart des gens sont droitiers et châtains.
(…) Pour estimer un cas particulier, il suffira de calculer la distance à la moyenne du comportement observé. Mais c’est une solution trop simpliste.
Armé d’une telle définition, l’enquêteur rapportera un peu de tout : des obèses et des grêles, des meurtriers, des roux, des homosexuels et des conducteurs en infraction. Ce mélange contient des individus habituellement tenus pour déviants et d’autres qui n’ont pas transgressé la moindre norme. En bref, la définition statistique de la déviance est trop éloignée de l’idée de transgression qui est à l’origine de l’étude scientifique des déviants.
La conception la plus simple
Conception 2 : l’analogie médicale
Conception 3 : la déviance comme défaut d’obéissance
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