Inspection
de l'Education Nationale
de St-Jean de Luz

PROGRAMMER L’ACTIVITE PELOTE A L’ECOLE PRIMAIRE
POUR CHACUN DES CYCLES

Pour organiser cette APS, nous nous réfèrerons aux points des programmes 2002 nous concernant particulièrement

Ecole maternelle : Agir et s’exprimer avec son corps cycle 1
Objectifs : favoriser la construction des actions motrices fondamentales
Permettre une première prise de contact avec les diverses activités physiques (pratiques sociales de référence)
Les actions motrices fondamentales : les locomotions, les équilibres (attitudes) et les manipulations (saisir, agiter, tirer, pousser),  les projections et réceptions d’objets Compétences spécifiques:
Dans le domaine 3: Coopérer et s’opposer individuellement et collectivement
Avec les grands surtout : jeux d’opposition duelle
Avec les petits : jeux collectifs….jeux de transports d’objets, activités de lancers de balles et ballons sur des cibles- buts à des distances variées
Avec les moyens et grands : ces mêmes jeux et activités dans des espaces délimités, avec des rôles différents à jouer

E.P.S. cycle 2 cycle des apprentissages fondamentaux
Objectifs : développement des capacités et ressources nécessaires aux conduites motrices
Accès au patrimoine culturel que représentent les diverses APSA (pratiques sociales de références)
Activités et compétences spécifiques:
Dans le domaine 3: s’opposer individuellement et collectivement : jeux de raquettes, jeux collectifs (y compris jeux traditionnels avec ou sans ballon)

E.P.S. cycle 3 cycle des approfondissements
Objectifs :développement des capacités et ressources nécessaires aux conduites motrices
Accès au patrimoine culturel que représentent les diverses APSA (pratiques sociales de références)
Activités et compétences spécifiques:
Dans le domaine 3: s’opposer individuellement et collectivement : jeux de raquettes, jeux collectifs (y compris jeux traditionnels ou sportifs)

Commentaires : la pelote basque à l’école primaire est bien une activité correspondant aux instructions officielles. Il s’agit pour nous de la décliner avec un maximum d’efficacité en fonction de l’âge et des capacité de nos élèves.
Le principal de nos interrogations et doutes se situent comme souvent, au niveau du cycle 1. Peut-on dire que l’on joue à la pelote au Cycle 1 ?

Au cycle 1, on nous parle bien d’actions motrices fondamentales (lancer sur des cibles…) et de premier contact avec une situation sociale de référence.
Il est évident que la manipulation de " l’engin " pelote représente en lui-même le principal enjeu de l’activité dans ce cycle. Les tout petits ont déjà bien du mal à se débarrasser (jeter ?) un objet qu’ils se sont appropriés.
De là à projeter la pelote ou la balle en direction d’un mur afin que suite au renvoi opéré un petit camarade soit mis dans l’impossibilité de la rattraper… il y a quantité d’opérations mentales et motrices à effectuer pour l’élève.
Ce n’est toutefois pas une gageure : on peut pour cela, limiter au maximum les variables (espace de jeu bien identifié, pas de limite au mur et de conditions pour rattraper la pelote : nombre de bonds illimité…)
Ainsi on peut voir parfois certains élèves de fin de cycle amorcer des ébauches de parties extrêmement simplifiées durant lesquelles s’exprimera une véritable opposition entre des adversaires
La part des manipulations de la pelote est prépondérante au cycle 1, elles se poursuit largement au cycle 2 et au cycle 3. Le niveau d’exigence évoluant tout simplement avec l’âge et les capacités des élèves.

Les lancers et projections sont d’abord destinés à atteindre un espace au mur puis…un espace au sol (les 2 intentions sont intimement liées), mais une chronologie s’exprime naturellement. " Je lance la pelote vers le mur de telle manière qu’elle atteigne une zone dans l’espace de jeu au sol ensuite… ". Quantité de situations d’apprentissages peuvent être mises en place permettant de viser ces objectifs à partir du cycle 2.
La notion de durée des échanges adaptée depuis le milieu du cycle 2 est ambivalente :
elle permet dans les situations d’apprentissage de s’exercer à telle ou telle opération de façon à renforcer les conduites motrices (échange de lancers entre partenaires pour atteindre une cible un certain nombre de fois)
elle permet dans le cas d’opposition d’attendre la faute de l’adversaire et ainsi marquer un point.
La notion de rupture de l’échange n’est pas abordée en terme d’apprentissage accessible à une majorité d’élèves. Elle relève souvent de sportifs déjà confirmés dont l’entraînement en club leur permet d’envisager les situations où l’espace libre créé en cours de jeu doit être atteint afin que l’adversaire ne puisse renvoyer la pelote dans le jeu.