Tabac et hygiène de vie  

   

Tabac


Méfaits


Fumeurs


Prévention


Liens

 

  

  Composition du tabac 
 

   
Lors de leur combustion autour de 800°, les quelques 4.000 composants du tabac subissent une
distillation ou une pyrolyse.

La fumée comprend deux phases : l'une gazeuse, l'autre particulaire.

  • La première est composée de Monoxyde de Carbone (CO), d'Azote, d'Hydrocarbures, de Benzène, de Toluène, d'Acroleïne et de nombreux autres irritants. 

  • La seconde est composée de Nicotine, de Goudrons, de Benzopyrènes, de Phénols, d'Alcools, pour les principaux.

Toutes ces substances sont classées en 4 groupes, qui sont : la nicotine, le CO, les goudrons et les irritants.

 

  La nicotine

Alcaloïde du tabac, la nicotine est un liquide incolore. Il se volatilise en suspension avec des particules de goudrons dès que la cigarette est allumée. L'absorption est maximale lors de l'inhalation, et la nicotine atteint le cerveau en 5 secondes (pour information, l'héroïne met 12 secondes pour atteindre le cerveau). Elle est éliminée par les urines, après métabolisme hépatique.

 

Une goutte de nicotine placée devant le bec d'un oiseau suffit à le tuer. De même, quelques grammes injectés à un cheval le tuent.

 

La nicotine est le produit qui, outre ses effets physiques sur l'organisme, induit l'accoutumance et la

dépendance.

 

  Le CO

Le CO se fixe sur l'hémoglobine du globule rouge, à la place de l'Oxygène et empêche la bonne utilisation de l'Oxygène par l'organisme. Son affinité pour l'hémoglobine est 250 fois supérieure à celle de l'Oxygène. C'est pourquoi, la fonction respiratoire s'en trouve réduite d'autant, et que quelqu'un qui fume 1 paquet de cigarettes par jour voit son taux d'oxygène dans le sang réduit comme s'il était à une altitude de 2 000 mètres. Le coeur, les muscles et le cerveau subissent directement ces effets néfastes.

 

  Les goudrons 

Ils induisent des cancers par simple contact (chez l'animal, leur badigeonnage provoque des tumeurs cutanées). Ils sont responsables d'au moins 30% des cancers humains et de la quasi totalité des cancers bronchiques.

 

  Les irritants 

Ils ont une toxicité directe sur le tapis roulant muco-ciliaire par paralysie des cils des bronches, d'où la stase du mucus. L'escalier mécanique qui doit évacuer les impuretés est transformé en toboggan qui laisse s'accumuler toutes les scories du tabac. Les substances cancérigènes sont donc retenues. Concentrées, elles peuvent agir contre les défenses immunitaires, qui sont très vite dépassées. Par ailleurs, les irritants sont responsables des bronchopneumopathies chroniques obstructives, invalidantes pour la plupart.
        

le leurre des cigarettes légères 

Elles se définissent par un moindre rendement en goudrons. Or, si les teneurs en goudrons et en nicotine sont bien mentionnées sur les paquets de cigarettes, elles correspondent en fait à des quantités "standard" mesurées par des machines. Dans la réalité, les fumeurs sont tous différents, et leur façon de fumer aussi. Ils rechercheront la dose dont ils ont besoin, et compenseront le rendement des cigarettes légères par un tabagisme, au total, accru et supérieur.

 

Le tabac, c'est le tabac, quelle qu'en soit la forme 

Aucune différence à faire entre cigarettes, pipe, prise, chique : c'est LA MÊME CHOSE !

   

 
  Les effets du tabac 
 

  
  Le tabac induit une dépendance qui peut être de 2 types :

  • Dépendance psychique, dont le renforcement sera positif : détente, psycho-stimulation, baisse de

  • l'anxiété.

  • Dépendance physique, dont le renforcement sera négatif : état de manque.

C'est la nicotine qui est responsable de cette dépendance. Le TEST dit de FAGERSTROM permet de mesurer la dépendance.

 

  La notion de risque est primordiale.

C'est une notion à la fois épidémiologique et statistique.

Deux sortes de risques sont définis : celui relatif et celui absolu.

 

Le Risque Relatif 

 

On dit communément : "il y a tant de chances" pour que... En fait, il s'agit plutôt de "tant de risque" de mourir, ou "tant de risque" de contracter telle ou telle maladie. Ainsi, un fumeur aura par exemple 8 fois plus de "chance" de devenir Bronchiteux chronique, ou 20 fois plus de "chance" de développer un cancer du poumon qu'un non fumeur de même sexe et de même âge.

 

Les individus sont tous différents, avec en particulier, un seuil de tolérance variable de l'un à l'autre et inconnu. Interviennent par ailleurs, l'âge et le sexe, mais aussi l'âge de début du tabagisme, sa durée, sa quantité et sa qualité. Et encore, les autres facteurs de risque qui sont principalement : alcool, hypertension artérielle, obésité, diabète, pilule contraceptive, cholestérol, sédentarité, stress. Sans oublier que les facteurs de risques ne s'additionnent pas, mais SE MULTIPLIENT entre eux ! 

 

Le Risque Absolu 

 

On sait, scientifiquement, qu'une cigarette, c'est SIX MINUTES de vie EN MOINS. D'où la diminution de l'espérance de vie. Les Anglo-Saxons estiment même à ONZE minutes la perte de vie par cigarette fumée.

On peut considérer qu'un fumeur perd environ 20 ans d'espérance de vie et les femmes sont plus particulièrement exposées du fait des risques relatifs qu'elles cumulent, souvent plus que les hommes. La pilule augmente, par exemple, le risque d'infarctus du myocarde par 5, pouvant passer à 50, voire 100 selon l'existence d'un autre facteur de risque. De même en ce qui concerne l'hypertension artérielle, dont le risque est multiplié par 70.

 

Le tabac est un tueur silencieux, mais efficace 

 

Le tabac tue environ 70.000 personnes par an en France, soit actuellement 8 fois plus que les accidents de la route. On lui attribue 12% de l'ensemble des décès annuels. Le nombre de morts quotidiens est l'équivalent de celui du "crash" d'un Boeing par jour, tous les jours de l'année !

Un fumeur sur 4 mourra prématurément. Le fumeur perd 20 ans d'espérance de vie. Les femmes voient leur courbe de cancer du poumon dépasser celle des hommes, et leur mortalité sera multipliée par 10 d'ici vingt ans, alors que la mortalité masculine "ne" sera multipliée "que" par 2 dans le même temps.