Page de Physique (mais pas que...) de la PCSI 2006-2007

 

 

 

 

Il n'est pas de brouillards, comme il n'est point d'algèbres,
Qui résistent, au fond des nombres ou des cieux,
À la fixité calme et profonde des YEUX ;

- Victor Hugo, La Légende des Siècles,
La Vision d'où est sorti ce livre, 1859

Il plonge au fond. Calme, il savoure
Le réel, le vrai, l'élément.
Toute la grandeur qui l'entoure
Le pénètre confusément.

- Victor Hugo, Les Contemplations,
III.30 Magnitudo Parvi, 1840-1855

  

Dernières mises à jour du site : 13/11/06

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II - Petit tour du programme de Math Sup PCSI en compagnie de Victor Hugo...

 Le choix de Victor Hugo n'est pas fortuit : l'écrivain et poète n'était pas ignorant du monde de la science; son insistance poétique autour du thème du regard et de la puissance de l'œil qui observe nous rappelle que l'observation est un outil dont ne peut se passer l'homme de sciences ; ses visions littéraires, cosmiques et naturalistes, décrivent sans cesse des phénomènes naturels qui interpellent aussi bien le poète que le scientifique; enfin, l'homme a entretenue une relation suivie (mêlée d'admiration et de réserve) avec le scientifique François Arago.

 Et, par instants encor, - tout va-t-il se dissoudre ? -
Parmi ces mondes, fauve, accourant à grand bruit,
Une comète aux crins de flamme, aux yeux de foudre,
Surgit, et les regarde, et, blême, approche et luit ;
Puis s'évade en hurlant, pâle et surnaturelle,
Traînant sa chevelure éparse derrière elle,
Comme une Canidie affreuse qui s'enfuit.

- Victor Hugo, Les Contemplations, III.30 Magnitudo Parvi, II.

Quand les comètes vont et viennent, formidables,
Apportant la lueur des gouffres insondables
À nos fronts soucieux,
Brûlant, volant, peut-être âmes, peut-être mondes,
Savons-nous ce que font toutes ces vagabondes
Qui courent dans nos cieux ?
- Victor Hugo, Les Contemplations, III.30 A la fenêtre pendant la nuit, III.

Qu'est-ce que l'ouragan, nuit ? - C'est quelqu'un qui passe.
Nous entendons souffler les chevaux de l'espace
Traînant le char qu'on ne VOIT pas.

- Victor Hugo, Les Contemplations, VI.16. Horror

L'ouragan par toute la terre
Court comme un enfant insensé.

- Victor Hugo, Les Contemplations, VI.23. Les Mages

 

 Les ouragans commencent par se développer dans la partie sud de l'Atlantique à l'est des Caraïbes. En effet, pour naître, l'ouragan doit prendre forme à plus de 500 kilomètres de l'Équateur, car à moins de 500 kilomètres, la force de Coriolis est trop faible. (La force de Coriolis est un effet produit par la rotation de la Terre détournant la direction de tout objet ou liquide vers la droite dans l'hémisphère Nord et vers la gauche dans l'hémisphère Sud.).
Dans l'Atlantique, ils s'appellent bien "ouragans" ; dans le Pacifique, "typhons" et dans l'Océan Indien, "cyclones".

 

 

L'arc-en-ciel ! l'arc-en-ciel ! REGARDE. --
Comme il s'arrondit pur dans l'air !
Quel trésor le Dieu bon nous garde
Après le tonnerre et l'éclair !
Que de fois, sphères éternelles,
Mon âme a demandé ses ailes,
Implorant quelque Ithuriel,
Hélas ! pour SAVOIR à quel monde
Mène cette courbe profonde,
Arche immense d'un pont du ciel !

- Victor Hugo, Ôdes et Ballades.

 

Seul, la nuit, sur sa plate-forme,
Herschell POURSUIT l'être central
À travers la lentille énorme,
Cristallin de l'œil sidéral ;
Il VOIT en haut Dieu dans les mondes,
Tandis que, des
hydres profondes
SCRUTANT les monstrueux combats,
Le microscope formidable,
Plein de l'horreur de l'insondable,
REGARDE l'infini d'en bas !

- Victor Hugo, Les Contemplations, VI.23.7 Les Mages

Hydre

Désintégration d'un pion négatif d'une énergie de 16 GeV (milliards d'électronvolts) dans un jet de particules. Cet événement a été enregistré en 1970, avec la première chambre à hydrogène liquide en service au CERN, le Laboratoire européen de physique des particules, situé à Genève. Le diamètre de cette chambre était alors de seulement 30 cm, alors que, quelques années plus tard, le Centre européen s'est doté d'une chambre à bulles (la " Big European Bubble Chamber ", BEBC) dix fois plus grande. Sur la photo, les traces rectilignes indiquent le parcours des particules neutres, tandis que les traces courbes marquent la trajectoire de particules chargées en présence d'un champ magnétique. (photo du CERN)

 Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l'esprit à la nature,
QUESTIONNER tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même REGARD POURSUIVRE en même temps,
PENSIF, le front baissé, l'œil dans l'herbe profonde,
L'étude d'un atome et l'étude du monde.

- Victor Hugo, Les Contemplations, III.24 Aux Arbres

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