Sport Le rugby
Ecole Paul Gauguin
Pau

Pour connaître un peu plus ce jeu, quoi de mieux qu’un vice champion du monde ? Nicolas Brusque, arrière  international, a bien voulu éclairer notre lanterne...  

Pourquoi avez-vous choisi le rugby comme sport?

Tout d’abord j’étais dans une famille de rugby. Mon père jouait et j’ai découvert ce sport en allant le voir. Puis il a été entraîneur, j’ai continué à aller voir son équipe. C’est un sport qui m’a plu mais je n’ai pas pratiqué que le rugby, j’ai fait aussi un peu de hand-ball à Buros. Le rugby me plaisant davantage, je suis retourné au rugby.

A quel âge avez-vous commencé ce sport?

J’ai commencé ce sport à l’âge de 6-7 ans à l’ASOP. J’ai joué pendant 2 ans. Ensuite, j’ai pratiqué le hand-ball pendant 5 ans. Je suis revenu au rugby à la Section paloise à l’âge de 11-12 ans et j’y suis depuis.

Comment êtes-vous arrivé à ce niveau?

C’est à force d’entraînement. J’ai eu aussi la chance d’évoluer assez jeune, à 17 ans, en équipe première à Pau. Avec de l’entraînement et une équipe qui ne marche pas mal, j’ai réussi à monter les échelons et arriver à l’équipe de France.

Combien de fois vous entraînez-vous ?

On s’entraîne environ deux fois par jour, tous les jours.

Etes-vous un joueur professionnel de rugby?
Qu’est-ce-que ça change?

Oui, je suis professionnel, je ne fais que ça. J’ai choisi de me consacrer au rugby pour pouvoir atteindre l’équipe de France et essayer d’y jouer un peu plus que maintenant. Etre professionnel, ça permet de pouvoir s’entraîner, de ne penser qu’au rugby, ça permet surtout d’avoir une bonne récupération, beaucoup plus importante que les autres joueurs qui ont un travail à côté.

Aimeriez-vous partir dans un autre club, à l’étranger?

C’est une question très pertinente parce que des joueurs français sont appelés à partir à un moment ou à un autre. Pour l’instant on ne m’a proposé aucun contrat dans un club à l’étranger. Donc je verrai au moment voulu.

Etiez-vous surpris que l’équipe de France vous appelle dans le groupe?

Oui, tout à fait parce qu’au départ je n’étais pas prévu dans ce groupe. Puis il y a eu la blessure de Castaignède qui a fait que les entraîneurs m’ont appelé. C’était une grande surprise et une grande joie.

Comment avez-vous vécu la Coupe du Monde?

Un petit peu de l’extérieur parce que je n’ai jamais été sur le terrain, je n’étais pas dans les 22 joueurs qui étaient susceptibles de rentrer. Je l’ai vécue en blaser et en costume dans les tribunes. Mais c’était quand même de grands moments et de grandes émotions.

Est-ce-que ce n’était pas trop dur de savoir qu’on va participer à la Coupe du Monde, mais qu’on ne jouera peut-être pas?

Oui c’est un peu frustrant, il nous reste un goût un peu amer parce que quand on est joueur, on est compétiteur, on veut toujours un petit peu plus. On ne se contente pas de ce qu’on a déjà, de vivre la Coupe du Monde de si près, on a envie de jouer. C’est tout à fait normal.

Comment voyez-vous l’avenir du rugby?

C’est une question qu’on se pose car maintenant on voit beaucoup d’argent dans le rugby. On se demande donc si cet argent ne va pas prendre le dessus sur le jeu, sur ce que demandent les gens qui veulent voir du jeu, du spectacle. Je pense que ça ne peut être que bénéfique: s’il y a un peu plus d’argent sur le rugby, les joueurs seront plus concernés et ça ne peut qu’aider ce sport.

Avez-vous manifesté avec le tee-shirt ”non”?

Non. C’est vrai que ce tee-shirt beaucoup d’équipes l’ont porté, nous on ne l’a pas eu. Mais on est  un peu frustré par rapport au calendrier que propose la ligue donc certains joueurs et certains clubs ont tenu à mettre ce tee-shirt.

Est-ce-que vous pensez à ce que vous allez faire plus tard?

Bien sûr! C’est vrai qu’il ne faut pas penser qu’au rugby. C’est bien d’avoir un sport mais il faut savoir que ça ne dure qu’un temps et qu’après il faut penser à sa reconversion. Donc j’ai quelques projets qui sont encore un peu flou et que j’essaye d’élaborer petit à petit.

Si vous avez des enfants, aimeriez-vous qu’ils jouent eux aussi au rugby?

Je leur laisserai libre choix. Je trouve que c’est un sport très très intéressant, très enrichissant où les jeunes peuvent s’affirmer et avoir envie d’aller plus loin. Donc c’est vrai que ça me ferait plaisir qu’ils y jouent mais je leur laisserai le choix. Pratiquer un sport, c’est bien, mais avant tout, il faut bien travailler à l’école, c’est le plus important. Le reste vient après.

Sommaire Origine Dates Règles
Tournoi Rugby féminin Joueur : N. Brusque Arbitre : Marc Desclaux