C’est comme à l’école, il y a des examens et c’est long. On commence par des cours de théorie puis après une première année on passe un examen sur uniquement la connaissance des règles du jeu. Si on est reçu, on devient arbitre stagiaire. Ensuite on commence à arbitrer des équipes de jeunes tout en suivant des cours. On passe de nouveaux examens, on peut devenir arbitre régional puis arbitre fédéral. On est supervisé lorsqu’on arbitre les matchs. Si on est bien noté, on est classé de 3^ème division en 2^ème division. Ensuite de 2^ème division à arbitre de groupe B et on finit en 1^ère division. Là, il y a un classement national : si on fait partie des 10 premiers, on devient arbitre international et les 3 meilleurs sont arbitres pour le Tournoi. Tous les ans, on est contrôlé, supervisé et noté : on n’est pas arbitre international à vie. Le classement évolue et on peut redescendre.

Il y a eu une évolution au niveau de l’arbitrage : actuellement, on peut dire que les arbitres sont dédommagés et payés. Dédommagés, cela signifie que les déplacements sont indemnisés en fonction du trajet que l’on effectue pour arbitrer un match.
La Fédération donne 2,20F du kilomètre. Le trajet est compté aller retour. Je signale cela parce qu’au football, l’indemnité pour 1 match est supérieure, mais la distance n’est comptée qu’une fois.
En plus, on a une indemnité en fonction de la catégorie du match à arbitrer: 2000F pour un match de première division, 1200F pour un match du groupe B, 350F pour un match de série inférieure.
Pour les matchs internationaux, je n’ai jamais été payé (j’ai arrêté en 98), mais par contre tout était payé: transport, hôtel, repas, taxi. Actuellement les arbitres reçoivent 3500F par match international.

Un arbitre ne peut être sanctionné. S’il y a une grosse faute, une faute technique liée au règlement le match peut-être rejoué.

Non, l’arbitre est uniquement maître de ce qui se passe dans l’enceinte de jeu : le terrain plus la partie entre les lignes et les balustrades.

Avez-vous déjà eu peur sur un terrain ?
Peur, non, un peu inquiet, oui. A la fin d’un match, entouré par tous les joueurs, le public, j’ai fini dans le « panier à salade », le fourgon de la police qui me protégeait. Mais je n’ai jamais pris de coups. De toute façon, quand on arbitre, il y a toujours une équipe qui est contente de nous, celle qui gagne, et pas l’autre.