Aux côtés de son professeur Christian Capacète, Fabiana pilote et manœuvre un 44 tonnes avec une facilité déconcertante

Les 53 professeurs, CPE, assistants d’éducation et les salariés en charge du secrétariat, de la cuisine et de l’entretien du lycée professionnel André-Campa, ont accueilli, samedi 25 mars, les visiteurs lors des portes ouvertes. Ces derniers ont découvert les cinq grands secteurs de formation initiale : l’automobile, la transition numérique, les métiers de la mode, le transport et la logistique, la réalisation d’ensemble mécanique et industriel.

En tout, ce sont 3 CAP et 7 bac pro que l’établissement propose, ainsi qu’une formation Greta et une 3e prépa métiers. Au cœur de ces filières, le bac pro conducteur transport routier, en regain d’intérêt ces dernières années, attire de plus en plus de jeunes, garçons et filles. Afin de témoigner des attraits de la profession, des élèves de la section s’étaient mobilisés pour en discuter avec ceux tentés par l’aventure.

Parmi ces témoins, Fabiana, 17 ans, de la plaine de Nay. Peu intimidée par les visiteurs, elle a partagé son enthousiasme. « Mon père tenait un garage dans lequel il réparait des gros camions, se souvient-elle. Petite, j’étais fascinée par ces engins et j’aimais plus que tout y faire un tour quand il les essayait. C’est un choix de ma part de travailler dans ce domaine, même si mes professeurs voulaient absolument m’envoyer en seconde générale. »

Bien que son futur métier impose de longs déplacements, ça ne l’inquiète pas. « J’aime voyager, conduire et je suis solitaire, poursuit-elle. C’est un métier où il existe une grande solidarité. Il suffit de s’arrêter dans des endroits sécurisés pour ne pas se mettre en danger. » Loin d’avoir un physique de bodybuildeuse, Fabiana, accompagnée de son professeur Christian Capacète, s’installe alors au volant d’un 44 tonnes et démontre avec une facilité déconcertante ses capacités à piloter et manœuvrer un tel monstre.

« Que les filles qui veulent faire ce métier n’hésitent pas ! Elles sont capables d’y arriver comme les autres, y compris au niveau des déchargements qui sont de plus en plus automatisés », conclut-elle.

Par Marc Bruno