Des élèves
qui font parfois la queue sous la pluie en attendant d'avoir accès
à la cantine, des salles d'études qui manquent,
des locaux d'internat vétustes... Alors que depuis six
ans les effectifs du lycée Jacques Monod se sont accrus
de plus de 20% pour passer de 778 à 970 élèves,
les retards d'équipements que celui-ci accuse dans certains
domaines continuent à être dénoncés
par ses utilisateurs.
Cette réalité avait déjà amené
voici quelques temps les personnels et les familles des lycéens
à écrire au Conseil Régional d'Aquitaine
pour lui présenter un cahier de doléances. "
Nous attendons toujours la réponse ", ont déploré
hier les représentants des trois associations de parents
d'élèves (FCPE, PEEP, ALPEIN-UNAAPE) réunis
aux côtés des enseignants, des élus du SGEN
et du SNES, ainsi que des agents chargés du service. La
presse étant invitée à visiter, dans la foulée,
une cantine qui ne brille pas - c'est le moins que l'on puisse
en dire - par la modernité de sa conception.
" Faute d'espace suffisant, les élèves sont
contraints de faire la queue en partie à l'extérieur
des locaux ", remarquent les intéressés qui
soulignent aussi les problèmes de respect des normes d'hygiène
posés par la présence, dans un même espace,
des déchets et de la vaisselle propre ( même s'ils
ne s'y croisent pas au même moment ).
Sécurité
Autre constat : l'âge du matériel. "Les cuisines
ont été refaites en 1992, mais les normes édictées
par la réglementation sur l'analyse des dangers et des
points critiques sont parues cinq ans plus tard. Et depuis, aucun
matériel n'a été changé. " ajoutent
parents et personnels. Avant de rappeler qu'une friteuse a brûlé
l'an passé, en raison d' une fuite survenue dans la cuve
d' huile.
Et de s'inquiéter du problème que poserait une évacuation
d' urgence des élèves en cas d'incendie.
" La semaine dernière 120 000 € ont certes été
attribué par la région au lycée pour lui
permettre de se mettre aux normes en matière de prévention
de la légionellose, reconnaissent-ils. Mais on ne peut
pas traiter un problème par petits bouts ". Et de
réclamer que toutes les parties concernées, mairie
y compris, puissent se mettre autour de la table pour définir
" ce qu'il convient de faire au lycée " . "
Sachant que, si
une modernisation est décidée, elle ne doit pas
être accompagnée de restriction de personnel ..."
réf.
webj : revuedepresse/a_6
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