Lycée - Année 2007-2008 - Rencontres 7° Art - Les femmes du Mont Ararat :

Voyage en sol majeur

Les amitiés maléfiques

La consultation

Le dernier des fous

Eugène Green (rencontre)

La dernière journée

Les femmes du Mont Ararat

Dans Paris

Lady Chatterley


Les femmes du Mont Ararat d'Erwann Briand

C. Lanave et V.Campagna

 


Le réalisateur Erwann Briand est né en 1971 en France. Il a fait de nombreux voyages en Europe de l'Est et s'est ensuite installé en Pologne. Là-bas, il intègre une école de cinéma (Lodz) en section Mise en scène. Au fil de ses rencontres et au contact de cinéastes tels que Wojciech Has ou Krzysztof Kieslowski, il découvre une qualité de regard proche de sa sensibilité. En 1996, il revient en France et travaille alors comme réalisateur et scénariste.
Son film documentaire qui s'intéresse aux destins de femmes, lors de la guérilla kurde, s'avère prometteur car il a été accueilli dans de nombreux festivals et dans le monde entier.
Le Méliès a proposé hier deux projections-rencontres autour du film à 14h et l8h. Deux beaux moments d'échanges.

Qu'est ce qui vous a incité à faire du cinéma?

Je voulais avant tout exprimer publiquement mes opinions, mes sentiments ...

Dans quelle région le film a-t-il été tourné?
Au départ j'avais l'intention de tourner ce film en Afghanistan (2001) mais à l'arrivée des Américains, ne pouvant tourner le film, mon choix s'est orienté vers les civilisations kurdes (frontière entre la Turquie et l'Iran, sur les territoires irakien et iranien). Combien de temps a duré le tournage ?

Y avez-vous rencontré des problèmes?

Nous étions deux hommes sur le tournage. Nous avons passé quatre semaines dans la montagne et deux semaines en Irak. La malnutrition, les soucis d'hygiène et la chaleur intense nous ont causé quelques problèmes.

Quelles ont été vos motivations pour ce film?

J'ai voulu faire un film sur les femmes dans la guerre afin de montrer aux gens un problème peu médiatisé, presque banalisé, mais pourtant grave.

Avez vous eu des appréhensions avant de partir?

Non aucune, étant donné les problèmes politiques, économiques de ce pays, si j'en avais eu, je ne serais jamais parti !

Avec quel matériel de tournage êtes vous partis? Qui vous a financé le projet et combien le film vous a-t-il coûté ?

J'ai utilisé une simple caméra numérique car il fallait réduire au maximum la charge du matériel pour le voyage. Deux jeunes réalisateurs ont monté une maison de production à Paris et par chance ils m'ont fait confiance et ont accepté de financer mon projet. Le film a coûté au total environ 30 000 euros, mais une grosse partie du budget a été consacrée au montage et au son.

Vous êtes vous bien intégré à ce groupe de femmes?

Au début, les femmes étaient plutôt méfiantes vis à vis de nous, elles n'osaient pas tout se confier de peur des représailles. Etant donné que nous sommes restés quatre semaines en leur compagnie, une certaine confiance s'est installée entre nous, il n'y avait plus de craintes de leur part.

Pourquoi avez-vous choisi d'intégrer des sous-titres dans ce film plutôt que de doubler les voix?
C'est un choix esthétique. Je trouvais que le fait d'entendre les voix de ces femmes dégageait beaucoup plus d'émotion. Avez-vous des projets dans l'avenir ? Je souhaite continuer à faire ce genre de cinéma (documentaire) mais je n'ai pas de projets concrets.

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