Lycée - Année scolaire 2007-2008 - Rencontres 7° Art - Lady Chatterley :

Voyage en sol majeur

Les amitiés maléfiques

La consultation

Le dernier des fous

Eugène Green (rencontre)

La dernière journée

Les femmes du Mont Ararat

Dans Paris

Lady Chatterley


Lady Chatterley de Pascale Ferran

C. Lanave et V.Campagna

 


A l'occasion de l'avant première mondiale de Lady Chatterley réalisé durant trois années par Pascale Ferran, d'après le roman de Lawrence Lady Chatterley et l'homme des bois, la salle a pu rencontrer la réalisatrice dont l'émotion, la fébrilité apparente, la voix peu assurée, la main tremblante nous ont profondément touchés. C'était comme si elle appréhendait ce moment si particulier de la vie du film. Les spectateurs ont été très sensibles à sa générosité et ont bien senti l'importance de son cadeau.

Après la projection, elle n'était plus la même femme et l'on percevait un immense soulagement. Elle a expliqué qu'elle appréciait fortement la littérature anglaise. D'après elle, le livre de Lawrence est très bavard et les scènes intimes nous livrent des effets de vérité. C'est pour cela que quelque chose de fort s'est passé entre elle et cette oeuvre, une sorte de connivence, une symbiose. Lorsque on lui demande ce qu'elle pense des deux amants, elle répond que cette histoire les a tous les deux transformés. En tournant les scènes d'amour, elle a voulu faire ressortir la pensée en action pour que le spectateur puisse ressentir chaque émotion et pour qu'il sache exactement à quoi pense chacun des personnages.

A propos des nombreux gros plans sur les fleurs et les paysages, elle avoue que c'est un parti pris et que cette très grande envie de filmer la nature est un autre point commun entre l'écriture romanesque et celle de son scénario. Tout le film a été tourné en France dans le Limousin, région influencée par l'esprit britannique. Seules les scènes de la mine et du village l'entourant ont été tournées en Grande Bretagne.

Tout au long du film, les amants ne rencontrent pas trop d'obstacles, ce qui est voulu par la réalisatrice. Elle pense que le vent contraire est à l'intérieur d'eux même. Pour elle, une seule chose de travers et tout ce qu'elle souhaitait montrer pouvait s'arrêter. C'est à dire que l'essentiel c'était de dessiner ce parcours passionné sous forme évolutive. D'ailleurs, elle a dit vouloir respecter chacun de ses personnages. A la fin du film, il semble que tous aient trouvé leur propre route comme si leur condition d'être humain s'était améliorée.

Durant le casting, la plus grande difficulté a été de trouver l'acteur qui jouerait le rôle de Parkin. Il devait avoir la quarantaine, être archaïque mais aussi être un sex-symbol. De plus, ce devait être un inconnu du grand public. Comme dans le film, l'acteur Jean-Louis Coulloc'h qui joue Parkin est un homme sauvage et très difficile à apprivoiser. Et cet apprivoisement a été encore plus difficile entre lui et Marina Hands car ils n'appartiennent pas au même monde artistique et n'ont pas les mêmes acquis ; elle, est plutôt académique, a suivi une formation de théâtre et elle a une réelle expérience face à la caméra ; alors que lui n'a pas vraiment d'expérience en long-métrage.

Elle a fait aussi remarquer que ce travail de trois ans avait été long et difficile, mais nécessaire pour donner naissance à un film frais et moderne malgré un cadre spatio-temporel situé à l'époque classique.

 

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