Olivier
Bourbeillon, réalisateur de la Dernière journée est venu
nous présenter une production de douze minutes, la Dernière
journée, sorte d'hommage aux ouvriers de l'arsenal de
Brest. Douze minutes, un regard caméra focalisé sur le marteau
pilon, un tempo qui va crescendo : " J'ai filmé comme un
western. Je souhaitais quelque chose de visuel, mettre en
exergue un travail que je ne connaissais pas, filmer une
tension dramatique".
Ce
réalisateur fournit ici un travail de mémoire car cette
activité traditionnelle des forges se perd peu à peu car
il est de moins en moins rentable. " J'ai voulu mettre en
mémoire ce geste. L'arsenal à Brest c'est comme une ville
dans la ville en phase de disparition. Mes images sont un
reflet de ce qui a existé depuis le 19ème siècle et de cette
vision d'un monde qui disparaît. " Un spectateur a même
assimilé ce film à une œuvre anti-mondialiste car il y a
vu le pouvoir destructeur du monde du profit au détriment
du savoir-faire artisanal. Car ici, même si l'homme semble
préoccupé par son avenir professionnel, il reste plus que
jamais un créateur : chaque geste est millimétré, cadencé.
"
Il s'agit là d'un travail de sculpteur. La masse rouge est
hypnotisante.
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