Les reporters du Net - 2004 |
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Les enfants de Liposthey ont établi une correspondance avec Flanvie
, un village du Bénin |
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Un document sur le Bénin réalisé par les enfants de Liposthey : Ce document est disponible en cliquant ici. Conversation imaginaire entre Florian (Liposthey) et Philomène (Fanvi). Florian : Bonjour. Moi je m’appelle Florian. J’aimerais
bien que tu viennes chez le maître pendant une semaine. Tu la connais
Anne-Marie* de Pissos ? Moi, j’ai beaucoup de copains. Avec mon
ami, je bricole une mobylette et des vélos. J’aime bien l’école
et toi ?
Extrait d’une correspondance des élèves de Fanvi Le maître nous avait dit la semaine dernière que l’eau est source de vie et dans la même semaine, une femme de notre village est morte par noyade avec son bébé sur le dos. Dans ce cas l’eau est-elle source de vie ou plutôt une source de mort ? Dans les régions humides, des maladies graves comme le choléra, l’ulcère de buruli, les vers de Guinée et beaucoup de maladies sont causées par l’eau. Ces maladies ont tué beaucoup de villageois. Peut-on dire encore que l’eau est source de vie ? Merci camarades et on attend la réponse des questions. Ecole de LIPOSTHEY Réfléchissons aux questions suivantes : Pourquoi sont-ils pauvres ? Au Moyen-Age, le Roi de France a fait travailler les Africains et il
ne les a pas payés. Leurs patrons sont trop pauvres et ils ne peuvent pas les payer.
Ils sont pauvres parce qu’ils ont peu de machines pour fabriquer
leur argent. Au Bénin, ils ne sont pas riches parce que l’homme préhistorique
qui a inventé l’argent en a donné beaucoup à
la France et pas à l’Afrique. Leur président n’a pas pris comme en France une loi pour
interdire les pauvres. Pourquoi les Béninois n’ont-ils pas évolué comme nous ? Les négriers prenaient pour esclaves les noirs les plus évolués. Ils n’ont pas évolué comme nous parce qu’ils
n’ont rien pu apprendre à l’école et donc rien
inventer. Ils n’ont pas évolué parce qu’on les prend
toujours pour des esclaves.
Anne-marie, l’infirmière de Pissos qui nous rapporte photos et documents sur le Bénin, nous a parlé du rite vaudou et des zangbetos. Pour fêter un mort, on fait appel au zangbetto qui est censé être habité par l’âme du défunt le temps d’une cérémonie.
André (l’instit) face au zangbeto Un enfant parle au zangbetto.
La question que je poserais au zangbeto habité par l’âme d’un défunt de ma famille. Est-ce que c’est bien le paradis ? kévin HACHIN ce1
Es-tu avec les anges dans le ciel ou en enfer ? Lauriane LEMENAGER ce2 Est-ce que tu me surveilles de là-haut ? Dylan BOUSQUET ce2 Peux-tu me dire si plus tard j’aurai des enfants ? Marie BROUET ce2 Est-ce que tu peux revenir nous aider ? Thejo GROENEN cm1 Que se passe-t-il après la mort ? Leylan LEMENAGER cm2 As-tu des amis ? Adam EL HARTY cm1 Est-ce que ça a été dur de nous quitter quand tu es mort ? Vincent DAVID cm1 Comment as-tu réussi à revenir sous forme de zangbeto ? Téo VALENTIN cm2
Lorsqu’il n’y a pas de cérémonie, les zangbetos se reposent dans une maison prévue pour eux (ici Anne-Marie les observe par la fenêtre). La nuit, les zangbetos (chasseur de nuit) assurent la sécurité du village. Ils empêchent les voleurs et les malfaiteurs de sévir. Ils montent la garde en se promenant dans les moindres recoins de 19 h à 6 h.
Et si nous remplacions nos gendarmes par des zangbetos … Le mot de Jean-Pierre CHARDIET, l'instituteur de Liposthey Grâce à la générosité de tous,
André, le directeur de l'école de Fanvi, viendra (si son
visa est accordé) en France, dans notre école, au mois de
septembre 2004. J'encourage toutes les écoles à monter de tels projets en Afrique ou ailleurs. Partager des moments inoubliables avec des correspondants, à la fois si différents et si proches de nous, remplissent bien mieux la tête d'un futur citoyen que la répétition rébarbative de l'accord du participe passé conjugué avec "avoir" lorsque ce satané COD est placé avant ! Que de bons moments avons-nous connus avec eux ! |