ATOLE: ATtentif à l'écOLE
Le collège Argia a été retenu par
la CARDIE (Conseil Académique en Recherche-développement, innovation et expérimentation)
de l'Académie de Bordeaux pour participer à une expérimentation du programme Atole du chercheur en neurosciences Jean-Philippe Lachaux.
Dans le cadre du projet ATOLE, tous les élèves de 6e du collège vont participer à des séances de formation sur l'attention animées par plusieurs professeurs.
Jean-Philippe Lachaux est un chercheur en neurosciences de l'INSERM de Lyon spécialisé dans l'attention qui travaille avec des établissements scolaires depuis de nombreuses années pour expérimenter et transmettre le fruit de ses recherches sur le sujet.
Pour découvrir l'histoire et les objectifs du projet...
regardez le diaporama en cliquant sur l'image!
Le projet a été initié par:
- Mme Larrey-Lassalle, professeure d'anglais,
- Mme Mouliot, professeure de mathématiques
- et Mme Iriart, professeure de français.
L'équipe est en train de s'agrandir avec la participation de:
- M. Lalanne, professeur de technologie
- M. Perez, professeur d'espagnol
- et Mme Penne, professeure de SVT.
Les cinq premières séquences proposent ainsi des outils d’animation de classe et de gestion collective de l’attention et des distractions : leur appropriation par les élèves et par l’enseignant est primordiale avant d’aborder les outils individuels de gestion de la concentration (présentés à partir de la sixième séquence).
Séquence 1 « À la découverte de l’attention »
Cette séquence sert à expliquer ce qui va être fait dans l’année, ce qu’est l’attention et quels sont les différents vecteurs de l’attention (les cinq sens, les sensations du corps, la « petite voix », les images mentales, les émotions).
Séquence 2 « L’équilibre attentionnel »
Il s’agit de présenter des outils et métaphores de base, pour recentrer la classe, en faisant écho aux concepts présentés dans la séquence 1. À travers cette séquence 2, chaque élève va pouvoir réaliser comment s’exprime son attention « à lui » et son besoin d’attention (que ce soit dans le cadre d’une activité ou dans sa relation à autrui). Cette séquence propose des outils pour quantifier les besoins d’attention (niveau d’attention nécessaire à l’élève pour réaliser une activité et niveau d’attention nécessaire dans l’interaction avec l’enseignant). Cela permet de préciser la consigne attentionnelle en termes de durée et d’intensité. Cette séquence permet enfin la mise en place d’un vocabulaire commun de « mesure de l’attention » entre l’enseignant et l’élève.
Séquence 3 « Le cerveau et les neurones »
Cette séquence permet de montrer comment le cerveau est organisé, dans ses grandes lignes. L’intérêt est de présenter tout de suite la structure biologique du cerveau, pour comprendre que tout ce qui sera travaillé ensuite a un support biologique, adaptable. Il est important qu’enseignants et élèves soient conscients que le travail sur l’attention va mécaniquement améliorer des choses, individuellement puis par répercussions au sein du groupe classe : ainsi, la capacité à être attentif(ve) ne doit pas être perçue comme étant uniquement un phénomène en lien avec la volonté (« j’ai envie » ou « je n’ai pas envie » d’être attentif), mais bien comme un ensemble de compétences physiologiques et cognitives qui peuvent être mécaniquement améliorées grâce à des stratégies adaptées et avec de l’entraînement (« j’apprends, je comprends puis je m’entraîne à être attentif »).
Séquence 4 « Les neurones et la distraction » et Séquence 5 « Les neurones et la concentration »
Afin d’illustrer rapidement les fondements biologiques du cerveau et des neurones (voir séquence 3), ces deux séquences abordent les grandes forces qui distraient l’attention (séquence 4) puis les forces qui permettent de (re)stabiliser l’attention, comme avoir une intention claire par exemple (séquence 5). Il est en effet plus parlant pour les élèves d’échanger d’abord sur ce qui les distrait, puis, après en avoir pris conscience, de travailler sur ce qui peut les aider à résister aux distractions.
Séquence 6 « Maximoi et minimoi »
Cette séquence aborde les premiers outils individuels de concentration du programme, à savoir les personnages de Maximoi et minimoi, qui vont matérialiser l’alternance entre une posture de planification et une posture d’exécution, et introduire la notion de découpage d’une tâche complexe en mini-missions (chaque mini-mission devant avoir des objectifs clairs et à court terme). La distraction et la concentration ne pouvant être définies que par rapport à une intention, il est normal d’aborder en premier cette technique qui vise à toujours agir avec une intention claire. Les élèves apprennent dans cette séquence à se poser les questions suivantes :
Une fois le jeu de rôle « Maximoi / minimoi » bien intégré, il devient possible d’aborder les autres outils de gestion de son équilibre attentionnel.
Séquence 7 « Réagir aux distractions externes » et Séquence 8 « Réagir aux distractions internes»
Ces deux séquences permettent d’aborder, pratiquement, la manière de réagir aux distractions externes (séquence sept) et aux distractions internes (notions moins évidentes pour les plus jeunes donc présentées en séquence huit), à partir d’éléments particuliers à surveiller (son Regard, sa Posture, son Attention...), qui peuvent également être contrôlés de manière volontaire pour recentrer son attention. Des phénomènes purement mentaux tels que la « petite voix » et les images mentales (présentés dès la séquence 1) sont reconsidérés du point de vue de la distraction et de la concentration. À la fin de ces deux séquences, les élèves auront des clés pour à la fois repérer les éléments distracteurs autour d’eux et en eux, et à la fois y réagir.
Séquence 9 « Les "PIM" du corps » et Séquence 10 « Les "PIM" pour les activités intellectuelles »
Ces deux séquences fournissent de véritables « modes d’emploi » pour se concentrer, activité par activité, grâce à l’utilisation de programmes attentionnels spécifiques (les "PIM"). MAIS avant d’être capables de manier cet outil PIM, il faut que les élèves aient eu conscience des phénomènes précédemment abordés, qu’ils connaissent le vocabulaire et qu’ils soient capables de définir finement les trois composantes de chaque programme attentionnel, pour enfin pouvoir leur permettre de mettre en œuvre le PIM choisi. Les PIM du corps sont plus faciles à comprendre et sont donc présentés dans la séquence 9, avant les PIM des activités intellectuelles, en séquence 10.