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Comprendre ses causes et ses conséquences pour mieux agir

Les glaciers fondent, le niveau de la mer monte, les forêts ​​meurent et la faune se démène pour suivre le rythme. Il devient évident que les êtres humains ont causé le réchauffement du siècle dernier en libérant des gaz “piégeant la chaleur” dans notre atmosphère pour alimenter nos vies modernes. Appelés gaz à effet de serre, leurs niveaux sont plus élevés qu’au cours des 650 000 dernières années. L’un des plus connus est le dioxyde de carbone appelée CO2.

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Les gaz à effet de serre

Vidéo: Mécanisme de l'effet de serre + 4 conséquences

Les gaz à effet de serre (GES) ont un rôle essentiel dans la régulation du climat. Sans eux, la température moyenne sur Terre serait de -18 °C au lieu de +14 °C et la vie n’existerait peut-être pas.

Toutefois, depuis le XIXe siècle, l’homme a considérablement accru la quantité de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère. En conséquence, l’équilibre climatique naturel est modifié et le climat se réajuste par un réchauffement de la surface terrestre. Nous pouvons déjà constater les effets du changement climatique.

Certains gaz à effet de serre sont naturellement présents dans l’air (vapeur d’eau, dioxyde de carbone). Si l’eau (vapeur et nuages) est l’élément qui contribue le plus à l’effet de serre « naturel », l’augmentation de l’effet de serre depuis la révolution industrielle du XIXe siècle est induite par les émissions d’autres gaz à effet de serre provoquées par notre activité :

  • L’accumulation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère contribue pour 2/3 de l’augmentation de l’effet de serre induite par les activités humaines (combustion de gaz, de pétrole, déforestation, cimenteries, etc.). C’est pourquoi on mesure usuellement l’effet des autres gaz à effet de serre en équivalent CO2 (eq. CO2). Les émissions de CO2 actuelles auront un impact sur les concentrations dans l’atmosphère et sur la température du globe pendant des dizaines d’années, car sa durée de vie dans l’atmosphère est supérieure à la centaine d’années.
  • Le méthane (CH4) : les élevages des ruminants, les rizières inondées, les décharges d’ordures et les exploitations pétrolières et gazières constituent les principales sources de méthane induites par les activités humaines. La durée de vie du méthane dans l’atmosphère est de l’ordre de 12 ans.
  • Le protoxyde d’azote (N2O) provient des engrais azotés et de certains procédés chimiques. Sa durée de vie est de l’ordre de 120 ans.
  • L’hexafluorure de soufre (SF6) a une durée de vie de 50 000 ans dans l’atmosphère.

 

Les impacts visibles du changement climatique

Depuis 1988, le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat mondial, ses impacts et les moyens de les atténuer et de s’y adapter.

Le GIEC a publié son 5e rapport (AR5) en 2014. Il montre que le changement climatique est déjà engagé :

  • En 2015, la température moyenne planétaire a progressé de 0,74 °C par rapport à la moyenne du XXe siècle. En été, elle pourrait augmenter de 1,3 à 5,3 °C à la fin du XXIe siècle.
  • Le taux d’élévation du niveau marin s’est accéléré durant les dernières décennies pour atteindre près de 3,2 mm par an sur la période 1993-2010.
  • En France, le nombre de journées estivales (avec une température dépassant 25 °C) a augmenté de manière significative sur la période 1950-2010.
  • De 1975 à 2004, l’acidité des eaux superficielles des océans a fortement augmenté, leur pH (potentiel hydrogène) a diminué de 8,25 à 8,14.
  • La perturbation des grands équilibres écologiques s’observe déjà : un milieu physique qui se modifie et des êtres vivants qui s’efforcent de s’adapter ou disparaissent sous les effets conjugués du changement climatique et de la pression de l’homme sur leur environnement.