Depuis la rentrée 2019, selon la volonté du Ministère de l'Éducation Nationale, un éco-délégué par classe est élu pour participer à la mise en oeuvre du développement durable au sein de l'établissement. Les élèves deviennent ainsi acteurs à part entière pour faire des établissements des espaces de biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique. Ces deux sujets majeurs pour l'avenir impliquent des évolutions profondes des comportements individuels et collectifs.
Quelles sont les missions des éco-délégués ?
L'éco-délégué est avant tout un élève respectueux de l'environnement qui doit montrer l'exemple. Sa mission est d'apporter son engagement et ses connaissances à sa classe. Il est l'ambassadeur de cette vision du monde qui unit le respect de la planète, le respect du vivant et le respect de l'autre.
Ses missions s'articulent donc autour des grands enjeux du développement durable que sont :
- la limitation de la consommation d'énergie
- la protection de la biodiversité
- la réduction du gaspillage alimentaire
- la réduction et le tri des déchets
- l'engagement de l'établissement dans la lutte contre le réchauffement climatique
Dans cette optique, il doit donc sensibiliser ses camarades aux gestes quotidiens qui doivent permettre d'atteindre ces buts. Il lui appartient donc d'être force de proposition d'initiatives, d'actions et de projets à mettre en place au sein de l'établissement afin de réduire l'empreinte écologique de celui-ci.
Visualise les 5 missions de l'éco-délégué.
Le site M ta terre répond à toutes tes questions et te donne toutes les clés pour agir dans l'établissement et réussir ton projet d'éco-délégué.
Consulte le Guide de l'éco-délégué - Agir pour la planète au collège.
Envie d'agir pour la planète ? C'est possible dans ton établissement : devient éco-délégué !
Les élections des éco-délégués pour l'année scolaire 2022-2023 ont eu lieu le lundi 03 octobre.
Les éco-délégués sont : Sibylle, Éléa, Jade et William en 6e ; Tao, Matthieu et Yanaël en 5e ; Théo, Éden et Victoria en 4e et Sunny et Louis en 3e.
Ayant répondu à l'appel à projet des Explorateurs du Parc, les éco-délégués seront accompagnés cette année pour quelques séances par l'association La Soupape sauvage. Un projet financé par le PNR.
L'objet d'étude cette année sera la flore de l'établissement et comprendra des interventions visant à reconnaître les arbres par leurs feuilles et leurs bourgeons et les fleurs sauvages communes. L'objectif étant de réaliser un inventaire des arbres, arbustes et fleurs du collège. L'année se clôturera par une sortie, vraisemblablement dans la forêt de Boubon.
La première séance était programmée le mardi 14 mars. A cette occasion, Peggy Dufour, Chargée de mission Éducation à l'environnement et au développement durable, est venue présenter brièvement le Parc naturel régional.
Découvrez le Parc et ses missions :
L'objectif de la séance du 14 mars : la reconnaissance des plantes par la présentation et l'utilisation d'outils : clé de détermination simplifiée qui permet de repérer les critères d'identification. La séance a démarré par une découverte ou un rappel de vocabulaire et de quelques règles. D'un bourgeon il ne sort qu'une seule feuille. Une feuille peut être simple ou composée de folioles. Les feuilles sont attachées de manière opposée ou alterne. Les nervures servent à faire circuler la sève dans les feuilles. La nervation des feuilles peut être pennée ou palmée.
Après quelques exercices de reconnaissance à partir de photographies de rameaux (plusieurs feuilles), la séance s'est terminée dans la cour à la recherche de bourgeons qui donneront de futures feuilles alternes ou opposées selon les espèces.
Séance du 02 mai :
La deuxième intervention de Mathieu de l'association "La Soupape sauvage" a commencé par un rapide rappel des différents éléments à observer afin de pouvoir identifier, à l'aide d'une clé de détermination, les arbre à partir de leur feuilles.
La séance s'est poursuivie à l'extérieur, sur le parking et dans l'espace à l'arrière de l'établissement. Quelques feuilles récoltées ont permis d'identifier quelques espèces présentes sur le site : merisier, noisetier, tilleul, charme, frêne, bouleau, érable, pin sylvestre.
Puis chacun a du partir à la cueillette de 5 fleurs sauvages. Une fois identifiées les espèces récoltées, une conclusion s'impose : la faible diversité des espèces présentes (pâquerette, pissenlit dent de lion, véronique, fraisier des bois, myosotis, géranium sauvage, violette odorante), résultat des tontes successives. Tontes mécaniques puis éco-pâturage depuis quelques années. D'où l'idée émise par l'intervenant de peut-être laisser un espace non entretenu qui permettrait de retrouver au fil du temps une plus grande variété de la biodiversité en matière de fleurs sauvages.
Rendez-vous est pris pour la troisième venue de Mathieu le mardi 16 mai.
Par ailleurs, les éco-délégués souhaitent mettre en place des poubelles de tri dans la cour. En effet, l'observation du contenu des poubelles extérieures révèle la présence d'emballages en grande quantité. Le projet consiste donc à réaliser des poubelles "jaunes" à base de palettes. Dans ce projet, ils sont accompagnés par Florian de l'Espace Jeunes de Thiviers. Les étapes : observations et localisation des poubelles en place, prise de mesures, élaboration de schémas en perspective, détermination des outils et matériel nécessaires.
Enfin, d'autres se sont penchés sur la difficulté de communiquer de manière efficace et on émis l'idée de réaliser et de transmettre des messages par le biais des fonds d'écran des ordinateurs.
Mardi 04 avril, M. Frugier est venu présenté son métier d'apiculteur aux éco-délégués. Un apiculteur élève des abeilles et commercialise les produits de la ruche : miel, pollen, cire, propolis en ce qui concerne M. Frugier. Celui-ci possède près de 400 ruches en tout localisées dans une châtaigneraie. Il élève aussi des reines.
L'abeille mellifère vie en colonie. Une ruche compte 80000 individus. L'abeille se nourrit de miel et de pollen. La population de la ruche consomme 300 kilogrammes de miel par an et produit un surplus de 20 kilos.
M. Frugier a présenté l'organisation et la composition d'une ruche, la fonction de chacun des individus. Puis il a expliqué l'importance du rôle des abeilles dans la pollinisation en butinant et en passant d'une fleur à une autre. Une colonie visite 500 fleurs à la minute. L'abeille pollinise 80 % des fleurs sauvages, 75 % des fleurs cultivées et 90 % des arbres fruitiers.
La dégustation des produits laissés par M. Frugier aura lieu lors d'une prochaine séance, faute de temps.
Les éco-délégués ont exprimé le désir pour cette année scolaire et dans la continuité du projet de l'an passé sur la biodiversité de passer à une phase de réalisations : créations d'abris à insectes, de nichoirs mais aussi de travailler sur les traces animales, voire de construire une boîte à livres.
Un nouveau projet, "Protéger pour la biodiversité", a été déposé et validé par le Parc Naturel Régional Périgord Limousin. Le soutien financier du PNR permettra aux éco-délégués d'être à nouveau accompagnés par M. Bassard qui comme l'année dernière interviendra au cours de l'année quatre fois dans l'établissement et une dernière fois lors d'une sortie à l'étang de Miallet.
Mardi 11 janvier, encadrés et guidés par M. Beyney, agent technique du collège, les éco délégués ont procédé à la finalisation du montage de la serre en tendant la bâche sur les arceaux déjà en place depuis plusieurs années. Cette serre avait été financée par le Conseil Départemental dans le cadre d'un projet très ambitieux qui au final n'avait jamais été réalisé.
Les élèves ont été très efficaces et un peu peu moins de deux heures auront été nécessaires pour atteindre l'objectif. Maintenant il s'agira de faire vivre cette structure avec des idées et des ambitions raisonnables à la hauteur de nos possibilités. Par exemple la germination de graines de fleurs pour fleurir le collège...
Mardi 8 mars, les éco-délégués ont procédé à une observation et une identification des oiseaux présents sur le site du collège. La séance s'est déroulée quasiment un an jour pour jour après celle de l'année dernière.
Chacun était muni d'une paire de jumelles et une longue-vue était à disposition. Des espèces déjà repérées l'année dernière ont été observées : pinson des arbres, mésange bleue et rouge-gorge. Trois nouvelles espèces ont été identifiées : la bergeronnette grise, un gros-bec et le moineau.
Les espèces présentes sur le site permettront de déterminer les types de nichoirs à réaliser : nichoir ouvert pour le rouge-gorge, nichoir à balcon pour les mésanges...
Le 05 avril 2022, accompagné de M. Bassard, les éco-délégués ont effectué le tour du collège pour repérer les endroits propices à l'installation des futurs abris à insectes. Il s'est agit de repérer les lieux, et quels types d'abris pour quelles espèces d'insectes. La réalisation d'abris vise à attirer et aider les insectes pour essentiellement deux fonctions : l'apport de nourriture et la reproduction. Beaucoup d'insectes nécessitent un abri particulier. Le choix d'un lieu nécessite de prendre en considération les ressources en nourritures autour et l'exposition. Par exemple, pour les abeilles solitaires (dont on estime qu'il en existe 400 à 500 espèces dans le PNR), un rondin de bois percé de trous devra être placé au soleil.
Le massif devant la salle des professeurs pourrait accueillir des fagots de tiges creuses et pots de fleurs remplis de paille. Des plantes mellifères pourraient être ajoutées. Des coquilles d'escargots présentes dans le massif peuvent servir d'abris.
Un deuxième espace potentiellement intéressant : le long de la route avec la présence de plantes à fleurs dans le fossé (fleurs de coucou), de tas de feuilles, mais aussi de lierre qui présente la caractéristique d'être l'une des dernières espèces à fleurir fin août). À cet endroit il sera possible de dégager un carré de terre pour les abeilles maçonnes qui pondent leurs œufs dans la terre.
Plus loin, près du chemin menant au gymnase, la présence de bois mort en décomposition profite aux cloportes qui sont des crustacés terrestres. Ceux-ci entre dans la chaîne alimentaire notamment du carabe violet, coléoptère carnivore qui est en voie de disparition.
Le repérage s'est terminé par l'examen des différents matériaux apportés et récoltés par les élèves, stockés dans la serre, qui entreront dans la réalisation des abris lors d'une prochaine séance : bambou, bois, rondin, paille, pot de fleurs, pommes de pin, écorces, pierres, tuiles, boîtes de conserve.
La finalisation de l'installations des abris réalisés a eu lieu le mardi 10 mai 2022.
Lors de la séance du 3 mai 2022, les écodélégués ont pu participer à une animation " Traces et indices de la faune sauvage" avec Matthieu Bassard, intervenant pour le PNR Périgord Limousin. A cette occasion, ils ont pu découvrir les empreintes laissées par plusieurs espèces de nos régions. Une activité moulage d'empreintes a été réalisée afin que les élèves puissent créer leur propre "Empreintothèque" (bibliothèque d'empreintes).
Matthieu a présenté les différentes espèces (photos) et empreintes (moulage en résine). Les élèves ont alors associé traces et animaux. Ensuite, par groupes, les élèves ont commencé leur propre moulage.
Le matériel nécessaire à cette activité : des empreintes en résine, de la plastifine (pâte à modeler particulière), du plâtre
Dans un premier temps, les élèves ont du réaliser une boule de plastifine afin d'avoir une traces en relief et non creuse (comme initialement dans le moule). Ils ont donc marqué les empreintes avec la plastifine puis les ont démoulés (1). Toujours grâce à la plastifine, ils ont réalisé un "boudin" (2) qu'ils ont aplati et disposé autour de l'empreinte plastifine (3). Il fallait alors être extrêmement prudent quant à l'étanchéité de ce coffrage (4) ! En effet, l'étape suivante était de couler le plâtre dans ce coffrage. Après quelques minutes de patience ; le temps que le plâtre sèche, les empreintes ont pu être démoulées.
Pour les éco-délégués, l'année s'est clôturée, dans le cadre du projet "Protéger pour la biodiversité", par une sortie à l'étang de Miallet cette fois-ci le mardi 07 juin. Après la visite de la déchetterie le matin avec les élèves de 6e, l'après-midi, M. Bassard a animé un "jeu-nature", l'occasion de revoir notamment les différents points abordés au cours des séances de l'année.